LA REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI O7 FEVRIER 2011

8 fév 2011

LA REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI O7 FEVRIER 2011







Crise
ivoirienne: les experts de l`UA rencontrent Soro et le camp Gbagbo




 




AFP -
Les experts envoyés par le panel de chefs d`Etat
chargé par l`Union africaine de dénouer la crise ivoirienne ont rencontré lundi
à Abidjan Guillaume Soro, Premier ministre d`Alassane Ouattara, et le camp de
l`autre président proclamé, Laurent Gbagbo, selon des sources concordantes.
Arrivée dimanche, la délégation conduite par le Commissaire pour la paix et la
sécurité de l`UA, Ramtane Lamamra, a commencé en début de matinée avec M. Soro
ses rencontres avec les acteurs de la crise née de la présidentielle du 28
novembre, a indiqué l`entourage de M. Soro. L`entretien s`est tenu au Golf hôtel
d`Abidjan où est retranché le camp Ouattara en raison d`un blocus des forces
fidèles au président sortant Laurent Gbagbo. En tant que Premier ministre de M.
Gbagbo de 2007 à 2010, M. Soro a conduit le processus électoral conclu par la
présidentielle dont les résultats contestés ont plongé le pays dans la crise,
Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara - reconnu président par la communauté
internationale, dont l`UA -revendiquant chacun la victoire. La délégation de
l`UA a ensuite reçu à son hôtel des représentants du camp Gbagbo, notamment son
ministre des Affaires étrangères Alcide Djédjé et Pascal Affi N`Guessan, chef de
son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), a constaté une journaliste de
l`AFP. Les experts, dont le départ est prévu jeudi, rédigeront un rapport pour
le panel de cinq chefs d`Etat africains, qui doivent se retrouver le 20 février
à Nouakchott avant de se rendre eux-mêmes à Abidjan.(...)




 




Des
médiateurs de l'UA en Côte d'Ivoire




 




Le Figaro
-

Cinq présidents de l'Union africaine
devaient rencontrer aujourd'hui à Abidjan des membres du gouvernement du
président sortant, dans une dernière tentative pour convaincre Laurent Gbagbo de
quitter le pouvoir au profit d'Alassane Ouattara, dont la communauté
internationale a reconnu la victoire. L'UA a formé une délégation avec les
présidents du Tchad, de la Mauritanie, de l'Afrique du Sud, la Tanzanie et le
Burkina Faso pour trouver une sortie de crise pacifique après plusieurs mois de
blocage. L'équipe de médiateurs va tenter d'organiser un face-à-face entre
Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Les experts de l'UA rencontrent Soro et le
camp Gbagbo


Les experts envoyés par le panel de chefs
d'Etat chargé par l'Union africaine de dénouer la crise ivoirienne ont rencontré
lundi à Abidjan Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara, et le camp
de l'autre président proclamé, Laurent Gbagbo, selon des sources concordantes.
Arrivée dimanche, la délégation conduite par le Commissaire pour la paix et la
sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra, a commencé en début de matinée avec M. Soro
ses rencontres avec les acteurs de la crise née de la présidentielle du 28
novembre, a indiqué l'entourage de M. Soro. L'entretien s'est tenu au Golf hôtel
d'Abidjan où est retranché le camp Ouattara en raison d'un blocus des forces
fidèles au président sortant Laurent Gbagbo. En tant que Premier ministre de M.
Gbagbo de 2007 à 2010, M. Soro a conduit le processus électoral conclu par la
présidentielle dont les résultats contestés ont plongé le pays dans la crise,
Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara - reconnu président par la communauté
internationale, dont l'UA - revendiquant chacun la victoire. La délégation de
l'UA a ensuite reçu à son hôtel des représentants du camp Gbagbo, notamment son
ministre des Affaires étrangères Alcide Djédjé et Pascal Affi N'Guessan, chef de
son parti, le Front populaire ivoirien (FPI). Les experts, dont le départ est
prévu jeudi, rédigeront un rapport pour le panel de cinq chefs d'Etat africains,
qui doivent se retrouver le 20 février à Nouakchott avant de se rendre eux-mêmes
à Abidjan.(...)




