Le président de la CEI fait le point du processus électoral

16 juin 2008

Le président de la CEI fait le point du processus électoral

A moins de six mois des élections en Côte d'ivoire, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Robert Beugré Mambé, invité de la conférence de ONUCI-FM le 16 juin, a éclairé les journalistes sur le processus électoral en général, et sur les avancées et les difficultés actuelles.

Faisant le point de la situation du financement du processus électoral, le président de la CEI a estimé que « le budget est l'une des contraintes à gérer pour la réussite du processus ». Il a expliqué que sur les 21,3 milliards sur lesquels les bailleurs de fonds se sont engagés, il restait un différentiel de 7, 3 milliards. Selon M. Beugré, l'Etat ivoirien a, pour sa part, versé entre 2 et 3 milliards sur les 15 milliards prévus.

Le président de la CEI a déploré le cas d'un éventuel ralentissement du processus électoral dû au manque d'une partie du financement. Pour éviter ce scénario, M. Mambé a exhorté des bailleurs de fonds à accepter de s'engager sur les 7, 3 milliards de francs CFA restant.

Au titre des réalisations, il a indiqué que la CEI a signé une plate forme de collaboration avec les médias. Il s'agit selon lui, de fournir régulièrement des informations exactes aux journalistes. « Une plume mal dirigée peut conduire à des incompréhensions totales », a-t-il indiqué.

Quant aux relations de la commission avec les partis politique, M. Mambé n'a pas caché sa fierté d'avoir réussi, avec l'aide de la division de l'Assistance électorale de l'ONUCI et de l'ONG National democratic institute (NDI) à les avoir amené à signer le code de bonne conduite. Il a interpelé les partis politiques sur la nécessité de respecter les engagements que chacun a pris devant la nation et le monde entier. « Le code de bonne conduite est une exigence de sortie de crise », a estimé le président de la CEI qui a par ailleurs indiqué que les exigences pour respecter la date du 30 novembre passait par le financement et la sécurisation du processus.

S'agissant de la sécurisation, il s'est dit rassuré par les dispositions prises par les forces impartiales, notamment la force de l'ONUCI, suite aux différentes préoccupations soumises par la CEI. Il a également rappelé l'aide appréciable sur le plan logistique de la mission, en général, et celle de la division de l'Assistance électorale, en particulier, dans le repérage et l'accès des bureaux de vote. « Il y a, à ce jour, 177 zones difficiles d'accès et nous comptons sur l'ONUCI pour nous y emmener », a indiqué M. Beugré.

Le président de la CEI a informé les journalistes sur les termes de collaboration de la commission avec la société civile pour la sensibilisation, la formation et l'éducation, « les trois vecteurs pour parler aux Ivoiriens afin qu'ils aillent aux élections dans la paix »
M. Mambé a détaillé les tâches à réaliser afin que la date du 30 novembre soit respectée. Il s'agit notamment de l'enrôlement des électeurs prévu pour fin juin et début juillet, la publication de la liste provisoire le 31 août, la liste définitive, la distribution des cartes d'électeurs...
Il a indiqué qu'environs 8 à 9 millions d'électeurs sont prévus pour s'inscrire sur la liste électorale de cette année.
Pour conclure, il a appelé les ivoiriens à la mobilisation afin qu'ils aient leur carte d'identité et leur carte d'électeur.