Odienné, le 31 Janvier 2011...L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé des journées de sensibilisation pour la préservation et le renforcement de la cohésion sociale, les 25, 27, et 28 janvier 2011, à Odienné, à 867 km au nord d'Abidjan.

Au cours de ces rencontres, Etienne Allou de la Division des Droits de l'Homme, après avoir rappelé la mission et le mandat de l'ONUCI, a exhorté les participants à cultiver la paix, la tolérance, le dialogue, et à respecter les droits Humains. « Soyez solidaires et pratiquez la non-violence dans le cadre de la résolution et la gestion pacifique des différends », a conseillé M. Allou.

Pour sa part, Danièle Zan, du bureau de l'Information publique, a souligné le caractère neutre et impartial de la mission. Elle a indiqué que l'ONUCI, du fait de son mandat, traite avec beaucoup de prudence les informations en cette période postélectorale. Elle a recommandé aux participants d'éviter les rumeurs qui ont « un impact certain sur la population en période de crise ». Mme Zan a, par ailleurs, demandé aux populations d'Odienné de préserver les acquis du processus de sortie de crise.

Parlant de la situation postélectorale, le représentant de la Police de l'ONU (UNPOL), Oussou Souleymane a exhorté les participants aux séances de sensibilisation à être patients.

«Cette crise doit être réglée de façon pacifique. La violence n'a jamais rien résolu. Ceux qui s'adonnent à la violence devront répondre de leurs actes un jour », a-t-il averti.

Soulignant le rôle de la mission sur le terrain, Moussa Fofana, porte-parole du « Café du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) », a affirmé que la mission onusienne en Côte d'Ivoire faisait un travail remarquable pour préserver la cohésion sociale.

«l'ONUCI est perçue comme notre meilleure amie. Nous sommes fiers de son personnel dont certains viennent de contrées très éloignées pour nous apporter de l'aide », a-t-il affirmé.

Abordant la question de l'élection présidentielle, M. Fofana s'est posé la question de savoir pourquoi l'ONUCI n'utilisait pas la force pour installer le président élu Alassane au palais.
«L'ONUCI tarde à prendre des décisions pragmatiques pour mettre fin aux multiples violations des droits humains. La mission serait-elle indifférente aux souffrances des populations ?», a-t-il demandé.

Au plan des doléances, Lanciné Sylla du « Groupe Sous-Manguier » a plaidé pour que ONUCI-FM soit captée à Minignan «, ville où les populations sont mal informées, parce que ne recevant pas la presse écrite et à peine la RTI. »