L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé, les 17 et 18 juin 2013, dans la ville de Daoukro située à 242 km au nord est d'Abidjan, un atelier de sensibilisation et d'échanges sur « la gestion de la rumeur et le respect des droits de l'Homme, gages d'un environnement apaisé ». Cet atelier a enregistré la participation d'une trentaine d'animateurs de radios privées non commerciales, de correspondants de presse locaux et d'acteurs de la société civile de la Région de l'Iffou.



Durant les deux jours de formation, les participants, venus des départements de Daoukro, de M'Bahiakro et de Prikro, ont travaillé sur le rôle des media dans la gestion de la rumeur pour un environnement apaisé, les droits de l'Homme et la paix sociale, la justice transitionnelle, la prévention et la gestion des cas de maltraitance dans la région de l'Iffou.



A l'ouverture des travaux, le Préfet de Région, Préfet du Département de Daoukro, M. Akpolleh Koffi Albert, a rappelé que la « Côte d'Ivoire avait souvent été confrontée au phénomène de la rumeur fragilisant, parfois, la cohésion sociale et partant, le respect des droits de l'Homme ».



Situant le cadre des échanges, Federica Seymandi, qui conduisait la délégation de l'ONUCI a expliqué «qu'il s'agit de créer des conditions optimales pour que les radios de proximité deviennent des acteurs clefs dans la consolidation de la réconciliation nationale ». Elles doivent aussi « servir de fer de lance pour la reconstruction postcrise et le développement local» a-t-elle rappelé en insistant sur le rôle de la société civile et des radios dans la gestion des rumeurs, le renforcement de la cohésion sociale, la protection et la promotion des droits de l'Homme.



« Nous sommes convaincus que les résolutions cet atelier favoriseront la réconciliation entre les filles et les fils de la région de l'Iffou» a fait savoir Mme Kangoute Fatou Cissoko qui représentait le maire de Daoukro.



A l'issue des travaux, les participants se sont engagés à combattre la rumeur sous toutes ses formes dans la région de l'Iffou ; à éviter la diffusion par les radios privées non commerciales d'informations susceptibles de perturber la quiétude sociale; à ouvrir les antennes aux différentes sensibilités et à toutes les ONGs pour informer, sensibiliser et éduquer les populations sur le respect des droits de l'Homme ; à lutter contre la maltraitance des enfants et les violences faites aux enfants.



Les participants ont aussi décidé de mettre sur pied une plateforme d'écoute et de veille par la collaboration entre les media et la société civile sur des questions relatives à la gestion des rumeurs, à la cohésion sociale, au respect et à la promotion des droits de l'Homme.