Duékoué, le 21 juillet 2011... Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, et Coordonnateur humanitaire du Système des Nations Unies (SNU), N'dolamb Ngokwey et le Ministre de la Famille, de la Femme et de l'Enfant, le Dr. Raymonde Goudou Coffie, ont entrepris le 21 juillet 2011, une visite de travail à Duékoué, à 502 km d'Abidjan.

Les deux personnalités sont accompagnées par les représentants de Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), de l'ONU-Femmes, du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et de l'ONG Save the Children.

M. Ngokwey a expliqué que les ONGs et les agences du SNU travaillaient dans le but de soutenir le gouvernement ivoirien. Selon lui, cet appui connait aujourd'hui des progrès significatifs marqués par le retour à l'école des enfants et de celui de certains déplacés internes dans leurs foyers. M. Ngokwey a également estimé que « les avancées observées au niveau de la situation des déplacés internes, devraient faire l'objet d'une nouvelle définition de stratégie, ce qui accélèrerait leur retour dans leurs foyers respectifs. « Ce mouvement devrait être volontaire ?, toutefois a estimé M. Ngokwey.

Le Dr. Goudou Coffie a, pour sa part, transmis la compassion du Président de la République, Alassane Ouattara aux autorités administratives, politiques et militaires, ainsi qu'aux populations civiles pour la détresse qu'elles ont vécue lors de la récente crise. « Je suis venue avec M. Ngokwey, les agences et les ONGs humanitaires pour vous écouter et ensuite vous apporter un appui approprié à votre situation», a-t-elle indiqué.

Le Dr. Goudou Coffie a, par ailleurs, révélé que 70% des populations déplacées sur les sites étaient des femmes et des enfants. Elle a souhaité la recomposition des différentes familles et une aide pour permettre aux pensionnaires des camps à retourner chez eux et, avec l'aide des agences humanitaires, à rebâtir leurs maisons. Toute chose qui devrait, selon elle, favoriser la réconciliation nationale. Elle a également sollicité l'appui du corps préfectoral afin d'aider au rapprochement des communautés et de favoriser le renforcement de la cohésion sociale.

Le Préfet du département de Duékoué, Benjamin Effoli est revenu sur les effets néfastes de la crise postélectorale. « Duékoué a vécu une tragédie entre janvier et mars 2011. Celle-ci a occasionné des pertes en vies humaines, des destructions de maisons et un grand nombre de déplacés internes à la mission catholique ». Toutefois, M. Effoli a estimé qu'une accalmie règne présentement à Duékoué et a exhorté les populations à renforcer la cohésion sociale à travers les actes quotidiens qu'elles poseront.

Auparavant, dans son mot de bienvenue le 5ème adjoint au maire de la ville, Denis Badouan, s'était réjoui de la visite de ses hôtes, Une visite qui selon lui, participera à apaiser les souffrances des populations de Duékoué.

La délégation a visité durant son séjour dans le département, le centre social entièrement réhabilité par l'UNICEF, la cellule d'écoute psychologique de la Mission catholique, gérée par l'ASAPSU, Nahibly, le nouveau site abritant essentiellement, les déplacés du village de Niambly qui avait été entièrement démoli, le village de Niambly, le quartier Carrefour de Duékoué, ex-fief des miliciens de l'Association du peuple Wé (APWE) et le village de Diahouin.

Les populations ont demandé la réhabilitation des maisons détruites, dénoncé les exactions commises par les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), réclamé le désarmement des Dozos (Chasseurs traditionnels du nord de la Côte d'Ivoire) et l'instauration d'un Etat de droit.

Plus de 1500 kits de toilettes, des seaux et deux broyeuses ont été offerts aux femmes du quartier Carrefour et du village de Diahouin, pour les aider à créer des activités génératrices de revenus.