NDOLAMB NGOKWEY ET LE MINISTRE IVOIRIEN DE L’EMPLOI, DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SOLIDARITE A GUIGLO ET DUEKOUE

29 juil 2011

NDOLAMB NGOKWEY ET LE MINISTRE IVOIRIEN DE L’EMPLOI, DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SOLIDARITE A GUIGLO ET DUEKOUE


Duékoué, le 28 juillet 2011...Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, et Coordonnateur humanitaire du Système des Nations Unies (SNU), Ndolamb Ngokwey et le Ministre d'Etat, ministre de l'emploi, des Affaires sociales et de la solidarité, Gilbert Kafana Koné, ont entrepris le 28 juillet 2011, une visite de travail à Guiglo et à Duékoué, villes situées respectivement 530 et 502 km d'Abidjan.

Première étape, la ville de Guiglo où le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, a loué les populations déplacées pour leur courage. « Nous sommes conscients que vous souhaitez rentrer chez vous. Nous sommes venus évaluer la situation et voir ensuite la stratégie à mettre en place pour mieux vous aider », a-t-il dit.

M. Kafana Koné est allé dans le même sens en promettant que le gouvernement fera en sorte que les déplacés internes puissent retourner chez eux. » Il a tenu à souligner l'apport appréciable des autorités administratives sans lesquelles le travail des humanitaires n'auraient pu se faire efficacement. S'adressant ensuite aux différentes communautés, il les a exhortées à tourner la page et à envisager le « vivre ensemble » pour un avenir radieux. Il a cependant ajouté que l'action des humanitaires devrait être de courte durée. Les déplacés internes selon, lui devraient songer à leur avenir, en envisageant leur propre prise en charge, dans un délai raisonnable

Dans son allocution, le premier Secrétaire général de préfecture, Adolphe N'dri a noté une amélioration des rapports entre les populations et les Forces républicaines de Cote d'Ivoire (FRCI). L'administrateur a en outre suggéré que la distribution des denrées alimentaires aux PDI se fasse désormais dans les villages afin de les motiver à y retourner. Autre préoccupation selon lui : certains élus municipaux ont du mal à regagner leur poste respectif, les populations les accusent d'avoir armé les ex-miliciens et les mercenaires. Cependant à ce sujet, le 1er adjoint au maire Jacques Douai a indiqué que le malentendu observé entre les populations et les élus municipaux était en phase d'être réglé.

Le curé de la paroisse Notre Dame de Nazareth, le père Gilbert Kouiasso, a souhaité qu'un nouveau site soit mis à la disposition des déplacés qui ne veulent pas rentrer chez eux, afin de permettre à la paroisse de vaquer à ses activités pastorales.

Ambroise Kehé, délégué des PDI de la paroisse, a dénoncé le récent dysfonctionnement dans la distribution des rations alimentaires qui a crée un malaise au sein des populations déplacées. Il a indiqué que PDI qui désirent rentrer chez elles souhaitent la réhabilitation de leurs habitations dans les villages.

A Duékoué, deuxième étape de la visite, le préfet du département, Benjamin Effoli a indiqué que les comités de veille, initiés pour la prévention et la gestion des conflits avaient permis de rapprocher les communautés malinkés et wé qui étaient naguère à couteaux tirés,

Le père Vicente, Vicaire de la paroisse Sainte Thérèse de l'enfant Jésus a demandé une meilleure coordination des actions sur le terrain entre les ONG et les agences humanitaires pour une gestion efficace de leurs actions.

Yro Firmin, délégué des déplacés internes a indiqué que ceux-ci souhaitaient retourner chez eux avec l'appui du gouvernement qui consisterait à réhabiliter leurs maisons, les routes, le réseau électrique et le système sanitaire. « Nous voulons retourner chez nous, voila pourquoi nous nous réjouissons de votre visite. Et nous pensons que nous seront écoutés » a-t-il dit.

Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire a exprimé sa reconnaissance à ses collègues pour le travail accompli sur le terrain et s'est félicité de la grande complicité qui les lie avec les autorités administratives et promis de répondre efficacement aux besoins qui lui ont été exprimés.

Le, Ministre Kafana a indiqué quant à lui que la réconciliation était un long processus qui nécessite que des actes conséquents soient posés. « Vivre ensemble exige une tenue, un comportement qui l'exprime. Nous devrons nous accepter les uns les autres, ce qui nous permettra d'accepter, de vivre ensemble » a-t-il soutenu.