LES CHEFS DE QUARTIERS DE KORHOGO SE DISENT PRETS POUR LA RECONCILIATION ET LA COHESION SOCIALE

10 juin 2011

LES CHEFS DE QUARTIERS DE KORHOGO SE DISENT PRETS POUR LA RECONCILIATION ET LA COHESION SOCIALE


Korhogo, le 09 juin 2011...Une cinquantaine de chefs de quartiers de Korhogo, localité située à 580 km au nord d'Abidjan, ont échangé le 9 juin 2011, sur leur « contribution à la réconciliation et à la cohésion sociale ». Cet échange a eu lieu au cours d'un atelier organisé par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

A cette occasion, le point focal de l'ONUCI, Margaret Anaminyi, après en avoir situé les objectifs, a appelé les chefs de quartiers à adhérer à la réconciliation et à la cohésion sociale. Elle a indiqué que atelier visait à les encourager à relayer et à faire comprendre le message de paix, de pardon, de réconciliation et de cohabitation pacifique, aux diverses communautés de leurs quartiers respectifs. « La Côte d'Ivoire, qui a connu tant de convulsions durant ces années, a besoin, aujourd'hui, de tous ses fils et de toutes ses filles pour relever les nombreux défis liés au développement et à la reconstruction qui est dans sa phase de mise en œuvre. Tous ces efforts ne pourront porter leurs fruits sans l'adhésion effective et réelle des chefs de quartiers», a-t-elle expliqué.

A sa suite, le Préfet de la région des Savanes, Daouda Ouattara, a souligné le rôle important des chefs de quartiers dans la dynamique de réconciliation et de cohésion sociale en cours et les a invités à être des modèles. « Votre rôle dans cette phase de réconciliation et de cohabitation pacifique est crucial. Vous devez donc être les messagers de paix dans vos différents quartiers pour amener les fils et les filles de ce département, sans distinction d'ethnie, de religion et de parti politique à pardonner et à accepter de vivre ensemble dans la paix et la cohésion retrouvée. Encourager vos enfants à dire non à la violence, à la rancœur à la vengeance et soyez avec eux des modèles d'une vie communautaire réussie », a-t-il souligné.

Au nom des participants, Issa Coulibaly, représentant le chef de canton, chef des bois sacrés, a illustré ses propos par un proverbe sénoufo. « Si tu vas au champ pour chercher à manger et que le couteau que tu utilises te coupe, tu ne le jettes pas. Tu l'essuies et tu le remets dans ton fourreau. Nous devons donc faire la même chose avec nos frères qui sont revenus, après la crise postélectorale. »

Deux communications, la première sur les « Rôles et les responsabilités des chefs de quartiers dans la promotion et la protection des Droits de l'Homme dans la crise postélectorale » assurée par le Bureau des Droits de l'Homme et la seconde sur la « Contribution des chefs de quartiers à la réconciliation et à la cohésion sociale », faite par le bureau de l'Information publique, ont permis aux participants de faire des recommandations parmi lesquelles :

- L'acceptation des frères qui sont de retour en initiant une séance de pardon et de réconciliation vraie ;
- La reconnaissance officielle par les autorités du statut de chefs de quartiers afin de favoriser leur implication dans le processus de réconciliation et de renforcement de la cohésion sociale ;
- Le règlement pacifique des différends par le biais des alliances interethniques.