LES POPULATIONS DE CINQ VILLAGES DE BIANKOUMA SENSIBILISEES SUR LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES PAR L’ONUCI

21 juin 2010

LES POPULATIONS DE CINQ VILLAGES DE BIANKOUMA SENSIBILISEES SUR LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES PAR L’ONUCI

Korhogo, le 18 juin 2010... L'Opération des Nations en Côte d'Ivoire (ONUCI) a sensibilisé vendredi 18 juin 2010, les populations de cinq villages de la Sous-préfecture de Biankouma, localité située à 622 Km au nord-ouest d'Abidjan, sur les violences faites aux femmes.

Plusieurs dizaines de personnes provenant des villages de Gan I, Gan II, Dingouin, Mangouin et Yrongouin, ont pris part aux séances de sensibilisation initiées par le bureau des droits de l'Homme de l'ONUCI à Duékoué.

Pour Edwige Flora Touali, Chargée des Droits de l'Homme au bureau régional de l'ONUCI à Duékoué, la récurrence des cas de violation chaque fois rapportés, a conduit le bureau à entreprendre cette activité. Aussi, a-telle plaidé en faveur de leur cessation. « Je vous exhorte à éviter les violences telles que le viol, l'excision, etc. sur vos femmes et vos filles, car la loi qui la condamne est très sévère et je souhaite vivement que l'abandon de la pratique entre désormais dans vos mœurs et que vous ayez le réflexe de dénoncer tout coupable » a-t-elle conseillé à ce propos.

Pour sa part, le représentant du bureau Etat de droit de l'ONUCI à Man, Roger Yao Seny , a expliqué le contenu de la loi de 1998 interdisant l'excision. « La loi ne va pas contre votre coutume qui consiste à initier vos jeunes filles, mais elle condamne l'atteinte à leur intégrité physique et à leur droit à la vie et à la santé » a-t-il spécifié.

Le Porte-parole de la notabilité de Gan I, Celestin Diomandé Gouédé, est quant à lui, revenu sur l'engagement de la population à tourner le dos aux violences faites aux femmes et aux jeunes filles. « Notre ignorance des dangers que comportait cette pratique était à la base de la réticence d'antan à l'abandonner définitivement. Mais aujourd'hui, grâce aux enseignements reçus de l'ONUCI, nous sommes désormais conscients des risques que nous courons et nous engageons à lutter contre ces pratiques malveillantes », a dit en substance l'autorité traditionnelle.