La Journée de l’Enfant africain commémorée à Daloa, Taï et Gueyédé

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18 juin 2014

La Journée de l’Enfant africain commémorée à Daloa, Taï et Gueyédé

La célébration de la Journée de l'Enfant africain, le 16 juin, a été commémorée cette année 2014 à Daloa ainsi que dans les départements de Taï et Toulepleu par la section Protection de l'enfant de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et ses partenaires. Au programme : séances de sensibilisation sur le droit des enfants, table-ronde sur le droit à l'éducation et, activités sportives et culturelles.





Sensibilisation par la culture à Daloa







A Daloa, les festivités ont été une initiative de la Direction régionale du ministère de la Solidarité, de la famille, de la femme et de l'enfant avec l'appui de la Mission onusienne, le mardi 17 juin 2014. Projection de film, sketches et poèmes dénonçant les violences faites aux enfants ont constitué le menu de cette célébration.



Le responsable des bureaux régionaux de l'ONUCI pour le Secteur Ouest, Ousmane Kane, a saisi cette occasion pour inviter les parents à plus de responsabilité à l'endroit de leurs enfants. « Je lance un vibrant appel à la responsabilité collective pour une éducation de qualité et obligatoire pour tous les } enfants », a-t-il exhorté. Il n'a pas manqué d'attirer l'attention des parents sur les violences en milieu scolaire. « Surtout, veillez à sanctionner les auteurs », a-t-il conseillé.



Pour la Présidente du Parlement des enfants du Haut Sassandra, Akaffou Grace Esther, les enfants de cette contrée ne veulent plus subir les violences exercées sur eux par les adultes. Mieux, ils attendent surtout de leurs parents, le respect intégral de leurs droits, notamment le droit à la scolarisation, a-t-elle fait savoir à l'assistance.



Cette cérémonie a été rehaussée par la présence des autorités administratives et militaires de la ville de Daloa.





Sensibilisation sur le droit des enfants et le droit à l'éducation à Taï



Dans le département de Taï, la situation de crise liée à la période de
conflit a fortement réduit les possibilités d'accès à l'école pour de nombreux enfants. Malgré toutes les dispositions prises par les autorités locales et internationales pour garantir le droit à l'école de tous les enfants et leur assurer une éducation gratuite et de qualité, beaucoup reste encore à faire.



C'est dans ce contexte que le groupe de travail départemental sur la protection de l'enfant, présidé par le Préfet de Taï, Aka Kouassi Bio, a initié une série d'activités, dans le cadre de la commémoration de la 23e journée de l'Enfant africain. Ces activités éclatées visaient à contribuer à la promotion et la protection des droits des enfants dans les efforts de garantir leur droit à l'éducation.







Les festivités ont donc débuté lundi 16 juin par une session de sensibilisation à l'endroit des communautés sur les droits des enfants, en particulier sur le droit à l'éducation, suivies des activités socio culturelles au profit des enfants dans le village de Paulé-Oula, à 15 km au sud de Taï. « Tous nous devons mettre les enfants au centre de nos préoccupations. Chacun, à quel niveau que ce soit, doit jouer sa part de responsabilité pour concourir à l'intérêt supérieur et à l'épanouissement de nos enfants », a indiqué, d'entrée de jeu, la représentante de la section Protection de l'enfant de l'ONUCI, Sandra Penan, à l'ouverture des festivités dans ledit village.







A Paulé-Oula, les meilleurs élèves ont été par ailleurs récompensés par les acteurs du monde éducatif exerçant dans le département de Taï.



En outre, une table ronde placée sous le thème ''La réalisation du droit à l'éducation des enfants du département de Taï : défis et opportunités'' s'est tenue ce 17 juin 2014 à la salle de réunion de la sous-préfecture de Zagné. Ces assises qui ont noté la participation active des acteurs du monde de l'éducation scolaire et para-scolaire, ont contribué à formuler des recommandations et mobiliser les énergies pour une meilleure éducation des enfants. Concrètement, les participants ont identifié les opportunités de redressement ou de l'amélioration du système éducatif dans le département.



