Bouaké, le 21 juillet 2011... Le Bureau régional des droits de l'Homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé, le 20 juillet 2011, une séance de formation à l'intention des membres du club des droits de l'homme, des élèves et du corps enseignant du lycée Djibo Sounkalo de Bouaké, à 396 km au nord d'Abidjan, sur le thème : « Droits de l'homme et violence en milieu scolaire. »

Selon Flora Touali de la Division de droits d'Homme qui situait le cadre de cette formation, la persistance de la violence au niveau de l'école constitue un frein à la bonne éducation des élèves. « Nous avons jugé utile d'organiser cette formation afin de sensibiliser, former et interpeller élèves et enseignants sur le respect des droits de l'Homme afin d'offrir aux élèves un bon cadre d'éducation, dégagé de toute forme de violence », a-t-elle indiqué.

Choisissant une forme interactive et s'appuyant sur des exemples simples et concrets, l'animatrice a mis en exergue les différentes formes de violences commises à l'école aussi bien par les élèves que par les éducateurs. Elle a invité les participants à intégrer les notions de droits de l'homme dans leur comportement afin de faire de l'école un pilier essentiel pour l'épanouissement de l'élève.

« Il est essentiel de redonner à l'école sa notion première qui est d'instruire, d'éduquer et de former. L'école doit jouer son rôle d'initiation à la citoyenneté et au respect des droits de l'homme », a souligné Mme Touali.

Sa collègue Yvette Mukendi, quant à elle, est revenue sur l'historique et les notions de base des droits de l'homme.

Pour Oudou Diarra, éducateur au lycée Djibo Sounkalo ces formations doivent être multipliées. Il a en outre estimé que si les élèves sont régulièrement sensibilisés sur le respect des droits de l'homme, la récurrence de la violence en milieu scolaire pourrait être réduite.

Au terme de la formation, le Coordonateur régional du comité élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (CEECI) de la zone de la Vallée du Bandama, Idrissa Fofana, a engagé les membres de ce syndicat à abandonner l'usage de la violence comme moyen de revendication et à adopter dorénavant l'approche de la négociation. Il a émis le souhait de voir ce genre d'initiatives de l'ONUCI s'étendre dans d'autres écoles et même à l'université.