Duékoué, le 03 avril 2012...Les habitants de Koulouan, localité située à 562 km à l'ouest d'Abidjan ont été sensibilisés le 03 avril 2012 à la cohésion sociale, par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

Une grande partie de la population de Koulouan, localité abritant 5 420 personnes de diverses communautés interethniques et de la sous région, s'est réunie chez Bernard Diei, chef du village de la localité, pour échanger sur le mandat, et le travail de l'ONUCI, avant d'être instruite sur les techniques de cohabitation pacifique révélées par les fonctionnaires de la mission.

Pierre Aby chargé de l'Information Publique à Duékoué, a appelé, les populations à ne pas accorder d'importance aux rumeurs, qui conduisent souvent à des actes délictueux regrettables. « La cohésion sociale rime avec le pardon, le refus de la rancune, l'acceptation de la différence, la concertation et le partage de l'information », indiquera M. Aby avant de souligner le respect des chefs, des us et coutumes des uns et des autres pour une bonne cohabitation. Pour sa part, Charles Dago Toutoukpo également du Bureau de l'information, a insisté sur la nécessité de collaboration des populations avec l'ONUCI pour une sortie de crise définitive.

Esther N'dri Essoh de la Division des Droits de l'Homme a quant à elle, appelé, les participants à déclarer les naissances de leurs progénitures, à les scolariser à respecter les lois de la République de Côte d'Ivoire. « Nul n'est au dessus des lois, et celles-ci sont au dessus de la coutume », a-t-elle dit. Mme Essoh a mis en garde contre les violences faites aux femmes, à savoir les viols, les brimades, les insultes, le harcèlement, la brutalité physique et l'excision et rappelé les conséquences de ces actes sur les victimes qui, le plus souvent timorées, restent l'ombre d'elles mêmes dans la société.

Le chef du village de Berrnard Koulouan Diei, s'est réjoui de la sensibilisation dans sa localité et appelé les populations à l'harmonie et à la cohésion sociale. « Je demande aux jeunes et aux nouveaux venus dans notre village de respecter nos us et coutumes et l'autorité des chefs communautaires. Pardonnons-nous réciproquement nos maladresses et nos incompréhensions » Conclura-t-il.

Les préoccupations des populations ont porté sur le manque d'instituteurs de l'école primaire, les violences sexuelles, l'excision, la cohésion sociale, la construction d'un centre de santé, le braquage, la violation des droits de l'homme et le racket.