LES AUTORITES DE GUITRY ET L’ONUCI SENSIBILISENT LA POPULATION DE BROUDOUKOU-KPENDA A LA COHESION ET A LA RECONCILIATION NATIONALE

30 avr 2012

LES AUTORITES DE GUITRY ET L’ONUCI SENSIBILISENT LA POPULATION DE BROUDOUKOU-KPENDA A LA COHESION ET A LA RECONCILIATION NATIONALE

Divo le 30 avril 2011... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire et le Collectif de la Société civile du Sud-Bandama ont accompagné vendredi 27 avril 2012, le Sous-préfet de Guitry dans sa visite de sensibilisation au village de Broudoukou Kpenda. Cette localité de 12 000 habitants, du canton Diès, dans la Sous-préfecture de Guitry a pour activité principale la culture du cacao, du café, de l'hévéa, de la banane, du riz et du tarot. On y trouve les communautés Dida, Ega, Malinké, Baoulé, Bourkinabé, guinéenne, béninoises et nigérienne.

Depuis 1960, toutes ces communautés vivaient en parfaite harmonie, jusqu'au 23 janvier 2012 où un différend qui a opposé la communauté autochtone aux communautés malinké a fragilisé cette cohésion.

Joseph Wabatinga du Bureau de l'Information publique de l'ONUCI à Divo, a inscrit la présence de l'ONUCI aux côtés de l'autorité dans le cadre du soutien de la Mission aux efforts fournis par les autorités et les populations pour la consolidation de la paix. M. Wabatinga a appelé les leaders des communautés au dialogue et à la communication. « Depuis 1962 vous vivez ensemble avec des difficultés que vous surmontiez souvent, du fait que les différents chefs des communautés se parlaient et se concertaient afin de trouver une solution aux problèmes posés. Il est important de mettre en place un cadre de dialogue permanent, seul moyen de lutter contre la rumeur et la désinformation», a-t-il plaidé.

Auparavant, les communautés avaient exposé au Sous-préfet Guy Norbert Boablé, les griefs qui ont conduit à exacerber les tensions. Elles ont également évoqué leur souhait d'avoir des patrouilles régulières de la Gendarmerie à Broudoukou-Kpenda, dénoncé la présence d'un drapeau Dozo dans le village et le comportement des bouviers dont les animaux en divagation détruisent les plantations, ainsi que la présence présumée d'armes dans le village.

S'adressant aux différents chefs des communautés présents, le Sous-préfet, les a encouragées à collaborer avec le chef du village et à soutenir son action. A ce dernier, il a demandé d'associer toutes les communautés au fonctionnement du village afin de consolider son action. Au sujet de la circulation illicite des armes, M. Boablé a insisté sur la nécessité pour tout détenteur illégal d'armes de les déposer sans délai, afin de profiter de l'amnistie offerte durant la période de sensibilisation. « Plus tard, toute personne trouvée avec une arme sans en avoir le droit sera passible des sanctions », a-t-il prévenu.

Au nom de toute la population, Badault Atteby, doyen des cadres du village a exprimé toute la reconnaissance à l'autorité et à l'ONUCI pour tous les conseils prodigués et a promis de s'investir dans la réconciliation.

Cette rencontre s'est terminée par des poignées de main entre les communautés en présence de l'autorité afin de marquer une ère nouvelle à Broudoukou- Kpenda.