À l'initiative de la Division des Droits de l'Homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et avec l'appui du comité local de la Commission Nationale des Droits de l'Homme, une séance de sensibilisation de proximité destinée aux leaders communautaires, s'est tenue jeudi 19 novembre 2015 de Neamampleu, un village de la sous-préfecture de Zouan hounien, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire.



Une soixantaine de leaders communautaires ont participé aux échanges qui portaient sur sur les violences faites aux femmes, notamment les mutilations génitales féminines (MGF), les cas de viols, de mariages forcés, la scolarisation de la jeune fille et sur le renforcement de la cohésion entre les différentes communautés du village pour une paix durable.



Selon Edouard Munyeshuli, chef de la délégation onusienne, cette activité s'inscrit dans le cadre des séances du renforcement des capacités des leaders communautaires appelé à être des relais auprès des populations. «Nous sommes venus partager avec vous des informations sur la promotion et le respect des droits humains pour une bonne cohabitation. Nous voulons aussi vous outiller pour prévenir les violences faites aux femmes dans les ménages et fréquentes dans cette zone », a dit M Munyeshuli avant d'exhorter à la promotion du mariage civil.



Pour Vincent Kouakou de la Division de l'Information Publique de l'ONUCI, la consolidation de la paix demande un renforcement de la cohésion au sein des différentes communautés afin de fédérer les efforts pour contribuer au développement de leur localité. « Vos efforts ont permis que les dernières élections se passent dans une atmosphère de paix. Œuvrez dans ce sens en vous donnant la main afin de construire votre localité », a-t-il indiqué.



La protection des enfants, les mutilations génitales féminines, les viols et autres grossesses précoces ont été développés par Clément Dago, de la Division des Droits de l'Homme qui a appelé à une rupture avec ces pratiques aux conséquences néfastes et avilissantes pour les femmes. « Je compte sur votre compréhension pour mettre un terme à ces pratiques qui n'honorent pas la femme et qui constituent des freins à son épanouissement moral, intellectuel et physique dans la société'', a-t-il lancé à l'assistance.



Pierre Ounlie Gougoulin Pierre, chef du village de Néamampleu, a salué la tenue de cette sensibilisation et traduit ses remerciements à l'ONUCI pour avoir expliqué à ses populations la nécessité de promouvoir les droits humains et de faire en sorte que la cohésion soit renforcée entre les différentes communautés pour consolider la paix et le développement. « Je vous assure que dans ce village, nous avons compris le bien fondé d'être ensemble et nous travaillons à ce que l'unité entre les communautés se solidifie davantage », a-t-il dit à la délégation. M. Ounlie a profité de l'occasion pour solliciter un appui pour la construction de salles de classe pour l'école primaire du village dont les abris provisoires sont en paille, ce qui expose les élèves aux intempéries.