REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 4 AVRIL 2012

4 avr 2012

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 4 AVRIL 2012








Agboville : L'Onuci appelle les acteurs à prendre part au développement local




 





Le Jour Plus –

Le
Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies pour la
Côte d'Ivoire, NDolamb Ngokwey a exhorté mardi 3 avril 2012 à Agboville (57
kilomètres d'Abidjan) les médias et les représentants de la société civile à
s'approprier le Plan national de Développement de la Côte d'Ivoire (PND) pour en
faire bénéficier leur région et leur communauté. Animant le sous-thème relatif à
la problématique du développement local et ses défis, dans le cadre de l'Atelier
Medias et Société civile pour la réconciliation nationale et le développement 
dans la région de l'Agnéby-Tiassa, le coordonnateur humanitaire a fait ressortir
le rôle important de chaque entité dans la construction et la promotion sociale,
économique et financière d'une région. « Vous êtes des acteurs stratégiques pour
le développement local et dans ce contexte, vous êtes amenés à réfléchir et à
trouver les voies et les moyens de participer de façon efficiente et effective à
votre contribution au développement local», a-t-il indiqué. M Ngokwey a, dans ce
cadre, méthodologiquement présenté les éléments constitutifs du développement
local en les restituant dans le cadre du PND. Il a ainsi développé les notions
d'intégration, d'union, de confiance et de la prise en compte de la culture. Sur
le dernier point, le Représentant spécial adjoint a insisté sur la place de la
culture qui, a-t-il indiqué, peut  être parfois positif et parfois négatif. «
Elle peut être aussi neutre mais elle n'est pas monolithique », a-t-il
poursuivi, soulignant qu'il était nécessaire de se débarrasser de certaines
pesanteurs liées à la culture afin de la rendre positive dans le développement
local. Le Représentant spécial a également relevé les défis.  Il s'agit entre
autres du transfert des compétences inachevées notamment du manque de moyens, de
l'insuffisance de données statistiques, de la faible participation des acteurs
locaux et de la faible application par les élus locaux de l'obligation de rendre
compte. Tous ces sujets introduits par le conférencier ont été l'objet
d'échanges avec les participants qui ont, à l'unanimité souligné l'importance de
l'union pour aboutir à la réconciliation nationale et contribuer au
développement local. L'atelier de deux jours qui se tient depuis le mardi à
Agboville réunit une quarantaine de participants issus des médias et de la
société civile de la région de l'Agneby-Tiassa. Il a pour objectif de les amener
à réfléchir sur leur rôle et leur contribution dans la réconciliation nationale
et le développement. Les participants ont échangé sur plusieurs sous-thèmes lors
des travaux en ateliers. Il s'agit de « Prévention-gestion et règlement  des
conflits : Principes et dynamiques », « Genre et défi du développement local »
et « Medias et participation citoyenne pour une réconciliation nationale vraie »




 





Yamoussoukro / Mécanisme de justice transitionnelle pour le retour à la paix :
ONG et société civile instruites par la LIDHO et l'ONUCI




 




Le
Patriote

-

Une
soixantaine de membres des organisations non gouvernementales et de la société
civile, participent depuis hier, au séminaire de formation organisé
conjointement par la LIDHO, la Division de l'ONUCI et la CDVR sur «les
mécanismes de la justice transitionnelle» à l'Hôtel des Parlementaires de la
capitale politique ivoirienne. Le représentant régional de la LIDHO, Djè Koffi,
situant les objectif, a clairement indiqué que la justice transitionnelle répond
aux soucis de la promotion des dynamiques, de la réforme et de réconciliation au
sein des sociétés qui ont vécu et connu des conflits armés, ou d'une période
marquée par des crimes à grande échelle. Le représentant de la CDVR, Léon Konan
Koffi, s'est dit heureux d'associer la société civile et les acteurs des ONG à
la mission de paix, de reconstruction et de réconciliation. Car la CDVR ne
parviendra pas toute seule à réussir sa mission, sans la présence des
partenaires de la société civile et des ONG qui œuvrent inlassablement pour la
paix. Pour Eugène Nindorera, chef de la division des droits de l'homme de
l'ONUCI, ce séminaire contribuera à la mise en œuvre de la justice
transitionnelle que l'ONUCI s'engage à accompagner.