L'Inspecteur de l'enseigneur primaire de Taï, Kouassi Kouamé, pour sa part, a mis l'accent sur les défis de l'éducation dans le département qui sont une réalité, au regard de l'insuffisance des infrastructures scolaires et du déficit d'enseignants et de logements à la disposition de ceux-ci ; d'où son cri de cœur pour l'équipement des écoles, notamment en tables-bancs et en instruments pédagogiques.





Gueyédé aussi a célébré l'Enfant africain





« La paix que nos parents ont cherchée et n'ont pas trouvée, l'ONUCI nous l'a envoyée. Bravo ONUCI, merci ONUCI » : C'est en chœur que les
enfants ont entonné ce refrain pour traduire leur joie et leur reconnaissance de participer à la célébration de la Journée de l'Enfant africain, le mercredi 18 juin, dans la localité de Gueyédé (sous-préfecture de Tiobly, département de Touleple dans l'extrême ouest de la Côte d'Ivoire).



Grossesse précoces, maltraitances des enfants, viol, violences faites aux femmes ont été les sujets abordés au cours de cette rencontre d'échanges avec les populations à laquelle, le Sous-préfet de Tiobly, Kouassi Koffi, a pris part ainsi que plusieurs sections de l'ONUCI et la Croix Rouge locale.



Alex Kapalo de la section Protection de l'enfant de la Mission onusienne a invité les parents à prendre en main le destin de leur progéniture en leur offrant un avenir radieux qui leur permettra de contribuer au développement de leur région. Il a rappelé les cinq droits des enfants à savoir, le droit à la vie, à l'éducation, à la protection, à la santé et à la participation de l'enfant aux décisions qui le concerne, avant d'exhorter les populations à plus d'attention à l'endroit des enfants. « Prenez soin de vos enfants et de leur avenir et qu'ils soient épargnés de tout ce qui peut être un obstacle sur le chemin de réussite et de croissance », a-t-il conseillé.



« Nous avons fait beaucoup de torts aux enfants pendant la crise. Il est temps de se pardonner, de se parler et de se réconciliateur pour leur garantir un avenir radieux », a ajouté dans la foulée le Colonel Mamady Marena de la composante des Observateurs militaires de l'ONUCI.



Pour le Sous-préfet de Tiobly, Kouassi Koffi, les sujets abordés sont d'un intérêt capital pour ses populations car plusieurs cas de violations des droits des enfants et des femmes, de grossesses précoces lui ont été signifiés dans ce village. Il a demandé aux populations de s'approprier le message que l'ONUCI leur a délivré. « Il faut que l'on sente un changement dans votre conception et approche des questions liées aux enfants sinon, nous allons prendre les dispositions qui s'imposent. Désormais, si je vois une fille de moins de 16 ans enceinte dans un des villages de ma circonscription, je vais rechercher l'auteur et il répondra de ses actes devant les juridictions compétentes », a-t-il martelé.







M. Kouassi a également souhaité que le Comité protection du village se mette au travail en dénonçant tous les cas de violences. Il a terminé en remerciant l'ONUCI pour cette sensibilisation qui vient éclairer davantage ces populations sur la conduite à tenir dans l'éducation et l'encadrement de leurs enfants.



Le Chef du village de Gueyédé, Bernard Kouewon, a, de son côté, dit toute sa joie et celle de sa population d'avoir accueilli l'ONUCI qui, par cette sensibilisation, ouvre leurs yeux sur ce qu'ils doivent désormais faire dans le cadre de la protection de leurs enfants. Il a également souhaité l'appui des Nations Unies ainsi que celui des autorités pour le retour des parents encore en exil au Liberia. « Votre présence nous rassure et démontre que la guerre est finie. Aidez-nous à faire revenir nos frères », a-t-il conclu.