 




Panel de
l'UA en Côte d'Ivoire : Mission de la « dernière chance » selon le camp Ouattara




 




Afriscoop
-
Pour le Rassemblement des
Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), l'ex-rébellion des Forces
Nouvelles et l'Union Pour la Côte d'Ivoire (UPCI) de l'ex-directeur général des
Douanes ivoiriennes, Gnamien Konan, l'intervention du panel de l'Union africaine
la « dernière chance » pour la Côte d'Ivoire. « Le RHDP rend hommage à leurs
excellences Mouhamed Ould Aziz, président de la République de la Mauritanie,
Jacob Zuma, président de la République d'Afrique du Sud, Idriss Déby Itno,
président de la République du Tchad, Jakaya Kikwete, président de la République
de Tanzanie, et Blaise Compaoré, président du Burkina Faso pour avoir accepté
d'effectuer cette mission qui apparaît comme celle de la dernière chance, pour
sortir la Côte d'Ivoire de la crise par la voie pacifique », écrit-t-il dans un
communiqué dont Afriscoop a obtenu copie. Le groupement politique, soutien
d'Alassane Ouattara salue non seulement l'envoi en Côte d'Ivoire d'un panel de
cinq chefs d'Etat mais il espère que le panel aura pour effet de l' « installer
», puisqu'il est reconnu par la Cédéao, l'Union Africaine, l'Union Européenne et
l'Organisation des Nations Unies. Contrairement à leur rival le camp Gbagbo qui
« récuse » le président du Burkina Faso, les partisans de M. Ouattara rendent «
un hommage particulier » à SEM Blaise Compaoré ex-facilitateur du dialogue
direct inter-ivoirien. La présence dans le panel du président du Faso témoigne,
selon le Rhdp, de la confiance que placent en lui les chefs d'Etat africains et
offre des garanties d'impartialité, de vérité et de poursuite heureuse du
processus électoral.




 




Côte
d'Ivoire : « Les chances de médiation sont très faibles »




 




Rue 89 -
Laurent Gbagbo, en refusant de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, cherche à
gagner du temps pour se maintenir à la tête de la Côte d'Ivoire. La médiation
envoyée par l'Union Africaine semble avoir peu de chances de résoudre la crise.
Rinaldo Depagne, analyste senior au sein du Projet Afrique de l'Ouest pour
International Crisis Group, décrypte la situation.




Selon lui,
Laurent Gbagbo est en train de gagner son pari : chaque jour gagné est pour lui
un pas de plus vers la consolidation de son pouvoir : « Le temps lui permet de
renforcer son appareil de sécurité et de réfléchir à la manière de contourner
les sanctions. » Les divisions internes de l'Union africaine l'aident : « Cette
médiation est mal partie. Le Président est garanti de rester un mois de plus,
jusqu'en mars. » Pendant ce temps, les médias et la communauté internationale se
désintéressent peu à peu de la situation. (...)




 




Marche des
pro Gbagbo contre Compaoré : Première tentative d'obstruction de la mission du
panel des chefs d'Etat de l'UA




 