Huit sous thèmes seront passés au peigne fin au cours de cette rencontre qui va
jusqu'au 05 avril prochain. Il s'agit entre autres: de «la politique du
gouvernement ivoirien en matière de justice transitionnelle, le mandat et
travail de la CDVR, état des lieux des initiatives prises par les sociétés
civiles ivoiriennes dans le cadre de la réconciliation.» Le préfet de région du
Bélier, André Assoumou Ekponon, a appelé tout le monde à s'impliquer dans le
processus de réconciliation avec la justice transitionnelle. Car elle est
adoptée par les pays sortant des crises




 





Fatou Bensouda (procureur adjointe de la CPI) après une audience avec le
président de la République : "Je suis en Côte d'Ivoire pour approfondir nos
investigations" "




 




Le
Patriote

- Le 18 juin, jour de la confirmation des charges de la Cour pénale
internationale (CPI) contre Laurent Gbagbo avance à grands pas. En attendant, la
CPI continue de réunir les éléments pouvant être versés au dossier. C'est dans
ce cadre que depuis lundi dernier, Mme Fatou Bensouda, Procureure adjointe de la
CPI séjourne dans la capitale économique ivoirienne. Hier, elle a été reçue par
le président de la République après avoir rencontré le Premier ministre . Avec
le numéro 1 ivoirien, Fatou Bensouda a dit avoir effectué le voyage pour
poursuivre les investigations. «Je suis en Côte d'Ivoire dans le cadre de
l'instruction de l'affaire qui concerne la Côte d'Ivoire et qui est sur le
bureau de la CPI», a-t-elle déclaré. Pour l'heure, il n'est pas question selon
elle du transfèrement de l'ex-première dame, Simone Gbagbo, à la Haye. «Il n'est
pas exact de dire que je suis ici pour parler du transfèrement de l'épouse de
Laurent Gbagbo», a-t-elle coupé court. En revanche, elle a confirmé la première
comparution de l'ancien président le 18 juin prochain. «Ce jour, comme vous le
savez, aura lieu la comparution de l'ex-chef de l'Etat. Il s'agira de la
confirmation des charges retenues contre lui», a-t-elle poursuivi. Elle a
indiqué également que son équipe continuera les investigations pour incriminer
avec certitude tous ceux doivent l'être dans la crise ivoirienne. Alassane
Ouattara a également accordé une audience à Georges Rebelo Chicoti, ministre des
Relations Extérieures de l'Angola, aux Ambassadeurs des pays de l'Union
européenne accrédités en Côte d'Ivoire et au Nonce Apostolique, Monseigneur
Ambrose Madtha. Le ministre angolais a dit être porteur d'un message de son
Président, Dos Santos à son homologue ivoirien en vue de réchauffement des
relations entre les deux pays, non sans avoir fait le tour des problèmes qui
secouent actuellement le continent avec la crise au Mali et en Guinée Bissau.
Conduite par Thierry de St Maurice, Ambassadeur de l'Union européenne, la
délégation européenne a dit avoir eu la rencontre pour aborder des sujets comme
la réconciliation, la réforme de la sécurité, la relance économique.
«L'actualité obligeant, nous avons aussi évoqué la situation de la grave crise
qui affecte le Mali. L'Union européenne a tenu à saluer les efforts réalisés par
la CEDAO pour tenter de rétablir l'ordre constitutionnel dans ce pays», a
indiqué Thiery de St Maurice.




 




 




Violences
post-electorales : La CPI coincée par le régime Ouattara




 




