REVUE DE PRESSE DU MARDI 22 JUILLET 2008

22 juil 2008

REVUE DE PRESSE DU MARDI 22 JUILLET 2008

Onu : Consultations du Conseil de sécurité sur la Côte d'Ivoire
Fraternité Matin –
« Le Conseil de sécurité tient une réunion privée, le jeudi 24 juillet, avec les pays contributeurs de troupes à l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), suivie de consultations sur cette mission. Le mandant de la représentation onusienne arrive à expiration à la fin de ce mois et il sera certainement question de solliciter la prolongation du mandat. Le représentant spécial du SG de l'Onu, Y.J. Choi, se trouve d'ailleurs à New York depuis le wee-kend dernier pour faire le point du processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire. Avant son départ, il avait fait le tour des principaux leaders politiques ivoiriens pour échanger sur les décisions de la 5e réunion du Comité d'évaluation et d'accompagnement qui s'est tenu le 10 juillet à Ouagadougou, au Burkina Faso. Ainsi, M. Choi a rencontré successivement MM. Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara, respectivement présidents du PDCI-RDA et du RDR, le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo et enfin le Premier ministre, Guillaume Kigbafori Soro. Au sortir de la dernière audience, le 17 juillet, avec le chef du gouvernement, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies avait insisté sur la nécessité de trouver des solutions urgentes aux défis logistiques qui se posent au processus électoral. Sans ignorer les nombreuses avancées enregistrées sur le plan politique et surtout financier avec le bouclage du financement du processus électoral, M. Choi s'était inquiété du retard pris dans le démarrage de l'identification. «C'est un retard un peu regrettable», selon lui. Car les acquis, pense-t-il, doivent être capitalisés et contribuer au démarrage immédiat des opérations cruciales d'identification des électeurs pour que la liste électorale soit disponible le 30 août prochain, comme initialement prévu. Il avait également renouvelé la disponibilité de son institution à appuyer le démarrage de l'identification dans les plus brefs délais. «Les trois obstacles» auxquels le processus de paix est confronté sont «le financement, la sécurisation et la logistique».

Le démantèlement des milices commence ce matin
L'Intelligent d'Abidjan –
« Le Centre de commandement intégré (CCI) va procéder ce mardi 22 juillet 2008 au démantèlement des groupes d'auto-défense de l'Ouest. C'est la capitale politique qui va abriter cette manifestation. »

Président Gbagbo soutient l'initiative privée : Trop de fonctionnaires tuent l`état
Fraternité Matin –
« Les moulins de Côte d'Ivoire, la seconde minoterie du pays, ont été inaugurées, lundi, par le Chef de l'Etat qui a affirmé le rôle prépondérant du privé dans la création d'emplois. Le Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, a rejeté, lundi, à l'inauguration de l'usine de fabrication de farine de blé, «Les Moulins de Côte d'Ivoire», l'idée que l'Etat devrait offrir des emplois à tous les citoyens et affirmé le rôle du gouvernement. «Ce n'est pas l'Etat qui offre des emplois. Je le dis toujours, mais je ne suis pas écouté. Les gens croient que c'est le gouvernement qui crée les emplois. Le gouvernement crée les conditions pour que les individus privés créent les emplois», a expliqué le Président de la République. Et de préciser que le gouvernement ne peut «avoir plus de fonctionnaires. Sinon l'Etat s'écroule»...Le Chef de l'Etat a, en outre, demandé aux opérateurs économiques ivoiriens de se lancer à la conquête du marché régional...Le Chef de l'Etat a également rappelé le poids de la Côte d'Ivoire dans l'économie régionale. Dénonçant les opérateurs économiques qui sont partis du pays en raison de la crise, il a affirmé : «la Côte d'Ivoire c'est comme la terre. Tu vas sauter, mais tu retombes toujours sur la terre. Ce n'est pas la peine de vouloir sauter en échappant à la Côte d'Ivoire. Celui qui est en Afrique de l'Ouest, il ne fait que tourner, mais il est en Côte d'Ivoire».

