L’ONUCI sensibilise sur les mutilations génitales féminines à Katiola

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22 juil 2008

L’ONUCI sensibilise sur les mutilations génitales féminines à Katiola

Katiola – 22 juillet 2008 - Le Bureau régional (Bouaké) des Droits de l'homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a tenu, le 21 juillet, à Katiola, une journée de sensibilisation sur le thème : « Les violences faites aux femmes et leurs conséquences ». La manifestation, organisée en collaboration avec les ONG locales intervenant dans le domaine de la promotion et de la protection des Droits de l'homme, se situait dans le cadre de la campagne de célébration du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l'homme (DUDH).

Un auditoire composé en majorité de femmes s'est rassemblé dans le Centre culturel de Katiola pour suivre les diverses présentations centrées sur deux aspects principaux de ces violences et de leurs conséquences: les mutilations génitales féminines et la situation de la femme face à la pandémie du VIH-SIDA.

Dans sa présentation consacrée aux mutilations génitales féminines (MGF), Mlle Fatou Diawara, Chargée du Bureau régional des Droits de l'homme de l'ONUCI a passé en revue les différentes législations internationales, africaines et nationales en matière de protection des droits de l'homme. Elle a noté que la plupart des législations soulignaient le caractère illégal des MGF et qu'elles appelaient les Etats à prendre « toutes les mesures appropriées pour abolir les coutumes et les pratiques négatives, culturelles et sociales qui sont au détriment du bien-être et de la dignité « (...).

A la suite de Mlle Diawara, plusieurs autres intervenants, notamment M. Bosson, infirmier-Major de l'Hôpital de Katiola, ont mis l'accent sur les conséquences physiques des MGF, notamment : le décès, les hémorragies, les infections diverses et le VIH-SIDA. A l'aide de photographies illustrant des cas extrêmement frappants, l'infirmier a montré à l'auditoire les conséquences dramatiques de l'excision sur des fillettes et également sur des femmes adultes face à maintes complications au moment des rapports intimes ou de l'accouchement.

« Cette journée de sensibilisation constitue une étape importante dans l'effort de chacun pour apporter la bonne information et lutter contre les effets néfastes de nos coutumes », a déclaré M. Kolo Touré, Chef de Canton de Katiola, au nom de la Chefferie traditionnelle vers laquelle les organisateurs se sont tournés pour soutenir la campagne de lutte contre les mutilations génitales féminines.

Pour leur part, tour à tour, le Maire de Katiola et le Sous-préfet ont salué l'initiative de l'ONUCI et de ses partenaires nationaux et internationaux. Ils ont appelé les populations « à ouvrir les yeux sur les présentations qui ont été faites ». Ils ont insisté sur la nécessité de persévérer afin d'arriver au but final qui est de « faire comprendre aux familles et aux communautés que les aspects négatifs de nos coutumes doivent être abandonnés ».