Inter -
La
procureure de la Cour pénale internationale (Cpi), la Gambienne Fatou Bensouda,
s`est entretenue hier mardi 3 avril avec le chef de l`Etat, Alassane Ouattara.
Elle est arrivée la veille, lundi 2 avril, alors que rien ne présageait de sa
venue à Abidjan ces jours-ci. Du coup, sa présence à Abidjan suscite tous les
commentaires. Une seule certitude : la «descente » en terre ivoirienne du
successeur de Luis Moreno Ocampo, est à mettre en rapport avec les suites à
donner à la procédure judiciaire engagée par cette juridiction internationale
dans le cadre des violences post-électorales. La procureure de la Cpi a fait le
déplacement à Abidjan pour tirer au clair la confusion qui règne sur le cas des
personnalités ivoiriennes dans le viseur de cette juridiction. Au lendemain du
transfèrement de l`ancien président Laurent Gbagbo, le procureur Luis Moreno
Ocampo avait laissé entendre que celui-ci est le premier mais ne sera pas le
dernier à prendre la route de La Haye. Déjà en visite à Abidjan en octobre 2011,
Ocampo avait prévenu que 3 à 6 personnes pourraient être épinglées par la Cpi.
Depuis, Laurent Gbagbo a été transféré à La Haye. On était donc dans l`attente
de la suite de la procédure engagée par la juridiction internationale. Le
mutisme de la Cpi était interprété par certains comme un renoncement au
processus qu`elle a entamé. En réalité, il n`en est rien. Consciente qu`elle
joue sa crédibilité dans le dossier ivoirien, la Cpi ne semble pas vouloir s`en
dessaisir. A preuve, elle aurait, aux dernières nouvelles, délivré un mandat
d`arrêt contre l`ex-première dame, Simone Gbagbo, emprisonnée à Odienné. C`est
du reste ce qui a déclenché tout le yoyo autour de l`audience à laquelle le
procureur de la République, Simplice Kouadio, avait convié les avocats de
Simone, la semaine dernière. Après une valse hésitation des autorités
judiciaires, l`audience a finalement été annulée. Purement et simplement. De
bonne source, les autorités ivoiriennes ont choisi en définitive, de stopper la
procédure devant initialement conduire au transfèrement de l`ex-première dame, à
la demande de la Cpi. Selon certains analystes, l`extradition de Simone Gbagbo à
La Haye aurait ouvert le boulevard pour la traduction d`éventuels pro-Ouattara
devant cette juridiction. Certains chefs de guerre notamment seraient dans
l`oeil du cyclone. Une éventualité qui donne du souci aux tenants du pouvoir,
qui ont pris la mesure du danger et entrepris de gripper la machine judiciaire
lancée par la Cpi. D`où la confusion autour de l`audience d`Odienné, qui a
finalement tourné court. Comme si quelqu`un avait intérêt à ne pas voir aboutir
la procédure devant déboucher sur cette audience. A entendre la dernière
position du chef de l`Etat sur l`intervention de la Cpi dans le dossier
ivoirien, on observe que son discours sur la question a beaucoup évolué. Il y a
un an, il s`en remettait à cette juridiction pour juger tous ceux qui se
seraient rendus coupables de violations graves des droits de l`homme pendant les
violences post-électorales, craignant d`être accusé d`appliquer une justice des
vainqueurs. Mais aujourd`hui, il est, curieusement, pour que tout le monde, à
l`exception de Gbagbo, soit jugé sur le territoire ivoirien. « Je veux que les
Ivoiriens soient jugés en Côte d`Ivoire(...) Ma préférence, c`est de juger nos
compatriotes ici (...) Moi, j`ai préféré les juger ici. Peut-être que eux voudront
aller à La Haye. Je veux protéger les Ivoiriens, même ceux qui ne le « méritent
» pas », a répété Ouattara pendant l`interview radiotélévisée qu`il a accordée
vendredi 30 mars dernier. C`est clair, les certitudes du chef de l`Etat ont pris
l`eau. Pourquoi lui qui craignait hier d`être accusé de faire une justice des
vainqueurs, consent-il à faire juger désormais tout le monde à Abidjan ? La
réponse, c`est le ministre des Droits de l`homme, Coulibaly Gnenema, qui la
donne : « La subsidiarité de la Cpi fait qu`il faut une absence de poursuite
nationale. La Cpi n`est compétente que lorsqu`il y a une absence de volonté de
l`Etat ou qu`il y a une incapacité de l`Etat c`est-à-dire que les structures
compétentes n`existaient pas. Au moment où le premier transfèrement se faisait,
il y avait une incapacité de l`Etat puisque le pays était déstructuré. Mais
aujourd`hui, les juridictions sont opérationnelles et l`enquête est en train
d`être achevée. Donc, l`intention existe. La capacité également existe. ». Au
fond, les motivations du régime Ouattara sont ailleurs. D`où ce revirement, qui
vise à couper les herbes sous les pieds de la Cpi. C`est sans doute pour déjouer
ce coup que la procureure Fatou Bensouda a débarqué à Abidjan.




 




 





Intervention militaire au Mali : Des ex-com-zones sollicités - Leurs unités
réorganisées en Côte d'Ivoire




 





