Abidjan, le 15 mars 2012... Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders s'est entretenu jeudi 15 mars à Abidjan avec M. Mamadou Koulibaly, Président du Parti Liberté et Démocratie pour la République (LIDER).

A la fin des échanges M. Koenders a indiqué avoir évoqué sa délégation et lui, avec le Lider, le dialogue politique ivoirien. Selon ses dires, maintenant que les grandes institutions, telles que l'Assemblée Nationale et le Président sont élus, il poursuit ses consultations avec la classe politique ivoirienne. « C'est important d'avoir un dialogue politique sur les grands dossiers dans le pays et de réaffirmer que les Nations Unies ont une position impartiale dans ce dialogue. C'est la raison pour laquelle j'entreprends des rencontres avec les partis politique et également avec M. Koulibaly qui m'a donné beaucoup d'idées sur la façon de promouvoir la discussion politique dans le pays », a expliqué M. Koenders.

M. Koulibaly a précisé que le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire était venu recueillir les impressions du Lider maintenant que les Institutions ivoiriennes sont bien en place et voir comment aller à la paix et à la réconciliation. Selon le Président du Lider, ce fut une occasion de lui faire part des dossiers les plus urgents dont celui de la sécurité qui occupe la première place. « Sécurité, parce que les populations ont très peur partout. Elles n'ont pas confiance les unes dans les autres et tant qu'il en est ainsi, la réconciliation devient difficile », a estimé M. Koulibaly.

Les préoccupations sociales ont également figuré au menu des discussions. Il s'agit notamment a souligné M. Koulibaly de la question de l'école et l'université qui sont fermées, des syndicats et des problèmes sociaux, les sièges des syndicalistes occupés et des leaders emprisonnés. « Nous avons pensé que ces problèmes sociaux étaient aussi de nature, s'ils étaient traités convenablement à renforcer les possibilités de réconciliation et de paix sociale », a-t-il proposé

Concernant la réconciliation, M. Koulibaly souligné avoir discuté avec M. Koenders des stratégies possibles pour faire en sorte que ceux qui ont gagné les élections et qui sont au gouvernement ou à l'Assemblée gèrent. « Mais que ceux qui n'y ont pas participé et qui n'ont pas gagné continuent de s'impliquer dans dune dynamique qui peut nous conduire à la paix sociale pour que les gens puissent vivre et s'entendre très bien dans ce pays », a-t-il dit.