Korhogo, le 11 mars 2011...L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a organisé le 10 mars 2011, une séance d'information et de sensibilisation des femmes de Komborodougou, à 605 km au nord d'Abidjan, dans le cadre de sa journée d'échanges avec les populations, dénommée ONUCI Tour.

Dans son intervention, le chef de la délégation de l'ONUCI, Bakary Bakayoko, du Bureau de l'information et du plaidoyer à Korhogo, a rendu hommage aux femmes de la localité, à l'occasion du centenaire de la commémoration de la Journée Internationale de la femme le 8 mars, avant de situer les objectifs de la rencontre. «L'ONUCI en tant que mission de paix des Nations Unies, appuie l'application de la Résolution 1325 de l'ONU, qui recommande entre autres, l'autonomisation de la femme et son intégration dans le processus de paix avec un rôle accru dans la prise de décision. Ainsi, la mission renforce-t-elle à travers des ateliers et autres formations, les capacités des femmes dans divers domaines et les appuie dans le cadre de ses projets à impact rapide par des activités génératrices de revenus», a indiqué M. Bakayoko. Revenant sur les objectifs de la rencontre, il a ajouté qu'il s'agissait de sensibiliser les femmes à jouer leur partition dans le retour définitif de la paix dans le pays.

Pour sa part, le premier adjoint au maire de la commune, Seydou Yéo, a exprimé la reconnaissance des populations à l'ONUCI pour le travail abattu dans le règlement de la crise ivoirienne, avant de lancer un appel aux autorités de la Mission pour leur demander d'aider à mettre fin aux exactions commises dans les zones Sud et Ouest du pays contre les populations.

Les représentants des bureaux des Affaires civiles, de la Protection de l'Enfance, de la Police des Nations Unies (UNPOL) et de l'Information publique (PIO), ont respectivement, sensibilisé les populations sur le « Rôle des femmes dans le renforcement de la cohésion sociale » ; la « Contribution des Femmes au respect des Droits des Enfants dans la période postélectorale » ; l'« Appui de la police des Nations unies aux populations dans le contexte postélectoral » et la « Contribution des femmes à la préservation d'un environnement postélectoral apaisé ».

Des échanges qui ont ensuite suivi, il ressort que les femmes, véritables piliers des familles, éprouvent d'énormes difficultés à assurer ce rôle à cause du manque d'eau potable, d'électricité et de moyens pour l'agriculture de rente qu'elles pratiquent.

Les femmes ont donc recommandé à la mission de leur servir d'intermédiaire auprès des agences des nations Unies et des autres partenaires, afin que des aides leurs soient octroyées.

La cérémonie s'est déroulée en présence des autorités municipales, traditionnelles, communautaires et de nombreux femmes et jeunes issus de plusieurs associations et groupements de la Région des Savanes.