Le bureau de l'Information publique de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), en collaboration avec les divisions des Droits de l'Homme, et des Affaires civiles ainsi que la Police des Nations Unies de la Mission onusienne, a organisé, le mercredi 18 juin 2014 à Bonguéra, dans le département de Mbahiakro, une journée culturelle suivie de la grande finale du tournoi de football qu'il a initié pour rassembler et réconcilier les populations de cette localité située à 250 km de Yamoussoukro, la capitale politique du pays.

Une occasion pour le chef de la délégation de l'ONUCI, Soumaila Bailly, de saluer la forte mobilisation des populations de Bonguéra, venues des vingt villages de la sous-préfecture pour, non seulement montrer les différentes facettes de la culture du terroir et démontrer leurs compétences sportives, mais aussi et surtout écouter les messages de paix de l'ONUCI.



Au cours de son allocution, M. Bailly a mis l'accent sur renforcement de la cohésion sociale et la préservation d'un environnement électoral apaisé en

cette période où le pays s'achemine vers de nouvelles échéances électorales. « Dans la perspective des prochaines échéances électorales de 2015, la rencontre de jour constitue une opportunité pour l'ONUCI de vous exhorter à adopter les valeurs du sport et de la culture que sont la tolérance, le dialogue, le fair-play pour devenir des messagers de paix partout où vous serez », a-t-il souligné. Il n'a pas manqué d'indiquer aux populations que toute initiative qu'elles prendront ou toutes actions qu'elles mèneront en faveur du renforcement de la cohésion sociale, rencontreront le soutien de l'ONUCI.



Le Sous-préfet de Bonguéra, Serge Kouamé Ben Yéboua, s'est inscrit dans le même ton, en demandant à ses administrés d'exécuter des initiatives

concrètes pour que leur engagement contribue chaque jour à l'œuvre de paix et de développement national. « C'est pour nous aider que l'ONUCI demande notre implication de manière structurée et concertée dans l'effort d'apaisement de l'environnement politique et social propice au développement local », a-t-il déclaré avant d'ajouter : « c'est dans cette perspective de contribution à l'œuvre de paix et de développement que les populations de Bonguéra présentent leurs apports en termes de patrimoine culturel et sportif à l'effort collectif et à l'essor national, à travers des chants, des sketches, des danses, etc., qui leur permettent de s'ouvrir au monde ».

Au-delà du jeu et de la présentation du patrimoine culturel et sportif, des messages ont été lancés par les officiers des Droits de l'Homme, des Affaires civiles et de la Police des Nations Unies de l'ONUCI qui ont successivement exhorté les habitants de Bonguéra à dénoncer tout acte de violence sexuelle dont ils seront témoins pour ainsi contribuer à lutter contre l'impunité, à cultiver la tolérance et le dialogue, gages d'une cohésion sociale réussie mais aussi à collaborer avec les forces de sécurité locales pour signaler toute menace à leur sécurité.



Le volet culturel de la manifestation a été marqué par différentes prestations de sketches, de chants et de danses traditionnelles véhiculant des messages de paix, appelant au renforcement de la cohésion sociale.



C'est à travers deux matches de football féminin et masculin, un jeu traditionnel du terroir, que les différents participants ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour étaler leurs compétences sportives.

Auparavant, pendant plusieurs semaines, les villages se sont disputés âprement le tournoi de la réconciliation et au finish, ce sont les équipes dénommées ''Binkadi'' et ''Yédo'' qui ont obtenu leurs tickets pour la finale. Au terme du temps réglementaire de cette grande finale masculine qui s'est soldée par le score d'un but partout, le recours aux tirs aux buts s'est imposé. L'équipe dénommée ''Yédo'' a eu finalement raison de celle dénommée ''Binkadi'' par 12 tirs à 11.



Les participants sont rentrés chez eux avec le trophée de la réconciliation et des gadgets de l'ONUCI, non sans avoir présenté quelques doléances aux autorités locales, notamment la demande de réhabilitation de l'école primaire de Totodougou, de kits scolaires pour les meilleurs écoliers ou encore la demande d'octroi d'une quinzaine de tentes mobiles pour servir de camp de base au collège de Bonguéra.