L'ONUCI échange avec la presse sur le DDR et les élections

précédent suivant
15 mar 2008

L'ONUCI échange avec la presse sur le DDR et les élections

Abidjan, le 15 mars...La Division de l'Information Publique de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a échangé vendredi à Abidjan, avec les réseaux et associations de médias. Cette rencontre, la seconde du genre, entrait dans le cadre des activités d'appui de la mission avec ses partenaires privilégiés de la presse.



Le Représentant spécial Principal Adjoint du Secrétaire général pour la Côte d'Ivoire, Abou Moussa, a remercié la presse ivoirienne dont il a salué le professionnalisme, avant de les inviter à être des modèles pour leurs frères ivoiriens en suscitant par leurs écrits et différents actes, un désir toujours plus fort de vivre dans la paix.

La rencontre qui a pris la forme d'un déjeuner-débat a permis aux deux partenaires d'échanger sur les thèmes du DDR et des élections. D'entrée de jeu, la Directrice de l'Information, Mme Margherita Amodéo a assuré que l'ONUCI sera toujours aux côtés des médias pour les aider à renforcer leurs capacités et leur inculquer la volonté de toujours être des relais de distribution de paix. Ainsi donc, a-t-elle précisé, « cette initiative s'inscrit dans la dynamique de consolidation du processus de paix ». Mme Amodéo a précisé que dans sa recherche de la consolidation de la paix, l'ONUCI s'appuie sur des piliers forts comme les femmes, les jeunes, les chefs traditionnels tout en émettant l'espoir que ces groupes cibles seront des vecteurs puissants auprès des populations ivoiriennes pour la consolidation de la paix.

Au cours du déjeuner, les deux sujets du jour ont été évoqués. Prenant le premier la parole le Directeur de la Division de l'Assistance Electorale de l'ONUCI, Ahmedou El Becaye Seck a expliqué que le processus électoral a beaucoup évolué, marqué par des résultats satisfaisants au niveau des audiences foraines. M Seck a annoncé qu'un mode opératoire a été initié ainsi que la mise en route du processus d'identification, impulsé par la désignation de l'opérateur technique chargé du processus d'identification. « L'identification va permettre aux populations d'avoir une carte nationale d'identité ou un titre de séjour », a-t-il ajouté précisant que d'autres pas ont été franchis tels la relecture du Code électoral, la mise en place d'un nouveau cadre juridique pour permettre la tenue d'élections libres ouvertes et transparentes et la création d'un mécanisme pour recueillir les fonds indispensables à l'organisation d'un scrutin électoral correct.

Pour sa part, la représentante de la section du DDR, Léa Koudjo a expliqué à l'assistance l'appui apporté par l'ONUCI au processus de DDR, qui, a-t-elle précisé, doit être effectué, selon les dispositions de l'Accord Politique de Ouagadougou, par les Ivoiriens eux-mêmes. Elle a indiqué que l'ONUCI a donc rempli sa mission en accomplissant des actes comme la réhabilitation du centre de formation professionnel de Ferkessédougou, l'appui à la réinsertion socioéconomique des femmes et des jeunes sinistrés à travers la formation et l'auto-emploi, la mise en place d'un chronogramme d'exécution et du programme de désarmement et de démobilisation ainsi que la conception des procédures d'exécution des Opérations DDR, et des programmes de Désarmement des Milices (DDM). Elle a indiqu é que le clou de cet appui est la remise o fficielle samedi 15 mars 2008 par l'ONUCI au Gouvernement ivoirien, de trois sites de Démobilisation réhabilités et équipés par la mission onusienne à Ferkessédougou, Kani et Odiénné, ainsi que quatre caches d'armes pour le désarmement des milices à l'Ouest du pays.

Pour l'essentiel des questions qui ont porté sur les questions du DDR, M Abou Moussa a assuré les médias que l'ONUCI continuera à jouer le rôle qui lui a été défini dans ce cadre par l'Accord Politique de Ouagadougou et par les différentes résolutions des Nations Unies. Enfin plusieurs thèmes ont été proposés comme sujets à débattre lors des rencontres prochaines, notamment la question sécuritaire et la circulation des armes légères, le rôle des radios de proximité dans le processus de paix et la réinsertion économique des ex-combattants. La première rencontre de ce type avait eu lieu au siège de Sebroko le 12 février dernier.