Fasozine -
Le travail de médiation des membres du panel des chefs d'Etat de l'Union
africaine dans la crise poste-électorale en Côte d'Ivoire démarre déjà mal avec
la marche samedi dernier des partisans du président Laurent Gbagbo pour «
protester contre la présence au sein du panel » du médiateur Blaise Compaoré.
Preuve, sans doute, que le panel a du pain sur la planche, surtout pour amener
le président sortant à céder le pouvoir à son rival Alassane Dramane Ouattara.
Le fait même que Charles Blé Goudé et ses lieutenants aient organisé leur
manifestation à la veille de l'arrivée des membres du panel à Abidjan n'est pas
fortuit. Au-delà de la raison avancée pour justifier le mouvement, à savoir
protester contre la présence du président Blaise Compaoré dans le panel, il
s'agit de démontrer encore à l'opinion internationale que le président Gbagbo a
le soutien des populations, que sa victoire au scrutin présidentiel n'est pas du
tout usurpé. Et qu'à contrario, c'est le président de la communauté
internationale ou de l' « hôtel du Golfe », Alassane Dramane Ouattara qui n'a
pas une aussi grande assise nationale pour remporter la présidentielle. Pour ce
faire, les manifestants du 5 février n'ont pas hésité à invoquer l'incapacité du
camp adverse à mobiliser les Ivoiriens, tout en prenant soin de taire les
menaces de répressions policières qui planent sur chaque appel à manifester du
président Ouattara ou de son Premier ministre Soro ; en témoignent les violences
lors de la marche sur la Radio télévision ivoirienne (RTI). L'autre objectif de
cette marche, c'est de mettre la pression sur le panel, voire de le disqualifier
en vue de contraindre la communauté internationale à rechercher d'autres
solutions à l'imbroglio politique ivoirien, pendant que le président sortant
gagne du temps, élargit le cercle de ses alliés, renforce son pouvoir. Sinon,
objectivement, l'opportunité d'une telle initiative de La majorité
présidentielle (LMP) ivoirienne se perçoit difficilement, si tant est que c'est
la paix qui est recherchée. La marche n'est pas de nature à permettre aux
membres du panel à travailler dans la sérénité. Le fait même de s'en prendre au
président Compaoré est discutable. En tant que médiateur de la crise ivoirienne,
sa présence au sein du panel est tolérable, sinon justifiée. Peut-être que le
camp Ouattara a également des réserves sur les autres membres du panel. Mais,
ils n'ont pas pour autant jugé nécessaire de prendre la rue. En pareilles
circonstances, c'est toujours mieux de juger les gens sur les actes plutôt que
sur des préjugés. En cela, cette démonstration de popularité du président Gbagbo
n'est rien d'autre qu'une tentative d'obstruction de la mission des émissaires
de l'UA. Et sachant la détermination de la LMP à conserver vaille que vaille le
pouvoir, il faut s'attendre à d'autres obstacles sur le chemin de la paix en
Eburnie. Autant dire que l'on n'est pas encore sorti de l'auberge.




 




Côte
d`Ivoire : marche de soutien de la RJPD de Yamoussoukro à l`UA et au panel de
chefs d`Etat




 




Xinhua
-
Les jeunes du Parti démocratique de Côte d`Ivoire
(Pdci) d`Henri Konan Bédié, du Rassemblement des républicains (Rdr) d`Alassane
Ouattara, du Mouvement des forces d`avenir (Mfa) d`Anaky Kobéna et de l`Union
pour la démocratie et la paix en Côte d`Ivoire (Udpci), réunis au sein du
Rassemblement des jeunes démocrates pour la paix (RJDP), ont organisé, samedi, à
Yamoussoukro, centre, région des Lacs, une marche de soutien à l`Union africaine
et au panel des cinq chefs d`Etat annoncés pour la résolution pacifique de la
crise postélectorale ivoirienne. Partis du quartier général (Qg) du Rhdp sous
escorte des forces de l`ordre, dans l`ordre et la discipline, ils sont environ
une centaine de jeunes qui ont rencontré le préfet Nassa Dakouri de Yamoussoukro
dans la cour de la préfecture où ils ont lu et remis une motion.




