Man, le 30 mai 2012... Une quarantaine de membres du corps préfectoral a participé les 28 et 29 mai 2012 à un séminaire sur la gestion participative des conflits, organisé à Man - 570 km au nord-ouest d'Abidjan - par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et le PNUD, en collaboration avec le Ministère de l'Intérieur.

Le séminaire était la troisième d'une série de quatre formations organisées, dans le cadre de l'appui au gouvernement ivoirien dans la restauration de l'Etat, la consolidation de la paix et de la cohésion sociale, à l'intention des autorités préfectorales de l'Ouest du pays. Les participants à cette troisième étape venaient de la région du Tonkpi et du département de Bangolo.

Lors du séminaire, M. Amani Yao Michel, préfet du Tonkpi, a rappelé le soutien et l'appui constant de l'ONUCI dans la restauration de l'autorité de l'Etat. « Ce séminaire [...] permettra certainement aux participants d'acquérir de nouveaux outils en vue d'accroître leur capacité en matière de gestion des conflits pour réduire les tensions dans leurs circonscription respectives », a-t-il dit.

Pour Joseph Douan, premier adjoint au maire de Man, les conflits fonciers constituent une poudrière sur laquelle il faut rester vigilant. «Aujourd'hui, alors que nous voyons poindre à l'horizon les premières lueurs de la paix et de la cohésion sociale tant recherchées par l'ensemble des Ivoiriens et toutes les personnes résidant ici, sans oublier la communauté internationale, nous avons l'obligation de faire obstruction à cette autre menace », a-t-il lancé.

Pour sa part, Abdouramane Ganda, Coordonateur régional des Affaires Civiles pour l'Ouest et chef de la délégation de l'ONUCI, a indiqué que le séminaire avait été organisé grâce au Programme Facilité de Décaissement Immédiat du Fonds de Consolidation de la Paix des Nations Unies. Ce programme, d'un montant total de 3,5 millions de dollars, est mis en œuvre par le PNUD et ONUCI. Il a pour objectif d'offrir l'expertise technique et financier du Système des Nations Unies pour la réalisation des priorités du gouvernement, à savoir la stabilisation de la situation sécuritaire, la restauration de l'autorité de l'Etat, la réconciliation, et le renforcement de la cohésion sociale, notamment dans les zonez les plus affectées par le conflit, selon M. Ganda.

Le séminaire comportait cinq modules : les techniques de prévention, de gestion et de résolution de conflits ; la médiation des conflits liés à la terre ; la facilitation des réunions ; la gestion des comités de sensibilisation et de veille ; et la gestion des comités de sécurité.