Une menace plane toujours sur l'effectif du gouvernement
Le Temps -«
Pour mettre fin à la grève des transporteurs et à la grogne des consommateurs, le gouvernement ivoirien a pris des décisions et des mesures dites compensatoires touchant le train de vie de l'Etat, le dimanche dernier, au cours d'un conseil des ministres extraordinaire. [...] Si ces mesures ont ramené le calme, on ne peut nier la menace qui continue de planer sur l'effectif de l'équipe gouvernementale. A la Primature et au Palais de la Présidence, on n'arrête pas d'enrager contre le manque d'esprit républicain de l'équipe Soro. "C'est un gouvernement pauvre en solidarité" dit-on. Le Président Gbagbo tout comme son Premier ministre Guillaume Soro, chacun de son côté digère mal qu'une décision prise en conseil des ministres souffre de l'aval des partis politiques qui y sont pourtant représentés. L'idée d'un "recadrage" devient dès lors inéluctable. Selon nos sources, cette menace aurait contraint les ministres à accepter les sacrifices qu'on leur demande s'ils veulent demeurer dans le gouvernement. Pas pour autant, l'épée de Damoclès continuant de planer sur certains ministères. Les prochains jours pourraient donner une révision de moitié de l'effectif gouvernemental toujours dans la veine de réduction du train de vie de l'Etat. De 33 le gouvernement pourrait passer au minimum à 20 membres. Des ministères pourraient fusionner ou tout simplement disparaître au profit des autres. [...] ». Dans un autre article ce journal écrit Les ministres RHDP ont-ils encore leur place dans le gouvernement ?

Pour retarder les élections présidentielles de novembre: Le FPI prépare un auto coup d'Etat
Le Patriote –
« [...] En réalité, le parti au pouvoir est en train de préparer les mentalités des Ivoiriens à un coup d'Etat. Mais pas un putsch comme on en connaît. Il s'agit plutôt pour les frontistes de réaliser un auto coup d'Etat. C'est-à-dire un coup de force du FPI contre le FPI. A la fois illogique et insensé répondront les militants... Pourtant, dans la situation politique actuelle, la formation politique du chef de l'Etat Laurent Gbagbo a de solides raisons de le faire. En effet, il suffirait d'un tout petit trouble pour que celui-ci demande le report des élections. Il pourrait valablement arguer le fait que la situation politique n'est pas stable pour renoncer à la tenue des échéances électorales futures qui ne sont prévues que dans quelques quatre petits mois. Car contrairement à ce que pensent les responsables et militants du FPI, ce n'est ni le président du RDR Alassane Ouattara ni celui du PDCI Henri Konan Bédié qui refuseraient d'aller aux élections. Pour la simple et unique raison qu'ils sont prêts et parce qu'ils sont sûrs que les Ivoiriens leur accorderont leurs suffrages. A l'opposé, les Refondateurs ne sont pas si sûrs que les Ivoiriens leur confieront à nouveau leur destin après ce qu'ils leur ont fait voir...Le régime qui ne l'ignore pas prend donc les devants pour retourner la situation en sa faveur. En dénigrant tout le monde, y compris le Premier ministre...Un communiqué du FPI a appelé à une réunion d'un secrétariat général jeudi denier. Rencontre au cours de laquelle les discussions ont été houleuses. La plupart de tous ceux qui sont intervenus ont ouvertement accusé le Premier ministre de faire le jeu de l'opposition [...] ».

