L’ONUCI RENFORCE LES CAPACITES DES ONG NATIONALES SUR LES MECANISMES DE JUSTICE TRANSITIONNELLE

4 avr 2012

L’ONUCI RENFORCE LES CAPACITES DES ONG NATIONALES SUR LES MECANISMES DE JUSTICE TRANSITIONNELLE


Yamoussoukro, le 03 avril 2012...Un séminaire sur le renforcement des capacités des ONG nationales sur la justice transitionnelle organisé par l'Opération des Nations Unies en Côte d'ivoire(ONUCI), en collaboration avec la Ligue Ivoirienne de Droits de l'Homme(LIDHO) et la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation(CDVR), s'est ouvert ce mardi 3 avril 2012 à l'hôtel des parlementaires de Yamoussoukro.

Ce séminaire de trois) jours a pour objectif de sensibiliser les participants sur les enjeux de la justice transitionnelle ainsi que sur leur rôle à chaque étape du processus de justice transitionnelle.

Selon le chef de la Division des Droits de l'Homme de l'ONUCI, Eugène Nindorera, cette formation va permettre aux participants de s'impliquer activement et efficacement dans l'organisation des consultations nationales à mener par la CDVR et dans la mise en place d'autres mécanismes de justice transitionnelle en Côte d'Ivoire.

En outre, M. Nindorera estime que ce séminaire entre dans le cadre du soutien des Nations Unies à la Côte d'ivoire dans ses efforts de mise en place d'une stratégie cohérente de justice transitionnelle.

« Comme vous le savez, depuis quelques années, les Nations Unies se sont engagées à soutenir la mise en place de mécanismes de justice transitionnelle dans les pays sortant de crise ou de guerre violente en vue de favoriser la réconciliation nationale », a-t-il soutenu.

Léon Konan Koffi, représentant le Président de la CDVR, a salué l'organisation de cette séance de formation qui dit il était très attendue, car elle permettra de mettre au même niveau d'information les différents acteurs.

« Il est important que les organisations de la société civile qui sont les futurs principaux partenaires de la Commission dans l'accomplissement de sa mission soient au même niveau de compréhension de la justice transitionnelle que la commission elle-même qui a reçu une formation dans ce sens. » a-t-il déclaré.

S'adressant aux organisations de la société civile, il a affirmé qu'aucune entreprise de réconciliation nationale ne peut espérer aboutir si les organisations qui représentent la société réelle en sont exclues.


Pour sa part, Djé Koffi, président régional de la LIDHO est revenu sur l'importance de l'application des droits de l'Homme pour une réconciliation vraie et par l'utilisation de la justice transitionnelle.

« La recherche de la paix passe inévitablement par le droit et le respect des législations nationales et internationales en vigueur. Le droit est à la base de nos sociétés. La où il y a l'homme, il y a la société et là où il y a la société, il y a le droit pour soutenir cette dynamique à laquelle nous tenons tant. Aussi, est-il important que la justice transitionnelle puisse servir à réparer les dégâts causés par les conflits et prévenir leurs résurgences» a-t-il indiqué.

En ouvrant le séminaire, le Préfet de la région du Bélier, André Ekponon Assoumou a salué l'initiative des organisateurs dans leur volonté d'instruire les représentants des organisations de la société civile sur les mécanismes de la justice traditionnelle.

« La justice transitionnelle est la bienvenue dans ce contexte ivoirien où les coutumes ont toujours joué leur rôle de résolution morale des conflits entre populations locales, à travers des méthodes basées sur la repentance, les amendes, les libations, pour apaiser les dieux et le pardon », a fait savoir le préfet Assoumou.

Il faut noter qu'une cinquantaine de participants de la Société civile prennent part à ce séminaire qui s'achève jeudi dans la capitale politique et administrative.