Les populations de Libreville, village de la commune de Toulepleu, dans l'ouest ivoirien, à environ 650 km d'Abidjan veulent apporter leur contribution au processus de réconciliation nationale pour des élections apaisées en 2015. Elles ont exprimé cette volonté lors d'une rencontre d'échanges et de sensibilisation tenue, le mercredi 25 février 2015, dans cette localité à l'initiative de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).



Cette rencontre d'échanges a été l'occasion pour les différentes composantes de l'ONUCI et du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) de présenter, non seulement leur contribution à la consolidation de la paix au travers de leurs activités au quotidien sur le terrain mais également d'aborder avec les populations les questions liées au renforcement de la cohésion sociale, le processus de Désarmement Démobilisation et de Réintégration (DDR), la promotion et le respect des droits de l'Homme, notamment l'égalité entre l'homme et la femme dans la communauté, les violences basées sur le genre, le mariage civil, la lutte contre l'apatridie et les audiences foraines.



La Coordonnatrice du bureau intégré du Système des Nations Unies a Toulepleu, Hélène Sylvie Zomahounb a souligné que ces opportunités de sensibilisation visent à exprimer la proximité de la Mission onusienne avec les populations. « Nous voulons, par cette tribune, vous dire que nous sommes avec vous pour une sortie définitive de la crise. Cette sensibilisation est une occasion pour nous de vous engager sur le chemin de la paix », a-t-elle ajouté.



Pour sa part, Vincent Kouakou du bureau de l'Information publique de l'ONUCI a exhorté les populations à travailler ensemble pour construire la paix. La construction de cette paix, dira-t-il, passe par la contribution de chacun au processus de réconciliation nationale et de normalisation. Concernant les prochaines élections, M. Kouakou a demandé aux populations de s'abstenir de tout acte de violences et de haine car les élections sont un jeu qui doit se dérouler dans un esprit fair play.



Quant au représentant du HCR à cette activité, Janvier Okpo, il a invité les populations à prendre part massivement aux audiences foraines prévues pour les mois de mars et avril 2015, à l'initiative du Gouvernement ivoirien et de veiller à la déclaration des naissances des enfants afin de lutter contre l'apatridie. Selon M. Okpo qui cite les services de l'inspection de l'Enseignement primaire et préscolaire de Toulepleu, 10.020 élèves n'avaient pas d'extrait d'acte de naissance pour l'année scolaire 2013-2014.



Les préoccupations liées à la non saisine de la justice sur les cas avérés de viols, de violences basées sur le genre, notamment les grossesses précoces et les violences conjugales, les cas de disparition de personnes et les dommages subis pendant les crises de 2002 et 2011, le retour et la réintégration des refugiés, ont fait l'objet d'échanges entre la délégation et les populations qui ont montré un intérêt particulier sur les sujets abordés.

Le Chef du village de Libreville, Roger Trouh Péhé, n'a pas caché la joie des populations de prendre part à cette rencontre d'échanges avec l'ONUCI. Il a traduit les remerciements de sa communauté et indiqué que les messages véhiculés ont été entendus. « Votre venue dans notre village marque pour nous un engagement à faire en sorte que la paix s'installe définitivement en Côte d'Ivoire pour le développement de notre localité », a-t-il conclu.