Man, le 5 mai 2010... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a débuté mercredi 5 mai 2010 à Touba, (700 km au nord ouest d'Abidjan), un séminaire visant le renforcement des capacités des chefs traditionnels de la région du Bafing sur les mécanismes de prévention et de gestion des conflits.

Le chef de la délégation de l'ONUCI, Stéphane Ziegler, a rappelé l'intérêt que revêtent pour la mission, ces séminaires organisés à travers le pays. « Malgré les efforts continus des uns et des autres, des tensions subsistent entre certaines communautés. Il est donc de notre devoir d'organiser ce genre de rencontres afin de réfléchir ensemble sur les moyens de prévenir et régler les conflits à travers des initiatives concertées », a-t-il explicité.

Le Préfet du département de Koro, Tola Konan, qui représentait le Préfet de région du Bafing, a réitéré sa reconnaissance à l'ONUCI pour le choix de la localité et insisté pour que les résultats des réflexions contribuent à l'instauration d'un climat de paix durable. «Les conflits ici partent souvent d'une petite bagarre. C'est pourquoi nous saluons cette initiative capitale pour nous tous, qui permettra à nos chefs traditionnels d'œuvrer au mieux, au retour de la cohésion sociale d'antan », a-t-il conclu.

A la cérémonie d'ouverture, le maire de la commune, Amara Bamba, a souligné l'importance du thème et remercié l'ONUCI pour cette initiative avant d'inviter les participants à suivre attentivement les enseignements afin de pouvoir les disséminer à leur tour dans leurs communautés respectives.

Durant deux jours, la cinquantaine de chefs traditionnels verront leurs capacités renforcées au niveau des mécanismes de gestion et de prévention des conflits, à partir de deux communications. La première sera animée par le docteur Essis Essoh Jean-Mathieu, professeur de droit public, sur « les problématiques et techniques de prévention et gestion des conflits », tandis que la deuxième, « prévention et gestion de conflits : fondements culturels et stratégiques » sera développée par le docteur Amoa Koidio Urbain.