Les régions du Kabadougou et du Folon dans le district du Denguélé voient naître, de façon cyclique depuis 2010, à l'approche de la saison sèche et de la période de la transhumance, deux catégories de conflits : il s'agit notamment du conflit éleveurs agriculteurs et du conflit foncier qui constituent une réelle menace sur la cohésion sociale et sur la paix sociale.



Pour permettre donc aux communautés d'apporter elles-mêmes des solutions locales à ces conflits afin de les anticiper et d'amortir leur intensité, la Sous-préfecture d'Odienné a initié, le jeudi 28 novembre 2013, en collaboration avec l'Opération des Nations Unies (ONUCI), un atelier de renforcement des capacités.

L'objectif de cette rencontre était de mieux outiller la cible, à savoir les présidents des jeunes, les secrétaires administratifs des villages de la Sous-préfecture d'Odienné en raison de leur influence sur leur milieu, leurs actions sur le terrain, leur rôle dans le conflit et dans le processus de règlement du conflit. Cet atelier visait aussi à mettre sur pied un comité de veille et de règlement des conflits dans chaque village.



Prenant la parole à cette occasion, le représentant de la section des Affaires Civiles de l'ONUCI, Ouattara Peyogori, est revenu sur la place de choix qu'occupent ces comités de veille. Il a insisté sur la nécessité de mériter la confiance des populations et de leur permettre d'effectuer un travail qui porte des fruits.



L'un des participants à cette rencontre, Doumbia Yaya, n'a pas manqué de manifester sa joie. « Cet atelier nous permettra de prendre le taureau par les cornes. Toutes les informations qui nous ont été données nous permettront d'éviter les actes de vengeance en cette période de réconciliation », a-t-il dit.

A la fin de la rencontre, le Sous-préfet d'Odienné, Sepy Yesso, a tenu à passer un message aux participants : « Au sortir de cette formation, vous devez être des conseillers en la matière auprès des chefs de villages. C'est vous qui agissez sur le terrain. Donnez de la valeur à ce que vous avez appris et mettez tout cela en pratique. Je compte sur vous », leur a-t-il dit.



Au nombre d'une trentaine, les participants sont sortis de cette rencontre, bien outillés, très satisfaits et confiants pour les périodes de transhumances à venir.