LE CONSEIL DE SECURITE S’IMPREGNE DE LA SITUATION POST-CRISE A GUIGLO

23 mai 2012

LE CONSEIL DE SECURITE S’IMPREGNE DE LA SITUATION POST-CRISE A GUIGLO

Daloa, le 22 mai 2012 ...Les15 ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies, en visite en Côte d'Ivoire, ont eu le 22 mai, une séance de travail avec le corps préfectoral, les autorités administratives, politiques, traditionnelles et communautaires de la ville de Guiglo, localité, située 532 km à l'ouest d'Abidjan.

L'objectif de cette tournée dans l'Ouest ivoirien qui a payé le plus lourd tribut aux différents conflits qui ont secoué le pays était de constater de visu, la situation sur place.
L'un des deux chefs de la délégation, l'ambassadeur du Togo auprès de cette institution, Kojo Menan, a indiqué que le Conseil était informé des difficultés que la Côte d'Ivoire a connues après la situation post-crise et en particulier, celle qu'ont connue les populations de Guiglo. « Nous sommes venus vous écouter et avoir votre point de vue sur ce que vous faites pour la sécurité et le vouloir vivre ensemble », a-t-il estimé.
Le préfet de la région du Cavally, Henri Abel Miezan, après avoir rappelé le rôle très important de cet organe de l'ONU, s'est félicité de la visite qui devrait permettre aux quinze « d'avoir les meilleures informations sur notre quotidien, pour prendre de bonnes décisions pour l'avenir de la Côte d'Ivoire. »

Au cours des échanges avec la délégation du Conseil de sécurité, les représentants des populations, chefs traditionnels et religieux, femmes et société civile, regroupés au sein du comité de veille pour la sensibilisation et la paix, ont réclamé entre autres, le désarmement des personnes, détenant illégalement des armes, dénoncé les exactions des Dozos (chasseurs traditionnels) et les tracasseries des hommes politiques qui empêchent ou découragent le retour du Libéria de certains déplacés ivoiriens et l'exploitation illégale des forêts classées.

Egalement au nombre des préoccupations des représentants des populations, la porosité de la frontière ivoiro-libérienne et le sous équipement en armes des forces de sécurité qui ne peuvent pas faire efficacement leur travail, du fait de l'embargo sur les armes.

Prenant la parole à cette occasion, le Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders, a promis aux populations que l'ONUCI fera tout pour les protéger et a annoncé, dans la foulée, l'ouverture prochaine d'un bureau de la mission à Guiglo, ce qui devrait permettre à l'ONUCI de mieux soutenir les forces de sécurité locales dans l'exercice de leurs fonctions.

La délégation a ensuite suivi au camp du bataillon marocain (MORBAT) une présentation du travail des casques bleus sur le terrain avant de s'envoler pour la localité libérienne de Zwedru.

- Voir les photos

- Voir la vidéo