LES JOURNALISTES SOLLICITENT DES SESSIONS DE FORMATION POUR UNE MEILLEURE COUVERTURE DU PROCESSUS ELECTORAL

4 oct 2009

LES JOURNALISTES SOLLICITENT DES SESSIONS DE FORMATION POUR UNE MEILLEURE COUVERTURE DU PROCESSUS ELECTORAL

Grand-Bassam, le 4 octobre 2009... Les journalistes ayant participé au séminaire sur « la couverture médiatique du contentieux de l'inscription sur la liste électorale » ont sollicité dimanche à Bassam, des sessions de formation pratique pour le renforcement de leurs capacités. Au terme de deux jours de travaux organisés par l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), les professionnels de l'information ont recommandé aux rédactions de préserver leur indépendance vis-à-vis des partis politiques et des candidats par l'octroi de moyens adéquats dans l'exercice de leur métier.

Les recommandations faites par la soixantaine de participants ont également porté sur l'annonce des résultats du scrutin et sur le rôle des radios de proximité tout au long du processus électoral. Concernant le premier point, les séminaristes ont demandé à leurs confrères d'éviter d'annoncer les résultats avant la Commission électorale indépendante (CEI). Quant aux radios de proximité, elles ont été encouragées à s'impliquer davantage dans le processus électoral en tant que relais de sensibilisation et cela, conformément à leurs statuts et cahier des charges.

« Nous espérons que vous êtes mieux outillés pour assurer une bonne couverture du contentieux électoral » a indiqué le Chef par intérim de la Division du bureau de l'information publique de l'ONUCI, Hamadoun Toure, lors de la cérémonie de clôture du séminaire.

Organisé en collaboration avec le Ministère de la Justice et des Droits de l'Homme et la CEI, le séminaire avait pour objectif de permettre aux journalistes et aux professionnels des Medias de s'informer et d'échanger avec des experts en matière de gestion du contentieux sur la liste électoral, pour mieux sensibiliser les populations sur leurs droits et devoirs électoraux.

Ainsi, la vice-présidente de la CEI, madame Diop Fatoumata Traoré, exposant sur le sous-thème « Liste électorale» a présenté les différentes étapes qui conduisent à la confection de la liste électorale. Cette liste, a-t-elle précisé, comprendra des données alphanumériques et biométriques des inscrits et sera affichée dans les lieux d'enrôlement sur support imprimé et électronique, ainsi qu'à travers l'internet. « C'est seulement après l'affichage que la période du contentieux s'ouvrira et durera 30 jours ; conformément à l'article 15 du décret n° 2008-136 du 14 avril 2008 » a précisé la vice-présidente de la CEI. Elle a exprimé la disponibilité de ses structures à continuer de travailler avec la presse, dans une gestion intelligente de l'information, pour les trois autres phases nous séparant de la tenue effective des élections notamment le contentieux de l'inscription sur la liste électorale provisoire, l'affichage de la liste électorale définitive et la distribution des cartes d'électeurs. Madame Diop a salué les efforts des journalistes lors de la première étape du processus électoral et sollicité leur implication dans la seconde phase.
« Vos efforts lors de l'identification et du recensement ont permis à un peu plus de six millions d'Ivoiriens de se faire enrôler, nous vous en sommes reconnaissants et vous demandons de continuer d'être nos partenaires afin que cette seconde étape puisse se faire dans un environnement apaisé » a-t-elle insisté.

Le Directeur de la législation au Ministère de la justice, AKO Yapi Eloi, a, dans son intervention sur le '' Rôle des tribunaux dans le cadre du contentieux de l'inscription sur la liste électorale'' présenté les conditions de recevabilité des recours par la justice et insisté sur la nécessité du recours préalable à la CEI, qui a « la qualité et la capacité pour agir ».. Il a par ailleurs rassuré les participants de la disponibilité du ministère à mettre à leur octroyer la documentation adéquate à la compréhension de la gestion du contentieux électoral notamment les tâches se situant à leur niveau.

Dans un exposé sur « La couverture de la période électorale par les medias», M Toure a rappelé les journalistes au respect de l'éthique et de la déontologie. Il a fait ressortir le rôle essentiel d'observateur que doivent jouer les journalistes. Il a également noté le rôle relais des medias avec les populations et la nécessité d'être eux-mêmes informés sur les lois électorales. Le Chef par intérim du bureau de l'information publique a recommandé aux journalistes de se méfier, pendant les élections, des tendances et des estimations ; d'éviter d'être fébriles, et de se mettre au-dessus des événements. « En un mot, garder toujours à l'esprit le devoir sacré de donner à connaître la vérité. » a-t-il conseillé.

Les journalistes ont pendant des heures débattu et échangé avec les intervenants qui ont apporté des réponses à leurs préoccupations.

Le Chef de la division de l'Assistance électorale, Ahmedou El Becaye Seck, notant l'importance de la phase du contentieux, a encouragé les medias, en tant que vecteur de l'information des instruments juridiques, à jouer leur rôle de sensibilisation auprès des populations.

Dans une motion lue à la fin des travaux, les medias ivoiriens, par la voix de leur porte-parole se sont dits satisfaits de cette rencontre de sensibilisation et d'échanges et émis l'espoir d'être convié à des séances du même type pour pouvoir mieux s'acquitter de leur devoir d'informer.

Le Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA), le Conseil national de la presse (CNP) ainsi que l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI) et le Groupement des éditeurs et patrons de presse de Côte d'Ivoire (GEPCI), font partie des structures ayant participé au séminaire de deux jours.