"Nous, réunis
au sein du Rassemblement des jeunes démocrates pour la paix (RJDP) de
Yamoussoukro, ...condamnons fermement la confiscation du pouvoir par le
président sortant Laurent Gbagbo, .. . prenons acte des conclusions de la
rencontre de l`Union africaine (UA) notamment la confirmation de la
reconnaissance de M. Alassane Ouattara comme président démocratiquement élu de
la République de Côte d`Ivoire, prenons également acte de la mise en place du
panel des chefs d`Etat..., et mettons en garde toutes personnes qui tenteront
d`entraver la bonne marche de la mission de paix du panel des cinq chefs d`Etat
", a livré Yaya Ouattara de la JRdr au préfet de Yamoussoukro. Le préfet les a
félicités pour l`ordre et la discipline qui ont caractérisé leur marche et a
recommandé qu`il en soit désormais ainsi. "Vous m`avez écrit pur une marche de
soutien au panel des chefs d`Etat et à la décision de l`Union africaine d`avoir
recnnu le Premier ministre Alassane Ouattara comme président élu de la Côte
d`Ivoire, je vous en félicite car c`est la première fois que vous demandez une
autorisation pour manifester ", a-t-il répondu. Et le préfet de Yamoussoukro de
poursuivre." Dans cette région, partout en Côte d`Ivoire, conformément aux lois
et règlements en vigueur, et selon l`institution légale en charge du règlement
du contentieux électoral qu`est le conseil constitutionnel, c`est le président
Laurent Gbagbo qui est vainqueur de l`élection du 28 novembre 2010. Je suis le
représentant du président légalement et constitutionnellement établi. C`est en
son nom que je vous reçois et il ne peut en être autrement ", a martelé le
préfet Nassa Dakouri. "Vous avez vos opinions, je les respecte. Il est vrai que
dans cette région, le candidat du Rhdp a gagné mais ici n`est pas toute la Côte
d`Ivoire. Le conseil constitutionnel a proclamé le président Laurent Gbagbo, je
m`en tiens à cela...Aidez-nous à aider les chefs d`Etat qui arrivent au sein du
panel pour résoudre notre crise... Je remettrai votre motion à qui de droit. Que
Dieu vous bénisse et bénisse la Côte d`Ivoire ", a poursuivi le préfet de la
capitale administrative et politique de la Côte d`Ivoire.




 




Blaise &
Gbagbo : retour à la case hostilité




 