Soir Info

-
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao) a décidé,
depuis le lundi 2 avril 2012, de mettre en application les décisions qu'elle a
prises le jeudi 29 mars dernier, contre la junte militaire malienne. Qui avait
empêché les avions des chefs d'Etat ouest-africains de se poser à Bamako. A
savoir entre autres, le Gel des avoirs des différents responsables du Cnrdre et
de leurs associés dans les pays membres de la Cedeao, la fermeture au Mali de
l'accès des ports des pays côtiers de la Cedeao, et le Gel des comptes du Mali à
la Bceao. Outre ces sanctions diplomatiques, politiques, économiques et
socio-culturelles qui sont entrées en vigueur, le président de la Cedeao,
Alassane Ouattara et ses pairs, ont décidé d'activer la force armée de la Cedeao.
''Nous avons décidé de la mise en place immédiate de la force d'attente de la
Cedeao, en demandant au comité des chefs d'état-major de se réunir dès cette
semaine à Abidjan pour voir les modalités d'activation de cette force'', a
déclaré Alassane Ouattara au terme du sommet extraordinaire des chefs d'Etat de
la Cedeao sur le mali, le lundi 2 avril à Dakar. Pour la mise en place donc de
cette force armée, le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) et actuel responsable des chefs
d'état-major de l'Afrique de l'ouest, prépare sa monture au plan national. Selon
des sources concordantes, il a sollicité des anciens commandants de zone
(Com-zones) aujourd'hui, chefs d'unités au sein des Frci. Pour leur expérience
de la guerre, des Commandants (Cdt) dont Koné Zakaria (Patron de la police
militaire), Chérif Ousmane (Commandant adjoint de la garde présidentielle), et
Fofié Kouakou (Cdt de la compagnie territoriale de Korhogo), auraient été
sélectionnés pour mettre en place des troupes qui prendront part à la force
ouest-africaine pour contrer ou repousser les forces rebelles dans le nord du
Mali. Si d'aventure, les ex-com-zone devaient conduire les troupes ivoiriennes
au sein de l'armée de la Cedeao, ils seront suppléés dans leurs unités
respectives par leurs adjoints directs. En attendant donc la réunion des chefs
d'état-major de la Cedeao prévue pour demain jeudi 5 avril 2012 à Abidjan, les
ex-com-zone sont ''mis en alerte'' et devront sélectionner des soldats capables
de relever le défi au niveau de la force armée de la Cedeao. Le président
ivoirien étant à la tête de l'organisation sous régionale, il serait déterminé à
donner l'exemple en fournissant le maximum de soldats à la force de la Cedeao
qui devrait être composée d'environ 3000 hommes.




 




 





Braquage ou agression commanditée ? : Des individus armés attaquent Amani N'Guessan




 





Notre Voie

- L'ex-ministre de la défense sous le Président Gbagbo et membre de la direction
du Fpi, Miche Amani N'Guessan, et sa famille ont été victimes d'une attaque à
main armée, hier, à leur domicile à Abidjan- Riviéra. « Il était environ 14h05mn
lorsque ma femme revenait du travail et on lui a ouvert le portail. C'est ainsi
que deux individus ont profité du portail ouvert pour s'introduire dans le
domicile. L'un d'eux tenait un sachet blanc dans lequel il avait dissimulé des
pistolets automatiques (P.A). Pendant que l'un se chargeait de tenir mon épouse
en respect avec son arme, l'autre a eu accès, par la cuisine, à toute la maison
et a maîtrisé avec son arme, les autres occupants. Celui qui tenait madame en
respect est arrivé à mon niveau. Au départ, j'ai cru qu'il s'agissait d'un
visiteur. Quand j'ai réalisé qu'il s'agissait d'un braqueur, j'ai couru pour
aller dans la maison en vu d'alerter la police. C'est là que le second individu
et moi nous nous sommes croisés. Il m'a maitrisé avec son arme et m'a ramené en
bas sous le préau. Couchez vous, m'a-t-il dit. C'est vous, Amani Michel. On nous
a envoyé pour vous tuer, m'a-t-il dit. Ils m'ont fait couché dans le canapé et
demandé à ma femme de se couche à côté de moi. Là, je me suis dis qu'ils
allaient nous tuer. Après, ils ont demandé de leur remettre tout l'argent qu'on
avait. L'un d'entre eux est monté avec nous et je lui ai remis cet argent. Il a
aussi pris les bijoux de ma femme. Un coffre fort vide et non fonctionnel qui
était là a attiré son attention et il a voulu qu'on l'ouvre. Mais depuis la
crise avec le passage des vandales dans la maison, tout a été emporté et nous
n'avons plus la clé de ce vieux coffre. Le malfrat a voulu forcer le coffre et
l'alarme s'est déclenchée. C'est ainsi qu'ils se sont enfouis. Je pense que nous
avons eu notre salut grâce à cette alarme. Le personnel de maison, les enfants
et même le maitre de maison des enfants, présent au mauvais endroit au mauvais
moment, n'a pas été épargné. Les téléphones portables, l'argent, les bijoux,
tout a été emporté», a expliqué l'ex- ministre Michel Amani N'Guessan. Qui pense
qu'il s'agit d'une tentative d'intimidation. Une plainte a été déposée au
commissariat du 35e et un constat a été fait par la police.