La plateforme d'échanges des Nations Unies avec les femmes des partis politiques a pris fin le 13 mars 2014 par une série de recommandations et par un engagement des séminaristes à œuvrer pour un climat sociopolitique apaisé, avant les prochaines élections de 2015.



Œuvrer en faveur de la consolidation de la paix, de la réconciliation nationale et de la reconstruction postcrise en Côte d'Ivoire, tel est l'engagement pris par les femmes des partis politiques.



Dans un document, les participantes ont décidé de soutenir et d'accompagner « les priorités nationales visant à consolider le processus de paix, en vue de préparer l'élection présidentielle de 2015 qui se veut crédible, transparente, sécurisée et ouverte...».



Elles ont également exprimé leur volonté de s'inscrire résolument dans le processus de consolidation de la cohésion sociale et de ne ménager aucun effort pour promouvoir les valeurs de tolérance, de concorde et de coexistence pacifique qui sont à la base de toute société harmonieuse et tournée vers un développement équilibré et durable.

Les femmes des partis politiques se sont engagées à participer effectivement aux missions conjointes de sensibilisation à la culture de la paix et à la réconciliation nationale, avec l'appui des Nations Unies.



Au titre des recommandations, les femmes ont souhaité la création d'un cadre d'échanges qui leur permettra d'organiser des rencontres périodiques sur des questions touchant la vie nationale. Cette plateforme aura pour seul objectif de susciter un mécanisme commun d'actions pour participer activement au processus du dialogue politique et de la réconciliation nationale. Elles ont, en outre, recommandé l'organisation, avec l'appui du Système des Nations Unies, de tournées de sensibilisation, dans toutes les régions du pays, pour « apaiser les cœurs et les esprits », surtout durant la période pré-électorale.



Les participantes ont sollicité entre autres, le soutien de l'ONU pour leurs initiatives en faveur de la paix et pour l'intensification des activités de renforcement des capacités.



A l'endroit du Gouvernement, les femmes ont recommandé la dépolitisation de la situation des droits de l'Homme pour renforcer l'Etat de droit et une justice équitable, dans le contexte post-crise. La scolarisation de la petite fille a aussi été identifiée comme une priorité. Enfin, les femmes des partis politiques ont recommandé au Gouvernement d'assurer la protection des civils, particulièrement celles des personnes vulnérables.



La Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Mme Aïchatou Mindaoudou, a exprimé aux séminaristes sa fierté pour la très grande implication des femmes dans les travaux des différents ateliers, ce qui a abouti à un engagement à œuvrer en faveur de la paix en Côte d'Ivoire avec l'accompagnement des Nations Unies.



Mme Mindaoudou a réaffirmé le soutien de l'ONUCI et du Système des Nations Unies « pour gagner ensemble le combat de retour à la paix en Côte d'Ivoire ».



Le Représentant de la Ministre de la Solidarité, de la Famille et de l'Enfant, a souligné le rôle prépondérant des femmes politiques dans la dynamique du développement économique et social du pays. Il les a exhortées à s'impliquer résolument dans le processus de paix en cours et à y prendre toute leur place.

Débuté le jeudi 13 mars 2014 à Sébroko, la plateforme d'échanges de l'ONUCI avec les femmes des partis politiques avait pour objectif de rechercher la contribution des femmes des partis politiques face aux priorités nationales pour une sortie de crise définitive, durable et inclusive.



Les participantes ont été mieux informées de l'accompagnement des Nations Unies à la Côte d'Ivoire pour l'amélioration de l'environnement sécuritaire, la promotion des droits humains et du genre et sur les rôles et responsabilités des femmes des partis politiques durant cette phase charnière de sortie de crise. Des échanges fructueux ont permis de faire un diagnostic sans complaisance de la situation sociopolitique actuelle pour aboutir à ces recommandations qui, comme l'avait dit la Représentante spéciale à la cérémonie d'ouverture, nécessiteront un suivi conséquent, au seul bénéfice des populations ivoiriennes désireuses de paix et d'harmonie entre elles.