MEDIAS ET SOCIETE CIVILE DE LA REGION DU TONKPI S'ENGAGENT POUR DES ELECTIONS APAISEES

10 jan 2013

MEDIAS ET SOCIETE CIVILE DE LA REGION DU TONKPI S'ENGAGENT POUR DES ELECTIONS APAISEES

« En tant qu'homme de medias, mon devoir sera désormais de donner des informations justes et crédibles pour prendre le pas sur les rumeurs ». Déclaration de Diabaté Siaka de radio Authetic FM Man, l'un des participants de l'atelier sur « la gestion de la rumeur et le respect des Droits de l'homme en période électorale » organisé à Man les 8 et 9 janvier, par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Ce renforcement de capacités des médias et de la société civile de la région du Tonkpi sur ces deux thèmes majeurs est apparu comme une réponse à des préoccupations exprimées à la fois par les autorités et les populations, de voir se dérouler un scrutin apaisé. Comment y parvenir ? Un début de réponse est apparu car pendant deux jours, une trentaine de participants ont écouté, échangé et émis des recommandations pertinentes pour contribuer au bon déroulement des différents scrutins, avant, pendant et après.

Trois sous-thèmes ont servis de base de discussion : « Prévention, gestion et règlement des conflits : principes et dynamiques » ; « Médias et gestion de la rumeur pour un environnement électoral apaisé » et « Droits de l'Homme et élection », animés respectivement par Marion Arnaud, du Bureau des Affaires Civiles à Man, Ladji Sidibé de l'Information publique et Sylvain Makangu de la Division Etat de Droit. Exercice qui a permis aux participants de mieux comprendre les mécanismes de la gestion de la rumeur, de la prévention et du règlement des conflits et de faire respecter les Droits de l'homme en période électorale.

Pas emboîté par , Boni Kroko, le Sous-préfet de Man qui, s'adressant aux participants a eu ces mots : «il vous a été donné de comprendre la nécessité de maitriser les outils de gestion de la rumeur et le respect des Droits de l'homme, toutes choses qui participent, dans une certaine mesure, à la consolidation de la cohésion sociale et à la prévention d'un environnement électoral apaisé ».

Albert Gbongue, Secrétaire général de la mairie de Man est d'avis que la rumeur est plus dangereuse que les armes. Il a, par conséquent, exhorté les participants à l'atelier à œuvrer pour un climat électoral apaisé, à travers des activités de sensibilisation, d'information et de prévention des conflits. Une forme d'appropriation des mécanismes partagés.

Au nombre des recommandations à l'issue du séminaire qui a pris fin le 9 janvier, la formation des leaders communautaires afin qu'ils puissent jouer le rôle de relais efficaces pour maintenir et renforcer la paix et la cohésion sociale et la mise en place des mécanismes sociaux efficaces pour contrer la rumeur d'où qu'elle vienne.

En sus, les participants s'engagent à collaborer avec les médias et les autorités locales afin de faire en sorte que les messages de sensibilisation sur les élections parviennent aux populations vivant dans les zones les plus reculées. Ils ont également décidé de rencontrer les candidats et leur état-major avant, pendant et après les élections pour éviter toute contestation de résultats.

Pour rappel, à l'ouverture de cet atelier le 8 janvier, Jean Pierre Nyandu-Kashabali, chef de la délégation de l'ONUCI, a expliqué que dans le contexte actuel caractérisé par des défis multiformes, dont celui de la cohésion sociale, il est important que le mission onusienne contribue à renforcer les capacités de ces deux piliers importants de la société ivoirienne afin que les informations destinées au grand public soient fiables et crédibles et que chacun joue en toute quiétude, sa partition.

Au sortir de l'atelier, Madame Blinsi Sin Julienne de la société civile de Sipilou a confié que ses attentes ont été comblées, indiquant au nom de son entité « nous sommes prêts pour mener des actions de sensibilisation sur le terrain pour que les futures élections se passent dans de meilleures condition ». En somme, tous se sont engagés à « donner des conseils avérés à nos filles et fils, candidats aux prochaines élections pour la préservation du climat social ». D'autres rencontres de ce type se dérouleront à travers la Côte d'Ivoire pour une sensibilisation plurielle au processus de paix.