Séguéla, le 6 mai 2011...L'Opération des Nations Unies en Côte d'ivoire(ONUCI), sillonne actuellement Séguéla, ville située à 635 km d'Abidjan pour participer aux « grins », traditionnels tribunes d'échanges et de libre expression afin de sensibiliser les filles et fils du Worodougou à la réconciliation nationale.

Apres la séance de sensibilisation au grin du quartier Timité, c'est au tour du quartier Soumahoro d'abriter une rencontre le 5 mai 2011.

La délégation de l'ONUCI, composée du bureau de l'Information publique, de la Sécurité et de la Police des Nations Unies (UNPOL), était encore une fois, accompagnée de ses partenaires, les ONG Worodougouka et Espérance vie.

Le chef de la délégation l'ONUCI, l'Officier de sécurité, Norbert Mutambu, a invité les Ivoiriens de tous les bords politiques à la réconciliation. « Une nation est forte, quand elle est unie. Pardonnez vous les uns les autres et la Côte d'Ivoire retrouvera sa place en Afrique », a-t-il indiqué.

Franck Colbert Koudou de la Division de l'Information publique, a lui aussi appelé à la réconciliation entre les filles et fils du Worodougou et invité les jeunes du quartier Bakayoko, au pardon et au travail, gage selon lui de leur épanouissement personnel.

Le responsable de la Police onusienne à Séguéla, Moïse Xavier Bamela, a rappelé que si la sensibilisation porte sur la réconciliation, c'est parce que la crise postélectorale a ébranlé les fondements de la société ivoirienne. Il a donc exhorté l'assistance à oublier le passé et à regarder avec optimisme vers l'avenir. « L'ONUCI est prête à vous accompagner pour le retour définitif de la paix en Côte d'Ivoire, pourvu que les Ivoiriens eux-mêmes s'accordent pour la paix », a-t-il soutenu.

Le président du grin, Mamadou Bakayoko après avoir exprimé sa reconnaissance à l'ONUCI pour son soutien à cette initiative, a demandé à ses parents d'appuyer ceux qui œuvrent pour la paix.
A sa suite, la présidente du comité d'organisation, Alimata Bakayoko et présidente de l'ONG Worodougouka, a appelé l'auditoire à la réconciliation et au travail.
Pour sa part, à l'attention des déplacés internes de guerre, le Directeur du centre social de Séguéla, Adama Coulibaly, a expliqué que la structure qu'il dirige est ouverte aux populations pour les aider à s'intégrer socialement à Séguéla. « Nous avons de l'aide qui arrive bientôt pour vous. Pour l'heure je vous exhorte au pardon. Je vous invite bannir la haine », a-t-il conseillé.

Après la lecture de messages invitant à la réconciliation, place a été faite à la causerie, moment d'interaction entre l'ONUCI et ses hôtes. Sous cette rubrique, les fils et filles du quartier Bakaoyoko, ont dit avoir pardonné et oublié le passé, pour une Côte d'Ivoire réunifiée.

La rencontre s'est déroulée dans une arène de plus de 300 personnes, autour de la traditionnelle tasse de thé, symbole de fraternité et d'amour dans la pure tradition malinké. Les chefs traditionnels et religieux du quartier ont activement pris part à cette séance.