LA COTE D’IVOIRE CELEBRE DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME

10 mar 2011

LA COTE D’IVOIRE CELEBRE DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME

Abidjan, le 09 mars 2011...L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a pris le 8 mars 2011, une part active dans la célébration de Journée Internationale de la Femme (JIF), qui en 2011, fête son 30ème anniversaire.

Dans toutes les régions du pays, la mission onusienne a accompagné et appuyé les associations de femmes et autres ONGs dans cette commémoration, qui s'est généralement déroulée sur fond d'hommage aux femmes tuées le 3 mars 2011 lors d'une marche à Abobo, une commune d'Abidjan.

Pour la ville de Séguéla, située à 635 km d'Abidjan, sous la houlette de la Coopérative Worodougouka et l'ONG Espérance-vie, appuyées par l'ONUCI, plus de 500 femmes venues de 40 villages du département ont participé à cette cérémonie. La marche qui a débuté de la résidence du Préfet de région, a marqué une halte au siège de l'ONUCI à Séguéla, où les femmes ont adressé un message à l'endroit de la mission. « Aujourd'hui c'est la Journée Internationale de la Femme (JIF). Nous voulons la paix...la paix...La paix. Nous revendiquons nos droits. Nous ne voulons plus de violences faites aux femmes. Nous ne voulons plus être des martyres, trop c'est trop. Nous réclamons nos 30 % de la résolution 1325 et nous comptons sur la communauté internationale », a martelé la présidente du comité d'organisation, Alimata Bakayoko, également présidente de la Coopérative Worodougouka.

Pour le maire de Séguéla, Vaflali Bakayoko, « Cette journée internationale dédiée à la femme arrive à point nommé sous le sceau d'un véritable deuil national des femmes. Je voudrais interpeler l'ONUCI pour lui demander de continuer à nous assister et à mettre fin aux carnages et aux massacres dont sont victimes les populations civiles, notamment les femmes », a-t-il indiqué.

Le chef du Bureau de l'information publique Samy Passalet a livré le contenu du message du Secrétaire général de l'ONU et exhorté les femmes à contribuer efficacement à la préservation d'un environnement postélectoral apaisé.

Le Préfet de région, Brahima Fofana, qui a condamné les massacres dont ont été victimes les femmes à Abobo, a noté que « les femmes ont fait d'énormes progrès ». Il les a ensuite invitées à prendre leurs responsabilités dans la reconstruction post-crise de la Côte d'Ivoire et de se battre pour combler le vide qui existe entre les hommes et les femmes dans la société.

A Tafiré, localité située à 620 km d'Abidjan, l'ONUCI a choisi d'échanger avec les populations sur leur rôle dans la préservation d'un environnement postélectoral apaisé. 300 personnes, en majorité des femmes, ont exprimé à l'occasion leur souhait de voir cette crise prendre fin afin que les Ivoiriens retrouvent la paix.

Après la lecture par le chef de délégation Corbeil Tetchumani Siakam, du message du Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon, à l'occasion de la JIF célébrée cette année sur le thème de l'égalité d'accès à l'éducation, à la formation, à la science et à la technologie, le Sous-préfet de Tafiré, Moustafa Sylla a dénoncé sans détour les atrocités dont sont victimes les femmes à la suite de la crise postélectorale.

Auparavant, la présidente de l'Union communale des femmes de Tafiré, Saran Bamba, situant cette célébration dans la pure tradition funéraire Tagbana, suite à la disparition de leurs sœurs d'Abobo, a exhorté toutes les femmes de Côte d'ivoire à « s'engager sur le chemin de la réconciliation, du pardon et de la concorde ».

A Odiénné, la JIF a été célébrée de manière sobre et par la lecture du message du Secrétaire général. Par ailleurs la veille, avec l'appui de l'ONUCI, près de 600 personnes issues des organisations de la société civile ont participé à une table- ronde avec les acteurs du secteur de l'éducation, sur le thème régional : « Egalité d'accès à l'éducation et à la formation pour un travail décent en faveur des femmes du Denguélé ». Saisissant cette occasion, Mme Fanny Barry tout en lançant un appel à l'aide des hommes, a mis l'accent sur le diktat de la tradition, le manque de formation et l'analphabétisme des femmes à la base, qui ont un impact conséquent sur les conditions de la femme dans le Denguélé.

A Diawala, localité située à 730 km au Nord d'Abidjan l'ONUCI avec à ses côtés le PNUD, a appelé les avancées notées par la Secrétaire général de l'ONU sur la situation de la femme. La cheffe de délégation de l'ONUCI, Eba Tanoh, a rappelé que selon le message de M. Ban Ki-Moon, des efforts restent encore à faire.
Pour sa part, le maire de Diawala, Adama Ouattara, a rendu hommage aux nombreuses femmes, victimes de la crise postélectorale dans le pays. « Nous regrettons que des femmes soient prises pour cibles dans le conflit postélectoral avec les déboires relayés chaque jour par les radios et les télévisions ».

A Bondoukou, avec encore une fois la participation du PNUD, pour célébrer cette journée, après la lecture du message, un atelier d'échanges a été organisé sur le thème, « Quel rôle peuvent jouer les femmes de la région du Zanzan pour une sortie pacifique de la crise postélectorale en Cote d'Ivoire ? ». La responsable du bureau régional du PNUD Colette Alla a passé en revue l'historique de la JIF avant d'inviter les participantes à profiter de cette journée pour exprimer leurs idées et apporter leur contribution pour changer les choses.

Pour la ville de Yamoussoukro, outre les bureaux de l'Information publique et des Droits de l'Homme (DDH), on a pu noter la participation active de l'ONG, International Rescue Committee (IRC).Celui-ci a pu sensibiliser ses partenaires sur les violences basées sur le genre (VBG), tandis que la DDH et l'Information Publique de l'ONUCI ont parlé respectivement du respect des droits de la femme et du rôle de celle-ci dans la préservation de la paix et la cohésion sociale.
Dans la ville de Divo, les femmes du RHDP, ont-elles aussi souhaité se faire entendre à l'occasion de la JIF. Elles ont tenu au cours d'une marche pacifique à exprimer leur indignation devant la barbarie meurtrière du jeudi dernier, à l'occasion d'une manifestation pacifique des leurs dans le quartier d'Abobo à Abidjan.
A Man, ce sont environ 2000 personnes ont participé à la marche pacifique des femmes du RHDP, UPCI, Forces Nouvelles et la société civile. Les femmes initiatrice de cette marche on tenu a apporter leur soutien aux sept femmes tuées à Abobo et réaffirmer leur soutien au président élu Alassane Ouattara.