RFI - Edition de 7 heures 30

█ L'Opération de l'ONU en Côte d'Ivoire s'est déclarée, hier, particulièrement préoccupée par la multiplication récente de violences. Et ce sont des éléments des forces armées du Président Alassane Ouattara, dans le sud du pays, qui sont visés. Ces violences auraient fait deux morts et des dizaines de blessés. Ecoutez Guillaume Ngefa de la division des droits de l'homme l'ONUCI. Il évoque tout d'abord ce qui s'est passé à Beconssin à 50 km au nord d'Abidjan.

Guillaume Ngefa : Des éléments des FRCI ont fait usage de la force mortelle. Ils ont arrêté des jeunes gens. Ils les ont détenus dans un hôtel et ils ont battu une autre personne. Dans un autre village à Yakassé Mé, c'est aussi pareil parce que ce sont des villages, où, on accuse des personnes de détenir des armes. Et c'est lors de ces opérations de maintien de l'ordre que nous constatons effectivement des dérapages. Parce qu'à la suite de ces incursions, des populations fuient dans la forêt. Il y a des arrestations massives. Et il y a des utilisations des armes qui ne sont pas appropriées pour le maintien de l'ordre. A Beconssin, Il y a eu une trentaine de blessés. A Yakassé Mé, nous avons 45 blessés, dont trois par balle. Donc on doit prendre les mesures appropriées pour la sécurisation et la conduite de ces genres d'opération.

RFI : Est-ce que cela sera possible tant que les policiers et les gendarmes ne seront pas retournés dans leurs casernes pour remplacer les FRCI ?

Guillaume Ngefa : Nous pensons que le gouvernement va prendre des mesures rapides pour que les opérations de maintien de l'ordre puissent être faites par les officiers qui en ont la formation et aussi qui sont en détention des armes appropriées pour ces genres d'opération.