L’ONUCI sensibilise les populations de Guinglo-Sropan, dans le département de Duekoué au développement et à la cohésion

précédent suivant
16 jan 2014

L’ONUCI sensibilise les populations de Guinglo-Sropan, dans le département de Duekoué au développement et à la cohésion

L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) ont sensibilisé mardi 14 et mercredi 15 les populations de Baou 1, dans le département de Kouibly, à 587 km au Nord-ouest d'Abidjan à la cohésion sociale et de Guinglo-Sropan à 537 km au Nord-ouest d'Abidjan au développement et à la cohésion sociale.



Ainsi, lors les échanges avec les populations, M. Pierre Aby du bureau de l'information les a encouragées au respect de l'autorité du chef qui incarne le socle de la cohésion et les a invitées à impliquer toutes les couches sociales de la population dans la contribution au développement de la côte d'Ivoire, notamment les femmes qui en sont souvent éloignées du fait des violences sexuelles dont elles sont victimes et qui les rendent vulnérables.



Pour sa part, Eugène Bohé de la CDVR a exhorté les populations dans les deux villages à la culture du pardon qui désarme les cœurs et élève ses adeptes. Selon lui, le pardon participe de la mise en confiance nécessaire à une bonne cohésion sociale.



A Guinglo-Sropan mercredi 15 janvier 2014, M. Clément Dago de la Protection de l'enfant est revenu sur la situation et les droits des enfants. « L'enfant a les mêmes droits qu'un adulte. Nous lui devons protection parce qu'il est vulnérable. Eloignez de lui les armes. Bannissez de sa vie des actes comme les violences telles l'excision, le viol et les mariages forcés», a-t-il indiqué avant d'inciter les populations à dénoncer les occupations anarchiques d'écoles.



La veille à Baou 1, M. Roger Yao de la Division Etat de droit a révélé que de nombreux tribunaux avaient fermé du fait de la crise, ne permettant pas à certains citoyens d'avoir droit à la justice. « Aujourd'hui, avec l'appui de l'ONUCI, les localité où les tribunaux ont été fermés sont de nouveau fonctionnels. Les tribunaux devraient être saisis pour un problème de droit, ou d'établissements de documents administratifs, il ne faut pas en avoir peur », a-t-il conseillé.



La responsable de la Protection de l'enfant, Sylvie Konan, a rappelé aux populations que l'enfant a les mêmes droits qu'un adulte, donc droit à la vie, à se nourrir et à être scolarisé. Elle a également recommandé aux populations de ne pas s'adonner aux abus sexuels (viols, mutilations génitales...)



Koffi Teya du service du cadastre au Ministère de l'agriculture a indiqué que le foncier rural, à la lumière des analyses faisait partie des causes de la crise ivoirienne. La loi de 1998 qui devrait participer à la cohésion des populations vivant en Côte d'Ivoire n'a pas été suffisamment expliquée aux populations, puis, la crise survint. « La loi de 1998 sur le foncier stipule que tout individu peut accéder au domaine foncier rural et l'exploité », a-t-il révélé.



Au niveau sécuritaire, dans les deux localités, la police des Nations Unies (UNPOL), le bataillon Marocain (Morbatt) et la gendarmerie Nationale sont revenus sur leur mission de sécurisation des populations afin de favoriser le retour rapide de la paix. Ils ont rappelé qu'ils travaillent de façon conjointe pour la sécurité des populations et les ont invitées à dénoncer tout acte délictueux afin de leur permettre de remplir efficacement leur rôle de sécurisation.



Les échanges avec les populations ont porté sur le foncier rural, la CDVR, les droits de l'homme, la protection des enfants, le racket des dozos, le vol dans les plantations et l'électrification du village.