Gagnoa, le 18 avril 2011... La Division de Désarmement, Démobilisation et réinsertion de L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a apporté son appui à la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (Comnat-ALPC), dans campagne de sensibilisation pour le dépôt volontaires des armes et munitions qu'elle a organisé, le 19 Avril 2012 à Gagnoa, à 300km à l'ouest d'Abidjan.

A cette occasion, le représentant de la ComNat-ALPC, le commissaire principal de police, Léon Djokouehi a présenté les objectifs de la campagne, le risque de détention illicite d'armes et munitions pour la famille, la localité, et pour l'individu lui-même.

Le commissaire Djokouehi a expliqué que son service est dans la phase de sensibilisation au cours de laquelle toutes les personnes détentrices d'armes de manière illicite pourraient les remettre sans aucune crainte. Au-delà de cette période, viendra la phase de répression, affirme-t-il.

Présente également à cette campagne la représentante du Programme du service civique national, Mariam Diabaté a donné aux participants et volontaires au désarmement, des assurances sur les mécanismes mis en œuvre pour accompagner les ex-combattants dans la réinsertion après la phase de désarmement volontaire.

Pour sa part, Guy Munana de la Division DDR de l'ONUCI, a réaffirmé aux autorités et aux partenaires nationaux présents l'appui de la Mission dans leurs efforts pour la lutte contre la circulation illicite d'armes dans cette région et partout ailleurs.

Ensuite, il a expliqué que des contacts sont en cours avec les autorités administratives afin de mettre en place le programme de lutte contre la violence communautaire, un outil qui contribuera également, selon lui, à accompagner volontaires au désarmement avant la phase de la réinsertion.

Le préfet de Région de Gôh et du Département de Gagnoa, N'Zi Kanga, qui a apporté le soutien du corps préfectoral à cette campagne, a stigmatisé le contexte de la dictature des armes.

« Aujourd'hui, l'arme devient un moyen de subsistance. Les prisons sont cassées et les détenus qui se sont évadés, reviennent pour traumatiser les populations. Il appartient à chacun d'aider les autorités à se débarrasser de ces armes pour qu'elles ne soient plus utilisées contre nous-mêmes pour nous braquer. Il y va de notre survie à tous et de la stabilité de la Côte d'Ivoire. »

Les ex-combattants, ainsi que les notables et chefs des communautés présents ont soulevé plusieurs préoccupations à l'issue de la sensibilisation. Elles ont porté notamment sur la question sur la durée de l'opération de dépôt volontaire des armes, la place des chasseurs traditionnels Dozos dans cette campagne, ainsi que sur le suivi psychologique après le désarmement. Des préoccupations auxquelles les experts présents, ont donné des réponses appropriées.

La sensibilisation de Gagnoa fait suite à l'étape de San Pedro qui a eu lieu le 11, le 12 et le 13 Avril 2012.