L’ONUCI SENSIBILISE LES LEADERS D’OPINION DE TIEBISSOU A LA COHESION SOCIALE ET A LA RECONCILIATION

14 juin 2011

L’ONUCI SENSIBILISE LES LEADERS D’OPINION DE TIEBISSOU A LA COHESION SOCIALE ET A LA RECONCILIATION

Yamoussoukro, le 13 juin 2011....L'Opération des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire (ONUCI), a organisé le 10 juin 2011, un atelier de sensibilisation à la cohésion sociale et à la réconciliation à l'attention de 50 personnes, notamment des responsables de la société civile, des représentants ces partis politiques, des chefs de communautés et des religieux de la Commune de Tiébissou, située à 270 km d'Abidjan.

Ouvrant les travaux de cet atelier, le Sous-préfet Anderson Abo Kouadio Kpan, a indiqué que depuis plus de dix ans, la Côte d'Ivoire traverse une grave crise sociopolitique qui a occasionné une fracture sociale très profonde qu'il faut panser. Il a par conséquent, salué l'ONUCI pour sa contribution à la sortie de la crise postélectorale et ses différentes initiatives visant à promouvoir la paix et la réconciliation en Côte d'Ivoire.

Charles Musabyimana, du Bureau de l'Information Publique dans la Région des Lacs, a saisi l'occasion rappeler les grandes orientations du mandat de l'ONUCI, surtout son engagement à accompagner la Côte d'Ivoire sur la voie de la réconciliation après une crise postélectorale qui a mis à mal la cohésion sociale. Il a insisté sur la nécessité pour la Côte d'Ivoire de se réconcilier, et de promouvoir la tolérance et le dialogue intercommunautaire afin d'éteindre toute forme de belligérance. « Les divergences d'opinion, l'appartenance aux différents courants politiques, ne doivent pas être une source de conflit, mais une richesse qu'il faut apprivoiser pour l'intérêt supérieur de tous », a-t-il déclaré.

Au cours des travaux en l'atelier, les thèmes relatifs à la « Cohésion sociale et droits de l'Homme » et à la « Place et responsabilités de la société civile pour une réconciliation nationale véritable » ont été développés. D'une part, l'accent a été mis sur les liens existant entre le respect des droits de l'Homme et la cohésion sociale. « Les Droits de l'Homme doivent être au cœur et la clé de voûte de tout le processus de construction d'une paix sociale véritable », a indiqué le conférencier, avant de mettre en exergue les différentes actions de sensibilisation que doivent mener à plusieurs niveaux les leaders d'opinion pour initier la cohésion sociale.

D'autre part, Lassina Bamba, vice-président de la Commission électorale indépendante (CEI) locale de Yamoussoukro qui animé le second atelier, a situé la place de la société civile dans le processus de cohésion sociale et de réconciliation. Il a indiqué la réconciliation passait par le rétablissement des liens brisés, des valeurs communes perdues, et à l'instar, l'unité, le patriotisme, la discipline. « Il faut se réconcilier avec soi-même, se réconcilier avec autrui, soit une personne physique ou morale, et enfin se réconcilier avec la communauté », a-t-il souligné.

Les débats ont été l'occasion pour les participants d'interpeller leurs compatriotes proches de La Majorité présidentielle (LMP) de s'associer aux actions visant la restauration de la confiance entre les populations du département. Ils ont également formulé plusieurs recommandations dont la principale a porté sur la sécurité, sans laquelle la cohésion et la réconciliation qui, selon eux, ne sauraient se consolider dans le département. Les participants ont également souhaité que de tels forums d'échanges soient éclatés à travers leur région pour toucher le plus grand nombre de populations.