Bondoukou, le 5 février 2010 L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé vendredi une journée de sensibilisation pour un environnement électoral apaisé dans le village de Bondo, situé à 65 km au nord de Bondoukou. Cinquante (50) personnes, dont des chefs de famille, des jeunes, et des représentants de l'ONUCI, y ont pris part.

Joseph Wabatinga, chargé d'information de l'ONUCI à Bondoukou, a présenté le mandat de la Mission avant d'exhorter la population à s'inscrire dans la logique des règles du jeu des élections. Cette logique « veut qu'en cas de problème, on suive et on respecte les mécanismes légaux de recours quelle qu'en soit l'issue au lieu de se rendre justice soi-même », a-t-il souligné.

Abondant dans le même sens, Goumbala Mamadou du Bureau électoral régional a appelé les populations à laisser les instances compétentes gérer les questions liées au contentieux et à éviter de se rendre justice elles-mêmes.

La sensibilisation a également porté sur les droits de l'homme, des femmes et des enfants.Madame Appolle Kouakou du Bureau régional des Droits de l'Homme s'est appesantie sur le respect des normes internationales des droits de l'homme en matière d'élection. Elle a mis un accent particulier sur l'article 21 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, relatif à la participation libre de tout citoyen à la gestion des affaires publiques de son pays.

Saisissant l'occasion de cette séance de sensibilisation à la veille de la Journée Nationale de lutte contre les mutilations génitales féminines, Mme Kouakou a invité l'auditoire à tout mettre en œuvre pour bannir cette pratique. Elle « constitue non seulement une violation des droits de l'homme, mais également la cause de préjudices irréparables auprès des femmes », a-t-elle souligné

Oschard Kouadio du bureau de Protection de l'Enfance a rappelé aux parents les droits des enfants, qui commencent par la déclaration des naissances à l'état civil, ce qui donne accès à l'éducation. Il les a exhortés à mettre un terme à l'utilisation des enfants dans les manifestations politiciennes.

Le chef du village, Dari Yao Kouman, a remercié l'ONUCI pour la sensibilisation, faisant remarquer qu'elle a permis aux participants d'avoir des informations sur leurs droits et devoirs pour que le processus électoral se déroule dans un environnement apaisé. Il a par ailleurs, informé la délégation de l'ONUCI de l'abandon de l'excision par son village depuis peu.