Les acteurs des medias de la Vallée du Bandama sensibilisés sur leur rôle dans le processus de DDR

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27 mar 2014

Les acteurs des medias de la Vallée du Bandama sensibilisés sur leur rôle dans le processus de DDR

Une plateforme des medias sur ''la place du DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) pour un environnement sécurisé propice à une paix durable'' a été organisée par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), en collaboration avec l'Union des Radios de Proximité de Côte d'Ivoire (URPCI) et l'Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (ADDR), à l'intention de 25 animateurs, journalistes et correspondants de l'Agence Ivoirienne de Presse (AIP) du district de la Vallée du Bandama. Commencé la veille, cette plate-forme a pris fin le mercredi 26 mars à Bouaké.



''Qu'est-ce qu'un ex-combattant ? Quel est le rôle de l'ONUCI, de l'ADDR, de la COMNAT- ALPC (Commission nationale de lutte contre la prolifération illicite des armes légères et de petit calibre) dans le processus de DDR ? Quelle différence y-a-t-il entre la réinsertion et la réintégration des ex-combattants ? Quel rôle et quelle contribution des journalistes dans le processus de sécurisation du pays ? Quelle est la place du dialogue politique dans le processus de réconciliation nationale ? Comment lutter contre la rumeur pour un environnement apaisé ?'': telles ont été les questions essentielles autour desquelles se sont articulés les deux jours de réflexion et d'échanges entre les officiers de l'ONUCI, de l'ADDR et les participants.



Les communications qui ont été présentées par les fonctionnaires de l'ONUCI, notamment Helder Costa de la division DDR, Ladji Sidibé de l'unité Développement des Médias, Fatoumata Ouattara de la division des Affaires politiques et Soumaila Bailly de la division des Affaires civiles, ont toutes mis en exergue le rôle joué par la Mission sur le plan de l'appui technique, logistique et sécuritaire des opérations de DDR mais aussi sur la contribution au renforcement de la cohésion sociale et du dialogue politique dans la lutte contre les rumeurs et la désinformation.



Ces fonctionnaires de l'ONUCI ont également exhorté les acteurs des médias à saisir toutes les occasions pour informer les auditeurs et les lecteurs sur les enjeux du DDR afin de contribuer ainsi à son succès.



Le représentant de la division DDR, Helder Costa, n'a pas manqué de souligner l'appui apporté par sa division dans le cadre de la mise en œuvre des projets de réinsertion, notamment à travers le financement par l'ONUCI des PRC (Projets de Réinsertion Communautaire) qui selon lui « ne sont que des projets complémentaires à tout ce que fait l'ADDR ».



Dans son intervention sur le thème : ''le rôle et le place de l'ADDR dans le renforcement de la cohésion sociale, de la paix et de la sécurité pour tous'', le Chargé de communication à l'ADDR, Brahima Ould Aidara, a d'abord présenté le mandat, la structuration et les différentes activités de son institution. Il a, par la suite, exhorté les participants à partager la bonne information sur le processus, à soutenir les différentes campagnes de sensibilisation destinées « à rassurer les ex-combattants, à les réorganiser pour qu'ils fassent davantage confiance aux structures en charge de leur réintégration ». La question de leur resocialisation, à savoir le processus de retour à une vie sociale normale, a également été abordée.



Au terme des deux jours d'échanges, les participants ont pris des résolutions et fait plusieurs recommandations. Ils ont pris l'engagement de collaborer étroitement avec l'ADDR et l'ONUCI en vue de créer un environnement sécurisé dans le district de la Vallée du Bandama mais aussi d'accompagner ces deux institutions dans le cadre des différentes campagnes de sensibilisations pour la cohésion sociale, à travers la production de supports médiatiques en français et en langues nationales.



Pour ce qui est des recommandations, ils ont souhaité que les personnes ressources nécessaires soient mises à la disposition des radios de proximité pour mieux informer sur le DDR. Par ailleurs, les

acteurs des médias ont demandé que l'Etat soutienne les radios de proximité engagées dans la recherche de paix et le renforcement de la cohésion sociale.



Auparavant, une visite de terrain de quatre projets d'ex-combattants financés par l'ADDR ont permis aux participants de se faire une meilleure idée des différentes phases de leur réintégration.



Il faut signaler qu'à l'ouverture des travaux le mardi 25 mars, Emile Ada, le chef de la délégation de l'ONUCI et Zozoro Firmin, le Secrétaire général de la préfecture de Bouaké ont tous deux demandé aux participants de jouer pleinement leur rôle d'information et de sensibilisation auprès des populations. « Nous vivons dans un pays avec un taux d'analphabétisme assez avancé. Il est donc important que parlant de paix, vos plumes soient les plus justes possibles pour ne pas mettre à mal la cohésion sociale », a estimé M. Zozoro.



Notons que cet atelier de Bouaké est la dix-neuvième étape d'un programme, qui a démarré à Agboville, le 3 avril 2012, dans l'Agneby-Tiassa. Il a couvert les localités d'Agnibilekrou, Boundiali, Soubré, Yamoussoukro, Grand Lahou, Oumé, Aboisso, Man, Duékoué, Divo, San Pedro, Katiola, Issia, Daoukro, Abengourou, Daloa et encore San Pedro en février dernier.