L’ONUCI SENSIBILISE LES LEADERS COMMUNAUTAIRES DE DABAKALA A LA PAIX ET LA COHESION SOCIALE

14 juil 2011

L’ONUCI SENSIBILISE LES LEADERS COMMUNAUTAIRES DE DABAKALA A LA PAIX ET LA COHESION SOCIALE

Bouaké, le 14 juillet 2011... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a organisé le 13 juillet 2011 à Dabakala une journée de sensibilisation à la paix et la cohésion sociale à l'intention des membres du comité préfectoral d'éveil et de réconciliation élargi aux leaders communautaires de ce département situé à 450 km au nord d'Abidjan dans la région de la vallée du Bandama.

Situant le cadre de ces échanges, le Secrétaire général de préfecture, Marcel Nogbou Aholie, a indiqué que « la tempête de la crise postélectorale s'étant apaisée, il importe aujourd'hui de réapprendre à vivre ensemble, chacun à son niveau devant éviter tout acte ou comportement qui pourrait nuire à la dignité de l'autre ». Il a exhorté les participants à s'approprier le nouvel état d'esprit du vivre ensemble que prône les nouvelles autorités du pays à l'effet de contribuer à la construction d'une société ivoirienne plus démocratique. Et pour y parvenir, a-t-il dit, « il revient à chacun de nous de croire résolument, d'avoir confiance en soi et d'accepter l'autre en face dans ses différences. »

Dans sa communication, Kei Tagawa, de la Section des Affaires civiles de l'ONUCI à Bouaké, a insisté sur le rôle que doit jouer le Comité d'éveil et de réconciliation afin de rétablir la confiance entre tous les fils et filles de la région. Il a invité ses membres à être des artisans de paix et à œuvrer au rapprochement de ceux qui se retrouvent embrigadés par la politique. « Faites en sorte que la paix et la cohésion sociale s'installent définitivement ici à Dabakala, et votre succès dans cette tâche sera la fierté de tous les habitants », a-t-il dit.

Le Chargé d'information de l'ONUCI, Salvator Ndabazerutse, a pour sa part expliqué le mandat de la mission avant d'exhorter l'audience à emprunter le chemin de la paix et de la réconciliation, seuls préalables selon lui au développement durable de la région.

A la suite de son exposé sur les axes majeurs de la Division des droits de l'Homme, à savoir la protection des droits de l'homme, leur promotion et la lutte contre l'impunité, Edwige Flora Touali, Chargé des droits de l'Homme, a invité les autorités à veiller au respecter des droits de l'homme pour éviter que le désordre s'installe dans la région, ce qui pourrait conduire à des comportements susceptibles de mettre à mal la cohésion sociale et hypothéquer la paix.

Issa Koné de la Section Etat de droit, a lui aussi plaidé pour la lutte contre l'impunité. « Il faut aller à la réconciliation, mais cela ne doit pas se faire au détriment de la justice ; il faut mettre la justice au cœur de la dynamique de réconciliation et de cohésion sociale pour éviter que des actes répréhensibles ne se répètent et qu'on s'installe dans un cycle infernal », a-t-il souhaité.

Ludovic Kassi, de la Protection de l'Enfance, a exhorté les parents et les autorités à promouvoir la paix et la cohésion pour permettre aux enfants de grandir dans un environnement sain et dégagé de violences. Il n'a pas manqué d'interpeller les parents à scolariser les jeunes filles et à déclarer les naissances à l'état-civil.

Adronis Ndikumana, de la Police des Nations Unies (UNPOL), a pour sa part invité les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), dont les multiples exactions sont décriées par la population, à changer de comportement, car a-t-il dit, « le rôle des forces de l'ordre est de protéger les personnes et les biens et non de nuire à la quiétude des populations. »

Cette rencontre, organisée à l'initiative du préfet du département, a vu la participation d'environ 250 personnes, parmi lesquelles des chefs traditionnels et coutumiers, des chefs de services, des femmes, des jeunes, des élus locaux et des membres des partis politiques.