Oumé, le 3 octobre 2009... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé, le 2 octobre 2009, une conférence-débat sur le thème de la « contribution de la jeunesse de Oumé à la culture de la paix et la non-violence en période électorale » à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la non-violence à la Mairie d'Oumé, situé à 70 km de Yamoussoukro.

Après la projection d'un film documentaire sur la non-violence, à laquelle ont assisté une centaine de jeunes d'Oumé, trois sous-thèmes ont été abordés. « La non-violence » a été présentée par la chargée de l'information de l'ONUCI à Yamoussoukro, Lassila Nzeyimana. « Les droits de l'homme et la violence » était le thème d'une présentation faite par le chargé des droits de l'homme de l'ONUCI, Abdouramane Bakayoko. Et la directrice adjointe du collège catholique St François d'Oumé, Yvonne Sei, a exposé sur « la violence en milieu scolaire ».

Mme Nzeyimana a souligné que la résolution pacifique des conflits était l'un des moyens de mettre en œuvre les valeurs de la non-violence et de la tolérance. « Il faut la contribution de tout un chacun pour qu'une culture de la paix et de la non-violence soit promue à Oumé, particulièrement en période électorale », a-t-elle dit.

Abdouramane Bakayoko a invité l'assistance à s'inscrire sur la voie de la non-violence via le respect et la promotion des droits de l'homme. «Les droits de l'homme riment avec la non-violence et la violence ne peut pas résoudre d'une façon durable les conflits qui surgissent quotidiennement dans nos sociétés», a-t-il indiqué.

Mme Sei a rappelé que des grèves de professeurs et des manifestations estudiantines violentes qui ont eu lieu à Oumé pendant l'année scolaire précédente avaient eu des conséquences néfastes, y compris sur les résultats scolaires. « Autant que nous sommes, nous devons tous nous approprier la non-violence et le dialogue car la violence est l'arme des faibles » a-t-elle souligné.

Au cours des débats, les participants ont notamment plaidé pour l'incorporation des notions de la non-violence et des droits de l'homme dans les programmes scolaires pour que les jeunes Ivoiriens puissent réellement saisir et mettre en pratique ces valeurs. « Nous nous engageons solennellement sur la voie de la non-violence, notamment dans la période électorale, et nous sollicitons l'appui de l'ONUCI pour qu'à notre tour, nous puissions sensibiliser les habitants d'Oumé», a dit le porte-parole des participants, Traoré Kassoum.

La journée internationale de la non-violence, instaurée par l'Organisation des Nations Unies en 2007, est l'occasion de diffuser le message de la non-violence, notamment par des actions d'éducation et de sensibilisation. La date choisie pour la célébrer, le 2 octobre, correspond à la date de naissance de Mahatma Gandhi, l'un des principaux fondateurs de l'action non-violente, qui a conduit l'Inde vers l'indépendance.

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