Gouléako I situé à environs 08 km de Taï sur l'axe Taï-Sakré à 680 km d'Abidjan vers la frontière libérienne, a accueilli, le mercredi 14 novembre 2012, la caravane d'information et de sensibilisation de proximité de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire dénommée ONUCI TOUR. La Mission, à travers ses composantes de la Police des Nations Unies (UNPOL), des observateurs militaires (MILOBS), des Affaires civiles, des Droits de l'homme (DDH) et du Bureau de l'information publique (PIO), a exposé son mandat et les activités qu'elle mène sur le terrain.

« Multipliez ce genre de rencontres dans nos villages » a lancé le Chef du village de Gouléalo I, Tere Victor, accueillant cette initiative. « C'est toujours bien d'entendre ces enseignements et ces messages de paix chaque jour pour rappeler tout le monde à l'ordre » a-t-il poursuivi. Le Chef du village a rappelé que les conflits fonciers « constituaient une des sources fondamentales des problèmes récurrents entre les allogènes et les autochtones » estimant que « l'ONUCI devrait s'impliquer davantage dans la gestion et le règlement des conflits fonciers ».

Louis Togba de la composante des Affaires civiles de l'ONUCI a axé son intervention sur le respect du Chef du village dans le cadre de la restauration de l'autorité. Il s'est appesanti sur la participation de toutes les communautés au relèvement de Gouléako I. « Les décisions non participatives sont sources de conflits. Il est indispensable que toutes les communautés se sentent concernés par le développement du village. C'est pourquoi il est important et même nécessaire d'impliquer toutes les populations dans les prises de décisions. C'est un devoir, et c'est dans l'intérêt de tous » a-t-il fait remarquer.

S'adressant aux populations, Mouna Amidou de la division des Droits de l'homme a insisté sur la nécessité de la réconciliation et de la cohésion sociale. « L'heure est à la reconstruction du pays. Raison pour laquelle, chacun à son niveau devra faire un ultime sacrifice qui consiste à poser des actes de décrispation en vue booster le processus de paix » a souhaité l'expert, avant d'inviter les populations de Gouléako I aux respects des droits de l'homme pour éviter les éventuels dérapages pouvant mettre en péril la vie en communauté.

Rappelons que Gouléako I a été l'une localité victimes des événements survenus en 2011 dans la région de Taï. Tous les habitants, notamment les autochtones, avaient désertés le village. Mais, aujourd'hui, avec les efforts conjugués de la communauté nationale et internationale, Goualéako I à l'instar des autres villages de la région retrouve son ambiance d'antan.