Bouaké, le 1er décembre 2008...La Journée Internationale de Lutte contre le VIH/SIDA s'est déroulée aujourd'hui à Bouaké, sous le thème : « Un leadership fort pour une Côte d'Ivoire sans SIDA ». Placée sous l'autorité du Préfet de la Vallée du Bandama, la cérémonie a rassemblé les représentants de plusieurs institutions politiques et administratives de la région, des organisations de la société civile et des institutions du système des Nations Unies au nombre desquelles, l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). De nombreux élèves venant de divers établissement scolaires de la ville ont pris part à la manifestation.

S'exprimant au nom de M. Allassane Fall, Coordonnateur des opérations de l'ONUCI pour le Secteur Est, le Dr Charles Kisamba, de l'Unité médicale de l'ONUCI, a indiqué que l'institution envisageait « d'intensifier ses actions de sensibilisation et de mobilisation autour de la pandémie du VIH-SIDA au cours des mois à venir ». Il s'est réjoui des efforts qui ont été réalisés pour établir des contacts et des réseaux avec différents partenaires dans le but de promouvoir la collaboration et faciliter la mise en œuvre d'une stratégie globale de lutte contre le VIH/SIDA. Tout en soulignant les résultats encourageants obtenus, il a mis en garde contre la complaisance et le relâchement dans l'effort, rappelant les propos du Secrétaire Général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, qui a déclaré dans son message à l'occasion de la Journée Internationale de Lutte contre le VIH-SIDA, que « la maladie n'était pas près de disparaitre » et que le sida « compte toujours parmi les dix principales causes de décès dans le monde et demeure la première cause de mortalité en Afrique ».

A la suite du Dr Kisamba, différentes personnalités de la région, notamment le Maire de Bouaké, M. Ibrahima Fanny, le représentant du Président du Conseil Général de Bouaké et le Secrétaire Général de la Préfecture, M. Vassiriki Traoré, ont tour à tour mis l'accent sur les conséquences de la pandémie sur les efforts de développement, en particulier la disparition prématurée de nombreux bras valides et l'investissement de sommes colossales pour tenter d'enrayer la maladie. Ils ont également lancé un appel tout particulier à l'endroit des plus jeunes, les appelant « à l'observation d'un comportement responsable et d'une vie de discipline pour éviter la maladie ».

Soulignant le fait que la lutte contre le VIH-SIDA était « l'affaire de tous », le Secrétaire Général de la Préfecture a donné lecture de l'Arrêté No 007 portant création, organisation et fonctionnement du Comité régional de lutte contre le sida. Le comité est composé de 26 personnes issues de divers horizons professionnels et sociaux (hommes, femmes, étudiants, élèves, responsables politiques et administratifs, notables traditionnels, chefs religieux, jeunes travailleurs, etc...). Il a pour tâche de contribuer à la mobilisation et au développement du plaidoyer sur le VIH-SIDA et à maintenir la dynamique en faveur d'un soutien plus accru aux malades et aux personnes vivant avec le VIH.

Plus tôt dans la matinée, plusieurs dizaines d'élèves des établissements scolaires et de représentants d'ONG œuvrant dans le domaine du VIH-SIDA avaient effectué une marche symbolique de soutien envers ces personnes afin qu'elles ne soient pas l'objet de stigmatisation et de discrimination au sein de la société. La cérémonie s'est achevée avec la visite des stands d'information et de sensibilisation à la lutte contre le sida animés par différentes organisations de la société civile.

A noter qu'en prélude à la célébration de la Journée Internationale de Lutte contre le VIH/SIDA, la section VIH/SIDA de l'ONUCI à Bouaké, en collaboration avec le Bureau de l'Information Publique, la Direction Régionale du Ministère de la lutte contre le VIH/ SIDA, et la Coordination des ONG et Organisations à but communautaire de la Vallée du Bandama en Lutte contre le Sida (COVABLSI), avaient organisé, les 24, 25 et 27 novembre dernier, une tournée de sensibilisation au VIH/SIDA dans trois établissements scolaires de Bouaké. Au terme de la présentation et des échanges, les leaders avaient pris l'engagement de « s'impliquer corps et âme » dans la lutte contre ce fléau destructeur.