Les populations de Djouroutou scellent la paix et la réconciliation par les soins de l’ONUCI

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12 déc 2013

Les populations de Djouroutou scellent la paix et la réconciliation par les soins de l’ONUCI

Paix et réconciliation : ce sont là deux notions au menu du dialogue intercommunautaire auquel les populations de Djouroutou, une localité du sud-ouest de la Côte d'Ivoire située à 616 km d'Abidjan, ont été conviées, le vendredi 29 novembre 2013, par le bureau des Affaires Civiles de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).



Les populations de cette localité et celles venues par dizaines des villages environnants et qui plusieurs mois durant, se regardaient en chien de faïence, conséquences de la crise post-électorale qu'a connue le pays, se sont dites prêtes à accepter « d'appuyer la réconciliation et de veiller au rétablissement de la cohésion sociale ».



Il faut désormais se rendre à l'évidence que le pays a besoin de tous ses fils et filles et de tous ses habitants pour sa reconstruction, a fait remarquer le chef de la délégation de l'ONUCI, Doudou Mulaba. « Au lieu

de vous confiner dans votre appréciation personnelle de la crise, vous vous êtes réunis pour vous écouter et trouver une démarche commune dans le but d'œuvrer pour votre bien-être et celui de votre localité. Cela ne peut que nous réjouir, nous Nations Unies, qui depuis plusieurs mois, sillonnons villes et villages pour échanger avec les populations et les encourager à cultiver la paix et la cohésion

», a-t-il dit.



Auparavant, il a situé les objectifs de l'activité qui s'inscrivent dans le mandat des Nations Unies et les attentes après les travaux. « A travers l'organisation de ces ateliers, nous souhaitons faire de vous des champions de l'amour pour la Côte d'Ivoire, votre patrie où il fait bon vivre. Vous devez pour cela, éviter les discours et actes de haine destructrice et injustifiée qui contribueront à vous diviser davantage. Nous sommes venus vous aider à aller à une paix durable et au développement », a expliqué Doudou Mulaba.



Pour le Sous-préfet de Djouroutou, Allou Déaza Raphael, la Côte d'Ivoire a connu ses moments difficiles et il est temps d'enterrer la hache de guerre

et amorcer ensemble le développement. « En tant qu'Ivoiriens, il est de notre devoir de ramener la paix. Oublions le passé douloureux et concentrons nos efforts sur ce qui est essentiel et qui reste notre avenir et celui de nos enfants », a-t-il soutenu. Il a ensuite souhaité voir les résultats des travaux servir de code de conduite aux communautés pour un retour définitif de la paix et de la cohésion sociale dans la circonscription.



Durant trois jours, ces séances d'écoute ont permis de déterminer les préoccupations des quatre groupes cibles que sont les femmes, les jeunes, les chefs traditionnels, communautaires et religieux et les hommes. Entre autre recommandations de ces séances, le respect des us et coutumes locales et communautaires ; le respect des autorités traditionnelles ; la

mise sur pied d'un système de gestion des différends et des rumeurs ; la création de microprojets inclusifs ; la réhabilitation de l'école primaire publique ; le désarmement des ex-combattants et des chasseurs traditionnels communément appelés Dozos ; la mise sur pied d'un code de conduite et la multiplication d'activités de sensibilisation au respect des droits de l'Homme, de la femme et à la cohésion sociale.



Outre le bureau des Affaires civiles, le Bataillon nigérien, la Police des Nations Unies et le bureau de l'Information ont pris part à l'activité.