L’ONUCI forme medias et membres de la société civile au renforcement de la cohésion sociale dans l’Agnéby

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16 mar 2010

L’ONUCI forme medias et membres de la société civile au renforcement de la cohésion sociale dans l’Agnéby

Azopé, le 16 mars 2010... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a débuté mardi, 16 mars 2010, à Adzopé, ville située à 95 km au nord d'Abidjan, la huitième d'une série de séminaires sur: « Médias et Cohésion sociale ».

Introduisant le séminaire, Kadidia Ledron du Bureau de l'Information publique de l'ONUCI a mis l'accent sur la nécessité de créer les conditions pour que les médias puissent contribuer au maintien et à la consolidation d'un environnement électoral apaisé. « Les médias doivent appuyer le processus de sortie de crise dans le strict respect de leurs cahiers de charges, afin d'impulser une dynamique participative à travers des informations citoyennes relatives aux différentes étapes du processus électoral », a-t-elle affirmé.

Parlant du rôle de la société civile, Mme Ledron a indiqué qu' « elle constitue le second pilier nécessaire pour consolider les acquis sur le terrain dans la logique de renforcement de la cohésion sociale en vue de tenir les élections dans la paix et la sécurité pour tous ».

Brigitte Karekezi du bureau des Affaires Civiles de l'ONUCI, a identifié, dans un exposé sur ' la prévention et la gestion des conflits ', les étapes principales dans le règlement des différends : « l'écoute des différents protagonistes, l'identification des points de discorde, la réflexion, et la résolution du conflit par l'implication des institutions traditionnelles que sont la chefferie et la notabilité ».

Pour Ohoueu Atse Edmond, 3ème Adjoint au maire d'Akoupé, qui a fait une présentation sur 'le regard de la société civile sur les médias de la région de l'Agnéby dans le processus électoral', « la plupart des organes de presse sont inféodés à des partis politiques [et] les informations relayées ne sont pas, parfois, justes, objectives et transparentes ». Selon lui, ce traitement partisan de l'information ne favorise pas la cohésion sociale au sein des populations.

Le correspondant de Fraternité Matin, Ali Diallo, qui intervenait sur « le rôle des médias locaux et la société civile de la région de l'Agneby dans le renforcement de la cohésion sociale en période électorale », a répertorié les actions menées par les médias pour désamorcer les tensions interethniques entre communautés d'Agboville.

Siagbé Trah, de l'unité Genre, qui a exposé sur la ' dimension de la femme dans la gestion des conflits et la cohésion sociale ', a démontré que la femme est l'élément central dans le renforcement de la cohésion sociale. Il a noté que « malheureusement tout est fait comme si elle ne jouait aucun rôle dans la société.».

Yoro Sangaré, consultant de l'ONUCI, a développé le thème ' Médias et société civile de la région de l'Agneby face au défi d'un environnement électoral apaisé '. Les échanges qui ont suivi ont porté sur le rôle de relais intercommunautaires que peuvent jouer les participants. Ils ont permis d'identifier des voies de collaboration entre les médias et la société civile pour assurer un climat électoral apaisé.

Une quarantaine de personnes - des chefs de village, chefs des communautés, responsables religieux et représentants des médias locaux, de la jeunesse et des ONG - prennent part à ce séminaire de deux jours.