Les populations de Poyably pour des élections sans violence en 2015

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5 nov 2014

Les populations de Poyably pour des élections sans violence en 2015





Les populations de Poyably, dans la sous-préfecture de Bakoubly, dans le département de Toulepleu, à l'extrême ouest de la Cote d'Ivoire, ont accueilli, le mercredi 5 novembre 2014, une délégation de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), et ce, dans le cadre de ses séances de sensibilisation de proximité.



Vincent Kouakou du bureau de l'Information publique de la Mission onusienne, a, dans son adresse, demandé aux populations de se préparer avec sérénité pour les futures élections en contribuant de façon significative au bon déroulement de celles-ci. La bonne tenue de ces élections, dira-t-il, sera un gage de stabilité et de consolidation de la paix pour que le développement entamé se poursuive. « Il ne faut pas que les élections vous divisent comme ce fut le cas en 2010 avec les villages voisins. Elles doivent plutôt vous rassembler et vous rapprocher afin de bâtir ensemble le développement de votre département », a-t-il souligné.



Quant à la Police des Nations Unies, représentée par Moussa Mohamed, point focal genre, il a axé son message sur la promotion du genre, les grossesses précoces et les violences conjugales. Il a exhorté les populations à respecter et à protéger les femmes, à scolariser leurs enfants, notamment les jeunes filles, et à veiller à ce qu'elles ne reviennent pas avec des grossesses précoces. M. Mohamed a également sollicité l'appui du Président des jeunes du village pour la mise sur place d'un comité de lutte contre les grossesses précoces.







Clément Dago de la division des Droits de l'Homme de l'ONUCI a insisté sur la promotion des droits humains, notamment le droit à l'éducation, à la vie, à l'expression et au respect de la dignité humaine, en luttant contre les mutilations génitales féminines, les viols. Il a aussi souhaité que les femmes participent activement aux prises de décision dans le village.



Pour le représentant de la section des Affaires civiles, Maxime Ekani, les conflits font partie de la nature humaine mais quand ils surgissent, il faut les régler de façon pacifique. C'est pourquoi, a-t-il suggéré, le différend entre Poyably et la localité voisine de Ziombly concernant la délimitation de la forêt doit être réglée par le dialogue, la concertation, avec l'appui des autorités, dans le respect de la loi.







Le Chef du village, Pierre Monhiro, a traduit la reconnaissance de la population à la délégation onusienne pour cette rencontre d'échanges qui leur a permis selon lui, de comprendre le rôle et les actions de de l'ONUCI. « Nous voyons,} a-t-il dit, {l'ONUCI passer mais nous n'avons jamais eu l'occasion d'avoir une séance de travail avec vous. C'est avec joie que nous vous avons reçu aujourd'hui et nous nous engageons pour des élections apaisées pour 2015. »



Les préoccupations exprimées par les populations à l'endroit des autorités locales, durant cette séance d'échanges, sont entre autres, la réhabilitation du pont en bois menant dans le village, l'appui au groupement agricole pour des projets développement, le soutien aux personnes vulnérables du fait de la guerre et la poursuite des auteurs des crimes commis pendant la crise post-électorale pour une vraie réconciliation.