L'Observateur Paalga -
«
Compaoré, ici c'est chez nous. Nous ne voulons pas de ta médiation, reste au
Burkina ». Le message est on ne peut plus clair. Alors que les experts devaient
arriver le lendemain dimanche 6 février 2011 à Abidjan, Charles Blé Goudé Le
leader des jeunes patriotes, a organisé un grand jamboree samedi dans la
capitale économique ivoirienne pour dénoncer la présence du président du Faso
dans le panel des cinq chefs d'Etat choisis lors du récent sommet de l'Union
africaine (UA) à Addis Abeba pour trouver une issue négociée à la crise. A côté
du locataire du Palais de Kosyam, on trouve, rappelons-le, le Sud-africain Jacob
Zuma (réputé proche de Gbagbo), le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le
Tanzanien Jakaya Kikweté et le Tchadien Idriss Deby. Facilitateur des
pourparlers inter-ivoiriens entre début 2007 et le second tour de la
présidentielle du 28 novembre, Blaise n'est donc plus en odeur de sainteté au
bord de la lagune Ebrié où il est considéré comme le valet local de
l'impérialisme français. Les relations entre lui et Laurent Gbagbo se sont à
nouveau dégradées à la faveur du coup d'Etat électoral perpétré par le locataire
de la résidence présidentielle de Cocody. Autant Gbagbo accuse Blaise d'avoir
partie liée avec ses adversaires, autant Blaise est particulièrement remonté
depuis que son homologue est entré en laboratoire pour opérer son hold -up
électoral et a refusé de le prendre au téléphone à plusieurs reprises. Le
premier magistrat burkinabè, comme tant d'autres de ses pairs, est en effet
aligné sur la position de l'UEMOA, de la CEDEAO, de l'UA et de la Communauté
internationale qui reconnaît Alassane Dramane Ouattara, le président
démocratiquement élu de Côte d'Ivoire. Il est en outre perçu à côté du Nigerian
Goodluk Jonathan comme l'un des principaux boutefeux qui prônent l'utilisation
de la force militaire pour venir à bout de l'usurpateur. Pour Abidjan, cette
attitude sonne comme un éclaircissement, l'enfant terrible de Ziniaré ayant été
perçu comme le parrain des rebelles et un soutien d'ADO. Faute de n'avoir pas pu
installer en 2002 "ses hommes" après l'éclatement de la rébellion, il ne
voudrait pas rater le coach cette fois-ci. Retour donc à la case départ ou du
moins à la case hostilité pour deux personnalités dont les relations n'ont
toujours pas été aussi simples. Tant que Gbagbo était dans l'opposition,
c'était, en effet, le parfait amour, le flirt quasi-fusionnel qui a vite fait de
se transformer en hostilité quand le fils de Mama a surfé sur la vague houleuse
de l'ivoirité (inventé par Henri Konan Bédié) pour arriver au sommet de l'Etat.
Entre l'intellectuel et opposant historique qui a roulé le général Robert Gueï
dans la farine pour parvenir à ses fins et le militaire perçu comme le « bandit
chef » de la sous-région, plus rien ne sera comme avant. Le paroxysme de
l'inimitié remontant à début 2003 quand Blaise Compaoré, furieux de ce que ses
compatriotes vivant au pays d'Houphouët étaient les souffre-douleurs de certains
Ivoiriens, promettait la Cour pénale internationale à celui qui était devenu son
ennemi déclaré. Et si après avoir tout essayé pour sortir de la crise sans
jamais trouver le meilleur remède Laurent Koudou Gbagbo a fini par s'en remettre
à Blaise Compaoré, c'était plus par pragmatisme que pour autre chose. Car qui
mieux que celui qui a donné « le gîte et le couvert » aux croquants du Nord
pouvait leur faire entendre raison ? Ne dit-on pas que la meilleure façon de
protéger son bien est de le confier au voleur ? Et de fait le facilitateur
arracha l'Accord politique de Ouaga en mars 2007 avant de conduire son projet
(la tenue d'une présidentielle ouverte et transparente) à terme au prix de mille
et un coup d'arrêt tant le mur de méfiance et de défiance qui séparait les
différentes parties n'a jamais pu être complètement brisé. Dès le début de sa
mission, les plus sceptiques se demandaient d'ailleurs si Blaise Compaoré, qui
voulait se racheter une conduite et redorer tant soit peu son image ternie
d'agresseur, n'allait pas à son tour se faire rouler dans la farine par le
boulanger pâtissier de Cocody. La fin calamineuse du processus électoral semble
leur donner raison puisque voici à nouveau l'Eburnie engluée dans une nouvelle
crise que les panelistes de luxe de l'Union Africaine auront sans doute des
difficultés à dénouer. Le fait que l'un des membres soit déjà indésirable, à
tort ou à raison, ne sera pas le moindre obstacle alors que le quintette
panafricain a, jusqu'à fin février, pour trouver un accord. Certes la position
affichée samedi par le « général » Blé Goudé n'est peut-être pas la voie
officielle du Palais mais il n'est pas interdit de penser qu'il est la bouche de
l'âne. N'oublions pas qu'il a été bombardé ministre de la Jeunesse, de l'Emploi
et de la Formation professionnelle et qu'il avait à ses côtés, à la Place de la
République, une certaine Simone Gbagbo présentée comme le véritable homme fort
du Gbagboland. Au fait, n'était-ce pas la même qui confiait il y a quelques
années de cela quand la polémique sur la nationalité d'ADO faisait rage qu'elle
préférait avoir un Vietnamien plutôt qu'un Burkinabè à la télévision de la Côte
d'Ivoire ? Dans tous les cas, quelle que soit la composition du panel, que
Blaise Compaoré soit le principal communicateur ou le modérateur, les résultats
de cette médiation sont connus d'avance comme les initiatives précédentes parce
qu'on ne voit pas comment ces cinq chefs d'Etat pourront en si peu de temps
trouver un dénominateur commun qui satisfasse les deux parties, quand on sait
que pour Laurent Gbagbo, tout est négociable sauf son fauteuil pendant que
Alassane Dramane Ouattara pose comme préalable son départ pur et simple.




