L’ONUCI sensibilise sur les droits des femmes à Odienné

27 nov 2008

L’ONUCI sensibilise sur les droits des femmes à Odienné

Odienné, le 27 novembre 2008...La division des droits de l'homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé les 26 et 27 novembre à Odienné (600 km, au nord d'Abidjan) des activités de sensibilisation sur les droits des femmes. Ces sensibilisations font partie d'une série d'activités organisées pendant 16 jours par la division, en prélude à la célébration du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, prévue le 10 décembre prochain.

Plusieurs centaines d'habitants de la ville d'Odienné s'étaient rassemblé à la Mairie pour assister à l'événement. Odienné a été choisie en raison des graves violations des droits des femmes commises dans cette partie de la Côte d'Ivoire où continuent d'exister l'excision, le mariage forcé et le mariage précoce.

L'adjoint au maire d'Odienné s'est réjouit du choix porté par l'ONUCI sur sa commune dans le cadre de cette sensibilisation contre les violences faites aux femmes. « L'ignorance, l'incompréhension, voire la négligence volontaire de ces droits par certains acteurs sociaux ont malheureusement occasionné des événements douloureux dans notre pays et endeuillé de nombreuses familles », a-t-il souligné, ajoutant que « le respect des droits de l'homme est un facteur de paix ».

Le chef de la division des droits de l'homme, M. Simon Munzu, a dénoncé les violences faites aux femmes, rappelant que celles-ci sont souvent battues et violées tout en subissant des mutilations génitales et les pratiques du mariage forcé et/ou précoce. « Il est à déplorer que très peu d'auteurs de ces violations soient arrêtés ou jugés», s'est insurgé M. Munzu. « Il faut que les autorités judiciaires fassent leur travail », a-t-il appelée.

Plusieurs autorités gouvernementales, dont des représentants du Ministère de la justice et des droits de l'homme, du Ministère de la femme, de la famille et des affaires sociales, du Ministère des victimes de guerre et de la solidarité, ont assisté à l'événement.

Le Directeur de cabinet du Ministre de la justice et des droits de l'homme, M. Yeo Aly, a indiqué que l'administration de la justice continuait de souffrir d'insuffisance. Il a déploré à son tour, les tortures et les tueries ainsi que les entraves à la liberté d'expression, mais il a toutefois noté que le combat des droits de l'homme, après plusieurs décennies, « commence à porter ses fruits ».

Plusieurs organisations et institutions, composées de la Ligue Ivoirienne des Droits de l'Homme, l'Association pour la Protection des Droits de l'Homme (APDH), et de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) - tous partenaires de la division des droits de l'homme de l'ONUCI - ont participé à cette manifestation.