Les populations d’Amadoukro sensibilisées à la cohésion et au respect des droits humains

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4 juil 2014

Les populations d’Amadoukro sensibilisées à la cohésion et au respect des droits humains

Cohésion sociale et respect des droits de l'Homme : ces deux notions ont fait l'objet d'une séance de sensibilisation des populations d'Amadoukro (localité située dans le département de Duekoué, à 496 km au nord-ouest d'Abidjan) par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et ses partenaires, notamment l'ONG Bonne Action et le service de Cadastre du ministère de l'Agriculture.







La Police des Nations Unies, le bureau de l'Information publique de l'ONUCI et les partenaires de la Mission onusienne, ont échangé avec les populations sur leurs mandats respectifs, avant de les instruire sur les notions essentielles liées à la cohésion sociale, les violences basées sur le genre, le foncier rural, le respect de l'autorité et la gestion de la rumeur.



Lors de son intervention, Pierre Aby du bureau de l'Information publique a mis en garde les participants contre les violences basées sur le genre, qui seraient selon lui, une entorse à la concorde et au vivre ensemble. « Les mutilations génitales traumatisent, rendent meurtries les victimes et ont des conséquences avérées reconnues aujourd'hui par la science. Ces mutilations font l'objet d'un acte pénalement répréhensible en Côte d'Ivoire. Vous pouvez donc aller en prison pour avoir excisé », a-t-il indiqué.







Le représentant de la composante Police des Nations Unies, Dramane Raoufou, a pour sa part, appelé les participants à coopérer dans le cadre de leur sécurité. « Je vous exhorte à dénoncer les malfaiteurs au risque d'être leur victime demain. Arrêtez également avec les mariages forcés dès aujourd'hui si cette pratique est en vigueur ici », a-t-il insisté. Il a, par ailleurs, encouragé les parents à déclarer les naissances de leurs enfants pour leur permettre en retour d'avoir leur documents d'état-civil, notamment les extraits d'acte de naissance, en vue de leur future scolarisation.



« Je vous exhorte à respecter votre chef du village qui est établi à cet effet et qui demeure le garant de la cohésion, quel que soit votre bord politique », a déclaré de son côté, Jonas Siekpo de l'ONG Bonne Action. Pour lui, le dialogue devrait s'exercer en tout lieu pour le bonheur des

populations. « Le dialogue commence à la maison, passe par les plantations et se pratique sur la place publique du village. Au nom de la cohésion sociale, circonscrivez la rumeur de votre mode de vie », a-t-il conseillé.



Le Chef de service du Cadastre du ministère ivoirien de l'Agriculture, Teya Koffi, a fait savoir aux populations que la cohésion a été brisée à Duekoué du fait des problèmes liés au foncier rural. Seule la loi de 1998 promulguée à cet effet vise à freiner les incompréhensions inhérentes à ceux-ci, a-t-il précisé.



Selon le Chef du site d'Amadoukro, Gervais Noha, la cohésion est au beau fixe de sa localité. Les problèmes rencontrés par les populations sont du fait des braquages et du racket exercé par les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) à travers les barrages érigés sur la route, a-t-il déploré. La précarité des infrastructures scolaires et le manque de centre de santé, d'eau potable et d'électricité rendent la vie difficile à Amadoukro, a-t-il ajouté, avant de demander aux autorités locales d'intervenir pour y rémédier.