 




Gbagbo en
difficultés financières, l'économie affectée




 




Les Echos
-
L'étranglement financier tenté
par Alassane Ouattara et ses alliés extérieurs contre Laurent Gbagbo pour le
forcer à céder le pouvoir en Côte d'Ivoire commence à affecter durement le
régime en place, mais contribue aussi à une sérieuse dégradation de l'économie
du pays. En décidant fin janvier de fermer le robinet de la Banque
centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) à ses agences ivoiriennes,
l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) a porté un coup très dur
au président sortant. La coupure du système électronique de "compensation
interbancaire", dépendant de la BCEAO et qui permet aux banques de la place de
travailler ensemble, a eu pour effet immédiat de désorganiser profondément le
système bancaire ivoirien. L'Uémoa répliquait à la réquisition des
agences ivoiriennes de la BCEAO par le gouvernement Gbagbo, qualifiée de
"braquage" par le camp d'Alassane Ouattara, reconnu président élu par la
communauté internationale qui presse - en vain - M. Gbagbo de partir. En
urgence, le pouvoir a appelé les banques à recourir à la "compensation manuelle"
à l'agence principale de la BCEAO à Abidjan, placée sous haute surveillance de
ses forces de sécurité.




"C'est le
système d'il y a 15-20 ans, fastidieux et non sécurisé. Certaines banques
refusent de le faire. D'ici une semaine, dix jours, tout risque de se bloquer",
s'inquiète un banquier sous couvert d'anonymat. Le gouvernement Gbagbo est "en
train de déployer" un autre système, assure à l'AFP son porte-parole, Ahoua Don
Mello, ne reconnaissant que des problèmes "techniques". Pour le régime, l?enjeu
est "d'alimenter le système en liquidités" alors qu'il y a "de moins en moins
d?argent pour faire tourner l?économie", désormais largement coupée de
l'extérieur, analyse une source proche du dossier. Il y a un "risque que des
banques ferment", souligne-t-elle.




La décision
de l'Uémoa s'ajoute aux sanctions (gel des avoirs), notamment européennes,
contre le camp Gbagbo et des entreprises ivoiriennes (ports, banques,
pétrole...) accusées de financer un pouvoir "illégitime". Signe que les caisses
se vident: le pays n'a pas honoré le paiement prévu fin janvier des 30 millions
de dollars d'intérêts d'un emprunt à des créanciers privés. Le régime "préfère
payer les fonctionnaires et les militaires", dont la fidélité lui est vitale,
décrypte un bon connaisseur du dossier. Chaque mois, il doit trouver de 100 à
150 millions de dollars pour payer 104.000 fonctionnaires et 55.000 soldats,
estime-t-on à l'ONU. En la matière, "on a au moins deux mois encore sans
problème", affirme une source à la présidence Gbagbo. Par un effet domino, tous
les secteurs de l'économie la plus puissante d'Afrique de l'Ouest sont
aujourd'hui affectés par la crise. Fermeture d'entreprises, chômage technique,
inflation, opérations d'import-export ralenties: "la situation socio-économique
se dégrade drastiquement", selon la Confédération générale des entreprises de
Côte d'Ivoire (CGECI). Le cacao, dont la Côte d'Ivoire est premier producteur
mondial, n'échappe pas au combat entre les deux rivaux. Le camp Ouattara en a
ordonné l'arrêt des exportations jusqu'à fin février et des exportateurs majeurs
semblent avoir obtempéré. Le carburant risque aussi de manquer. Les difficultés
d'approvisionnement de la Société ivoirienne de raffinage (SIR, sous sanctions
européennes) peuvent "à brève échéance" entraîner une "pénurie en carburant et
en gaz", selon une organisation professionnelle. Pendant que la diplomatie reste
sans effet, chaque camp veut croire que le temps joue pour lui sur le front
économique. Si les salariés "ne peuvent pas être payés, est-ce qu?ils vont
rester les bras croisés jusqu'à être affamés? Une émeute ne serait pas contre
Gbagbo, mais contre Ouattara", prédit un membre de l'entourage du sortant. A
l'inverse, d'après le porte-parole du gouvernement Ouattara, Patrick Achi,
"c'est un moment de sacrifices" pour parvenir à "une Côte d'Ivoire de paix" et
de prospérité.




