Abidjan, le 26 mai 2009...Le Directeur général du Fonds Monétaire International (FMI), Dominique Strauss-Kahn est arrivé lundi à Abidjan, dans le cadre d'une tournée africaine, qu'il a entamé le 23 mai en République Démocratique du Congo et qui doit aussi le conduire au Maroc.

Accueilli à l'aéroport par le Ministre d'Etat, chargé du Plan et du Développement, Antoine Bohoun Bouabré et du Ministre de l'économie et des finances, Charles Diby Koffi, M. Strauss Kahn a indiqué être arrivé pour s'imprégner de la situation économique du pays, marquée par l'accession récente de celle-ci au point de décision de l'initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE).

« Maintenant que la normalisation est faite et que les élections sont prévues, je suis très content qu'avec le Président Gbagbo, on puisse remettre sur pied l'économie de la Côte d'Ivoire », a déclaré à la presse, M. Strauss Kahn. « La Côte d'Ivoire est un grand pays africain avec beaucoup de potentialités. Evidemment les conditions politiques du passé ont crée quelques difficultés », a-t-il indiqué.

Le DG du FMI aura, tout au long de son séjour, des séances de travail avec les autorités gouvernementales, notamment le Premier Ministre et le Ministre de l'économie et des finances. « Le message, c'est qu'il y a maintenant des efforts à faire, en matière budgétaire, en matière de bonne gouvernance », a expliqué M. Strauss Kahn, ajoutant que le Fonds est un ami de la Côte d'Ivoire qui se doit de lui dire la vérité.

Il rencontrera également le président Laurent Gbagbo et les leaders politiques de l'opposition, Alassane Ouattara du Rassemblement des Républicains (RDR) et Henri Konan Bédié du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). Il doit aussi visiter une usine de textile ainsi qu'une organisation non gouvernementale œuvrant en faveur d'enfants affectés par le VIH/Sida et rencontrer des leaders de la société civile.

La visite est la première effectuée par M. Strauss Kahn depuis sa nomination à la tête du FMI en novembre 2007. Elle marque également une étape importante dans le processus de normalisation du pays où des élections sont attendues le 29 novembre, après sept ans de crise militaro-politique.