Les communautés de Tabou signent un pacte de bonne conduite en présence de l’ONUCI

20 juin 2014

Les communautés de Tabou signent un pacte de bonne conduite en présence de l’ONUCI

Les communautés vivant à Tabou, localité située à 480 km au sud-ouest d'Abidjan, ont rendu publiques, ce vendredi 20 juin 2014, les recommandations de leurs travaux de réflexion sur le renforcement de la cohésion sociale, en présence de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et de ses partenaires.



Sous la forme d'un pacte de bonne conduite, ces communautés ont décidé, à travers le document, de respecter les lois locales, nationales et leurs coutumes réciproques, non sans créer une plate-forme d'échanges et d'informations avec les autorités pour le règlement de tout différend. Elles ont également promis tout mettre en œuvre pour renforcer la cohésion intercommunautaire à travers des sensibilisations et demandé un appui des partenaires nationaux et internationaux dans ce sens.



Auparavant, l'officier de la section des Affaires civiles de l'ONUCI, par ailleurs coordonnateur du Système des Nations Unies à Tabou, Doudou Mulaba, a prodigué des conseils aux chefs communautaires et à toute l'assistance. « La paix est une denrée rare qui, une fois perdue, demande un travail laborieux pour être retrouvée. Faites en sorte de ne jamais avoir à rechercher la paix en mettant en œuvre, les recommandations de la charte que vous avez-vous-même rédigée et signée », a souligné M. Doudou.



Le Responsable local de l'Association de Soutien à l'Autopromotion Sanitaire Urbaine (ASAPSU), initiatrice de la cérémonie, Ouattara Hiéla, est revenu sur les raisons d'une telle activité. « Il s'agit, surtout pour nous, de créer une tribune qui permettrait à nos cibles de faire des recommandations sur les conditions d'une cohabitation pacifique entre les communautés afin d'améliorer leur cadre de vie et favoriser le respect des valeurs culturelles », a-t-il dit.



Quant au Sous-préfet central de Tabou, Katou Arsène, qui représentait le Préfet du département, il a insisté sur l'importance de la paix et de la cohésion pour le développement. « Il n'est pas interdit, entre humains, de se disputer mais sachons qu'il y a des limites à ne pas dépasser et tâchons de toujours nous asseoir pour discuter et aplanir nos différends car la paix est gage de développement durable et d'harmonie sociale », a renchéri l'autorité administrative.



Il faut noter que le programme de la journée a été émaillé par des activités ludiques et sportives, un concours du meilleur message de paix et plusieurs présentations scéniques.



Les responsables administratifs, religieux, les élus, les cadres, les responsables des associations de femmes et de jeunes et les représentants des agences du Système des Nations Unies et des sections de l'ONUCI ont pris part à l'activité.