 




Côte
d'Ivoire : les banques refusent de faire de la politique




 




Les
Afriques -
L'argent est le nerf
de la guerre. C'est pourquoi la crise politique ivoiro-ivoirienne s'est
transformée en une guerre tactique où les banques sont appelées à contribution.




L'embargo
décrété à l'international et au niveau régional est diversement apprécié par les
banques ivoiriennes. Le premier relais du gouvernement Gbagbo, la Banque
centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) continue de faire comme si de
rien n'était. Au point qu'Alassane Ouattara s'en est plaint ouvertement,
dénonçant des retraits « quotidiens » effectués sur les comptes de son pays en
faveur du président sortant. Difficile de faire le point sur les réserves du
pays, qui doit faire face à une échéance importante de sa dette internationale
fin janvier. La BNI fait partie du dispositif financier du clan Gbagbo. Deux
autres institutions sont mises à profit. Il s'agit de la Banque pour le
financement agricole (BFA), dirigée par un gendre de Gbagbo, et la Versus Bank,
dirigée par le directeur de campagne de Laurent Gbagbo. La représentation de la
BCEAO locale à Abidjan vit sous la pression du clan Gbagbo, qui veille au grain,
s'en prenant aux cadres pro Ouattara. Pour le moment, la BCEAO siège essaie de
jouer la « neutralité », jusqu'à la prochaine réunion des chefs d'Etat de
l'UEMOA, les 22 et 23 janvier (le gouverneur Phillipe Henri Dacoury Tabley,
proche de Gbagbo, jugeant sans doute la décision des Ministères des finance de
l'UEMOA insuffisante) qui devrait statuer définitivement sur le dossier Côte
d'Ivoire.




 




Trois
députés français du parti de Sarkozy renoncent à une mission à Abidjan




  




AFP -
Trois députés du parti du président français Nicolas Sarkozy ont déclaré samedi
qu'ils avaient renoncé à une mission à Abidjan ce week-end sur la crise
ivoirienne, annoncée auparavant par les services du président ivoirien sortant
Laurent Gbagbo, non reconnu par Paris. Le cabinet de M. Gbagbo avait transmis
vendredi à la presse le programme d'une "mission" que devaient effectuer de
samedi à lundi des "parlementaires français UMP", parmi lesquels les députés
Jean-François Mancel, Cécile Dumoulin et Yves Censi. Ce programme prévoyait des
entretiens quasi-exclusivement avec des responsables du régime en place, dont
deux rencontres avec M. Gbagbo. Depuis l'élection du 28 novembre, la
quasi-totalité de la communauté internationale appelle le sortant à céder le
pouvoir à son rival Alassane Ouattara, qu'elle reconnaît comme président élu. 
Dans un communiqué transmis samedi soir à l'AFP à Abidjan, les trois députés
indiquent avoir décidé d'"ajourner" ce déplacement, après une "information
intempestive" et la publication "d'un programme de travail qui  paraissait
déséquilibré".  La visite "ne nous paraissait plus pouvoir se dérouler comme
nous l'avions souhaité", soulignent-ils, exprimant leurs regrets "car la
préparation et la réflexion menées longuement au préalable permettaient
d'espérer une contribution utile".Ils entendaient, "compte tenu des liens" entre
la Côte d'Ivoire et la  France, ex-puissance coloniale, "procéder à une
observation et à une audition




équilibrées
des parties en présence afin d'apporter, en toute indépendance, (leur) modeste
contribution à une solution pacifique à la crise". (...)




