Abidjan, le 3 novembre 2009...Vingt éléments de la police scientifique ivoirienne ont reçu mardi à Abidjan, leur certificat de fin de stage après une formation sur la dactyloscopie et la gestion des scènes de crime, organisée par l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

Durant deux semaines les policiers ont suivi au siège de l'ONUCI, une formation de base sur les techniques de groupage, de formulations de relevé des empreintes digitales et surtout les recherches de traces et indices sur une scène de crime. Les connaissances acquises lors de cette formation devraient les aider à enrichir leur expérience sur la scène d'infraction.

Le Chef adjoint de la police de l'ONUCI, Pierre André Campiche, soulignant l'importance du respect des droits de l'homme au sein de la police scientifique, a exhorté les stagiaires à maitriser la recherche des preuves pour mieux conduire une enquête afin d'aider à la transformation les mentalités. « Extorquer des aveux à un suspect par la violence ne respecte pas les droits de l'homme; il faut plutôt lui opposer des preuves irréfutables », a indiqué M Campiche qui a appelé les participants à faire de la police scientifique, à travers leur compétence sur le terrain, l'un des services incontournables de la police ivoirienne.

L'ONUCI aide la police scientifique depuis la création de sa direction en 2007 par des formations, des recherches de financement, des dons de matériels didactiques et la réhabilitation des infrastructures notamment l'institut médico légal.

Le Directeur général adjoint chargé de la police scientifique, Godrain Kouadio Roger, a noté avec satisfaction l'assistance permanente de la mission onusienne à sa structure. « Toute cette dynamique explique l'engouement des policiers à vouloir rejoindre la police scientifique depuis un certain temps », a-t-il déclaré, ajoutant qu'il était fier d'entendre à l'extérieur que ses policiers étaient désormais appelés des « experts ».

Le Directeur de l'Identification judiciaire, Bah François, a, quant à lui, appelé les participants à utiliser les connaissances acquises pour effacer en eux le complexe et combattre efficacement la criminalité en ajoutant aux procédures pénales, des preuves irréfutables.

Les stagiaires, par la voix de leur porte-parole, le Sergent chef de police, Moussa Diakité, ont exprimé leur reconnaissance à l'ONUCI et à leurs supérieurs à qui ils ont assuré que les cours avaient été bien assimilés. M. Diakité a néanmoins sollicité d'autres formations en vue de compléter leurs connaissances. « Le délai était court et nous voulons être des experts complets », a-t-il indiqué.

Après deux semaines de cours pratiques et théoriques dispensés par des formateurs ivoiriens et deux experts de la police onusienne, les policiers vont partager leur expérience avec leurs collègues qui n'ont pas encore eu la chance de participer à cette formation.
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