Daloa, le 22 juin 2012... Les différentes communautés vivant à Zokoguhé, particulièrement les autochtones bétés et les allogènes sénoufos se disent favorables au processus de réconciliation nationale prôné par les autorités ivoiriennes. Mieux, elles promettent désormais de travailler à mettre fin aux incompréhensions nées de la crise postélectorale et de se focaliser dorénavant sur développement de leur village.

C'est en substance ce qui ressort des vœux exprimés par les populations de ce village situé à une vingtaine de kilomètres de Daloa sur la route de Vavoua. C'était à l'occasion de la sensibilisation de proximité de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) dénommée ONUCI tour.
Cette sensibilisation, a rappelé Prosper Shabani de la Division des Droits de l'Homme de Daloa, et qui par ailleurs conduisait la délégation, vise à rapprocher l'ONUCI et les populations et à trouver ensemble les voie et moyens d'une sortie définitive de crise.
« La cohésion sociale tant recherché ne sera possible que par votre volonté à surmonter les ressentiments et les difficultés et à vous accepter les uns les autres, malgré vos différences », a souligné M. Shabani.

Les différentes composantes de la Mission telles que les Divisions des Droits de l'homme, de l'Information publique et la Police des Nations Unies (UNPOL), ont pour leur part, livré des messages invitant à la paix à la cohésion sociale.

Pour ce premier rendez vous avec l'ONUCI, les populations sont sorties massivement avec des groupes de danse prendre part à cette activité. Les enfants également ne sont pas restés en marge. Ils ont exécuté des sketchs invitants à la paix et à la réconciliation et exhortant leurs parents à renoncer à la violence.

S'exprimant à cette occasion, Yacouba Soro de la communauté senoufo de Zokoguhé a salué cette initiative de l'ONUCI. « Grâce à vous ce matin, nous allons revivre en paix avec nos frères bétés comme par le passé», a-t-il lancé en direction des représentants de la mission onusienne.

Cette activité a également enregistré la participation des responsables de l'ONG VIF (vivre informer et fraterniser) qui œuvre dans la cohésion sociale dans le Haut- Sassandra.