 




UEMOA :
Que pèse réellement la Côte d'Ivoire ?




 




La Tribune
de l'Economie -
Ce constat est
devenu un secret de polichinelle : la Côte d'Ivoire occupe une place très
importante dans l'économie de la sous région ouest africaine et plus précisément
de l'espace UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine). Monsieur
Soumaïla Cissé, président de la Commission de l'UEMOA témoignait l'année
dernière dans la presse en affirmant que : « La Côte d'Ivoire demeure la plus
grande économie de l'union »... La démarche scientifique voudrait bien que de
telles affirmations soient étayées de chiffres vérifiables, afin de rassurer
toute l'opinion des performances économiques réelles de la Côte d'Ivoire dans
l'espace UEMOA. On parle très souvent de 40%, d'autres même vont jusqu'à avancer
une estimation de 45 voir 50% de l'économie de l'UEMOA qui seraient sous
l'impulsion de l'Etat ivoirien. Face à ce foisonnement de données statistiques
de sources pas toujours crédibles, il nous a paru nécessaire d'apporter un
éclaircis, afin de mettre à la disposition de toute la population, les données
statistiques réelles, produites par les institutions financières. En attendant
la disponibilité des différents rapports économiques de l'année 2010 qui vient
de s'achever, nous vous proposons les chiffres enregistrés au cours des récentes
années dans le domaine financier et commercial. I. Banques et Finances.
 Au niveau des activités bancaires, le rapport 2009 de la BCEAO nous indique
clairement que les avoirs extérieurs nets de la Côte d'Ivoire étaient en 2007 de
1 036.6 milliards de FCFA sur les 4 665.8 milliards de FCFA pour tout l'espace
UEMOA, soit 22.21%. En 2009, on enregistra plutôt 1 149.2 milliards de FCFA sur
les 5 297.2 Milliards de FCFA de l'Union, ce qui reflète pour la Côte d'Ivoire
une part de 21.69%. 1. Encours de crédits intérieurs - Ce même rapport
mentionne qu'en 2009, l'encours des crédits intérieurs dans l'Union
s'établissait à 7 251.8 milliards de FCFA. La Côte d'Ivoire y occupait 34.9%, le
Burkina 9%, le Bénin 8.4%, la Guinée Bissau 0.3%, le Mali 6.3%, le Niger 4.3%,
le Sénégal 22.4%, le Togo 5.7%, et 8.8% pour les éventuels ajustements. En
cours de crédits intérieurs  
TOTAL: Côte d'Ivoire, Burkina, Bénin, Guinée
Bissau, Mali, Niger, Sénégal,Togo Ajustements : 7 251,8 Mds fcfa 34,90% 9% 8,40%
0,30% 6,30% 4,30% 22,40% 5,70% 8,80%.  2. Masse monétaire. En ce qui
concerne la masse monétaire, elle a été évaluée à 10 653.3 milliards de FCFA en
2009 par la BCEAO. La Côte d'Ivoire y pesait 33.2%, le Burkina 10.5%, le Bénin
11.2%, le Togo 5.8%, le Sénégal 21.1%, le Niger 4.5%, le Mali 11.1%, la Guinée
Bissau 0.9% et 1.8% pour les autres ajustements. Parlant de la base monétaire,
la BCEAO révèle qu'elle valait 4 689.5 milliards de FCFA en 2009 et que la Côte
d'Ivoire y avait une part de 34.6%.