Des sacrifices à consentir par les Forces Nouvelles
L'inter –
« Si le gouvernement dirigé par leur premier responsable, Guillaume Soro, a consenti à réduire le train de vie de ses ministres, l'ancien mouvement rebelle pourrait accompagner, par des actes forts, cet élan impulsé par leur secrétaire général. Nous évoquerons seulement deux privilèges, dont jouissent les hommes de Soro, et qu'ils pourraient abandonner pour donner du souffle à leur leader Premier ministre dans la conduite de son action gouvernementale. Le premier, c'est l'effectivité de l'unicité de caisses de l'Etat. Cette prescription de l'accord de Ouagadougou, si elle est effective, devrait permettre à l'Etat d'avoir son plein exercice en étendant le recouvrement de ses recettes sur tout le territoire national...Le second privilège, et non des moindres, que les Forces nouvelles pourraient céder, c'est le bail dont les responsables du mouvement continuent de bénéficier quant à leur présence à l'hôtel Golf. Ce bail, selon des estimations, revient mensuellement à 100 millions de fcfa à l'Etat de Côte d'Ivoire. Une coquette somme qui pourrait boucher des trous dans le budget de l'Etat en cette période de recherche effrénée de fonds. Si l'on est d'accord que la paix est revenue, et que la liberté de circuler est désormais une réalité, il n'y a plus de raison que les FN soient encore installées au Golf Hôtel aux frais de l'Etat. Cela pourrait constituer la part de sacrifice que les hommes de Soro pourraient consentir dans cette vague de concessions pour la réduction du train de vie de l'Etat contre la cherté de la vie. »

Les consommateurs pas totalement satisfaits
Soir Info –
« Le gouvernement de Côte d'Ivoire, face à la fronde sociale, a pris le dimanche 20 juillet dernier, un ensemble de mesures visant à faire baisser la tension. Le Premier ministre Guillaume Soro a également appelé la masse laborieuse à reprendre le travail. Si tant est vrai que cet appel a été entendu et qu'à Abidjan comme dans les villes de l'intérieur, les Ivoiriens sont sortis pour vaquer à leurs occupations quotidiennes, un sentiment d'arrière-goût d'inachevée est perceptible au sein des populations. Pour bon nombre, le gouvernement pouvait faire mieux. Marius Comoé que nous avons rencontré, hier, à Yopougon, a laissé entendre qu'il n'était pas entièrement satisfait. « Il faut tout de suite saluer les dispositions prises par le gouvernement, mais nous lui demandons d'aller un peu plus loin », a-t-il dit. Le président de la fédération nationale des consommateurs actifs de Côte d'Ivoire, partiellement satisfait des mesures prises par le gouvernement pense, cependant que ce sont des acquis non négligeables. Il a fait remarquer qu'en « diminuant le prix du gasoil, ils ont ignoré le coût du transport au niveau du consommateur. Et ça, c'est une autre pomme de discorde. Nous allons retourner à la table de discussion, parce que nous ne quitterons pas ce cadre d'échanges tant que le gouvernement nous tendra la main », a-t-il dit. Dans la foulée, M. Comoé a dénoncé le fait que le prix du super n'ait pas diminué... Quant à M. Soumahoro Ben N'Faly, président de l'Association pour la protection des consommateurs actifs de Côte d'Ivoire, il a abondé dans le sens de la satisfaction partielle. « Nos revendications étaient basées sur le train de vie de l'Etat qui en notre sens était trop élevé. Nous pensons qu'en le diminuant, on peut rattraper l'augmentation qui a été faite sur le pétrole. L'Etat n'a pas tout donné, c'est la raison pour laquelle nous allons poursuivre la négociation », a-t-il dit. Il a évoqué les questions du gaz domestique et du super pour lesquels un effort doit être consenti. « Nous saluons les mesures qui ont été prises et nous poursuivons la négociation », a-t-il soutenu...Pour sa part, Doukoua Godé, président de la Fédération des associations de consommateurs de Côte d'Ivoire. a salué les efforts du gouvernement. Son souhait, c'est que les négociations se poursuivent et qu'elles portent notamment sur la révision à la baisse du prix du ciment. « Au plan mondial, il y a une crise alimentaire et énergétique. Il faut y trouver des solutions. C'est pourquoi, il faut un cadre permanent de discussions et d'échanges », a-t-il noté. En somme, les consommateurs dans leur majorité ont exprimé leur reconnaissance au gouvernement quand bien même ils pensent qu'il y a encore des efforts à faire. »